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Commentaire de velosolex

sur Pourquoi voyageons-nous ? 12 livres pour comprendre


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velosolex velosolex 4 juin 2017 23:07

Bon article, sympa, qui fait fatalement demander de même pourquoi nous écrivons. L’écriture doit être un voyage, à moins que le voyage ne soit une forme d’écriture. J’entend par là qu’il nous soumet à un récit, celui des gares perdues, des regards entrevues, des rencontres furtives. 

Hier j’ai fait un très beau voyage. Nous sommes partis pour fuir la soirée des voisins. Des gens qui ont toujours eu envie de proclamer qu’ils font la fête, pour montrer qu’ils vivent. Une sorte d’hystérie alcoolique sur fond de névrose. Mais bientôt nous déménageons, Une nouvelle aventure un nouveau voyage là aussi. 
Donc nous sommes partis. Camping sauvage à 20 kilomètres de chez nous, en bordure du blavet, la rivière locale, qui prend parfois dans ses méandres, quand la mer s’en mèle, des allures de Mississipi. Le Blavet n’est pas connu des voyageurs, seulement de quelques poètes, relâchant les poissons comme des alexandrins remontant les fleuves impassibles.
Il n’y avait sur cette prairie peuplée d’arbres un vieux pêcheur, revenu de tout, sauf du silence, qui a pactisé avec nous après avoir tente de nous faire fuir : « Les grenouilles n’arrêtent pas de gueuler toute la nuit, et puis la chouette, et pour finir les sangliers »..
.Il y avait aussi une roulotte, deux chevaux postiers bretons un chat fou et un lévrier, qui appartenaient à cette jeune femme, si belles et rayonnante, voyageant seule depuis des mois, qui tenait son bébé de cinq mois dans les bras et avec qui nous avons parlé, en plus du pécheur, alors que la lune se couvrait.
 Ce n’était pas facile pour elle tous les jours. Peu de ressources, et l’incertitude des chemins, des lieux d’accueil. Le chien et le chat jouaient ensemble, le bébé prenait le sein.
 La sérénité tout à coup nous ai tombé alors que les nappes de brumes de la nuit et de la rivière devenue fleuve nous faisaient frisonner.
 Il y avait quelque chose de biblique et de sacré dans cette rencontre improbable, presque cinématographique. C’est tout frais, cela date d’hier au soir. Merci à eux d’eux, le vieux pécheur, la jeune femme, et ces animaux qui nous ont fait rencontré les héros du sud, la chanson de Nino, un beau soir de Mai, près de Quistinic, en Morbihan, le bout du monde assurément. So long, Suzanne, by the river.....

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