[...] la mémoire du groupe doit être respectée, d’un point de vue
humaniste. Là, on a visé l’objectif politique précisément, unifier la
nation ! même langue, même culture, même références historiques, mais
pas des références historiques critiques, ce sont des références que
Pierre Nora nous a bien décrites dans son gros livre en trois volumes
« Les lieux de mémoire ».
De Mohamed Arkoun à Finkelstein finalement il n’y a pas loin non ?
Norman Finkelstein : Ce n’était pas religieux… Mais
vous devez vous rappeler que le mouvement sioniste était très
majoritairement séculier, très majoritairement athée. En fait, un grand
nombre d’entre eux se considéraient comme des socialistes et des
communistes et n’avaient aucune attache avec la religion. Mais ils
considéraient tout de même qu’ils avaient un titre légal sur la terre,
parce que dans leur pensée, la Bible n’était pas seulement un document
religieux, la Bible était un document historique, et historiquement, les
Juifs ont été en Palestine, et elle leur appartenait. C’était la même
mentalité en 67.
ce qui serait, au moins de mon point de vue, une manière « d’expliquer » faute peut-être de légitimer complétement sur tous les plans la construction de la pensée sioniste et son enracinement en Palestine, en raison des tribulations violentes qu’elle a subies, ainsi que les tribulations violentes qu’elle a inévitablement engendrées dans cet exode moderne.
après, je rejoins la pensée postsioniste, que si elle a su s’ancrer là, le réel objectif politique est le vivre ensemble, et la paix ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Postsionisme