Je partage pleinement les propos de cet article. Moi aussi de gauche depuis toujours, je ne voterai pas Ségolène. Pour tout ce qui a été énoncé plus haut, et aussi car je ne souhaite pas qu’elle dirige le pays comme elle dirige notre région dont elle est présidente.
Lorsque je lis, dans les réactions, « Je pense que lorqu’on est vraiment de gauche, on ne peut se laisser aller à croire à la sincérité de F Bayrou. Cet homme fait partie d’un centre qui a toujours été avec la droite, ne s’est jamais désisté pour la gauche », j’ai juste envie de poser la question suivante. Avez-vous envie de vous laisser aller au manque de sincérité de S. Royal ? Pensez-vous vraiment que le PS actuel, tout comme une partie de la politique jospinienne, est encore de gauche ? Certainement pas.
Si on y regarde bien le PS n’est malheureusement plus à gauche et depuis longtemps.
Je pense aussi à l’avenir et je me dis que, sommairement, j’ai le choix entre un candidat de droite qui mènera, s’il est élu, une politique de droite dure (pour en pas dire extrême) ; une candidate de gauche -type coquille vide- qui mènera une politique de droite (comment pourrait-elle faire autrement ? Encore faudrait-il savoir ce qu’elle va faire vu qu’elle ne semble parfois pas être sure elle-même), et un candidat dit « du centre » qui mènera certainement une politique axée à droite (ne nous leurrons pas non plus) mais certainement plus soft que le PS lui-même et qui offre au moins un semblant d’honnêteté et de porte de sortie.
M. Bayrou m’inspire une confiance que les autres ne m’inspirent pas, il tente de proposer des choses réalisables et différentes de ce que l’on a déjà vu. Je suis prêt à essayer, le reste (PS-UMP), on sait ce que cela donne.
Je comprends que certains de gauche aient du mal à comprendre ce changement de vote de la part de gens qui ont, pour beaucoup, toujours voté PS et qui se sentent à gauche. Néanmoins, il faut aussi arrêter le vote sanction systématique et envisager de voter pour un programme qui ne nous plaira surement pas sur toute la ligne mais qui aura au moins le mérite de ne pas être démago au possible et qui pourrait apporter un changement dans la politique française. Car, pour paraphraser Shakespeare, « Il y a quelque chose de pourri au Royaume de [France] ».