Donc pour arrêter Daech, on lui laisse les mains libres ?
@versus75
Eh bien oui, il n’y a pas d’autres solution. Si on était plus gentil avec les terroristes, par exemple en donnant leurs noms à des rues, en leur élevant des statues aux carrefours, ils comprendraient nécessairement que nous ne sommes pas leurs ennemis. Le malentendu se trouvant dissipé, ils nous offriraient vite des chocolats, des makrouts ou des loukoums.
On leur a déjà dit, pour les rassurer, qu’ils « n’auraient jamais notre haine ». C’était déjà bien, mais il faudrait maintenant leur donner des preuves d’amour.
Quand Chimène dit à Rodrigue « Va, je ne te hais point », c’est une manière pudique, par cette belle figure de style qu’on appelle la litote, de lui laisser entendre qu’elle l’aime.
« Vous n’aurez jamais notre haine », ça ressemble beaucoup aussi à une litote et ça veut dire : nous vous aimons bien. A lire les interventions sur cette page, on voit clairement et distinctement que ces sentiments d’amour et d’admiration sont très largement partagés.
Mais tout le monde ne dispose pas d’une culture classique. La plupart des terroristes ont très peu étudié et se trouvent fort à l’étroit dans les étages supérieurs de leur anatomie. Il faudrait donc être beaucoup plus explicite et leur dire : allez-y, tuez-nous en masse, on dispose d’assez de courage (nous ne sommes pas des lâches !) pour aller jusqu’au bout de cette oblation d’une inspiration toute chrétienne. Tendons hardiment l’autre joue, justifions-les dans leurs entreprises comme le font l’auteur de cet article et beaucoup d’islamo-gauchistes à sa suite. Les terroristes sont des gens d’un courage exceptionnel, et on ne les a jamais vus s’attaquer lâchement à des gens sans défense. Entrez pareillement dans l’espace réservé aux tigres ou aux ours, dans n’importe quel zoo. Pourvu que vous soyez animé des meilleures intentions du monde, vous ne risquez absolument rien.