@Extra Omnes
Bien pensance ? Citer Umberto Eco c’est de la bien-pensance ? L’avez vous au moins lu cet ouvrage ? Parce qu’il dit clairement que le fascisme n’est pas une doctrine politique mais une manière d’en faire. Pour lui une société fascisante ou un parti fascisante a des méthodes fascistes. Prenons le FN et plus encore les populismes, ils sont par définition - et c’est peu contestable - fasciste car le fascisme préfère toujours s’en remettre au peuple qu’aux institutions, c’est à dire qu’il se débarassera toujours ou voudra le faire en tout cas de tous ce qui pourrait entraver son rapport avec le peuple : médias, justice notamment. Tiens donc deux institutions très critiquées part les populistes. La seconde caractéristique fasciste des populistes c’est tout simplement le culte de la masse. Le peuple est bon. Le peuple est roi. Mais ce faisant il moule ce peuple dans un schéma immuable, le fait rentrer dans des cases. Toute personne du peuple n’acceptant ce cadre se verrait au fond exclu du parti ou de la nation. Bien entendu, le FN n’applique pas un fascisme direct. Mais il a un discours fascisant, c’est indiscutable.
La dictature à l’inverse est un statut politique à la différence du fascisme qui est une pensée hybride populiste, nationaliste et protectionniste. La dictature signifierait strico sensus que nous n’aurions qu’un seul pouvoir, centralisé et totalement omnipotent. Or, notre pouvoir politique est plutôt impuissant, tiraillé entre une multitude d’acteurs. Même un simple article dans un média peut le fragiliser. Au contraire, le pouvoir est plus que jamais éclaté. C’est exactement tout l’inverse qui se passe.
Continuez de me mettre dans des cases. Je sais exactement ce que je dis et le sens des mots que j’emploie. Quant à vos remarques sur Macron et Asselineau c’est du café du commerce, pas de l’analyse.