Anouar Thabet dans « Arabie Saoudite, la société dévoilée » un réquisitoire contre ce pays étrange fait état non pas d’une société homogène, mais de 4 classes distinctes :
-La famille royale, qui se multiplie à travers les mariages multiples, il y a ainsi au moins 10000 princes et princesses, plus de 3000 palais dans le pays et des centaines dans le monde, ils vivent à part , la seule menace venant des religieux qui peuvent les tancer, dans ce cas ils peuvent se replier dans leurs demeures et vivre comme ils l’entendent.
-Les religieux, idéologues, professeurs, fonctionnaires, militaires, étudiants, police de la pensée, et du comportement, un de leur activité principale l’espionnage et la dénonciation des autres, des comportements « déviants » la rédaction de fatwas qui atteignent un volume phénoménal, dire ce qui est bien et empêcher le mal. Un des grands problèmes ce sont les djinns (bouddhistes, chrétiens) qui persécutent les malheureuses femme cloitrées.
Tout ce monde, la famille royale, les religieux et autres, ont leur vivier dans la province du Najd, berceau du pouvoir. Ces deux fractions vivent à part de la société ordinaire, 18 appareils de contrôle, un modus vivendi religieux, territorial, tribal.
-Ensuite le commun du peuple, qui peut être très riche, gaspillage de nourriture, voitures luxeuses, mais aussi classes moyennes, professeurs, différentes professions, des pauvres aussi. Mais aucune alliance politique, impossible. Pour échapper à l’oppression, chacun se replie dans sa maison, avec ses amis, on parle, on boit même, en se méfiant toujours de la police religieuse qui peut surgir sous des prétextes divers.
-Le dernier quart, c’est la main-d’oeuvre étrangère, tout ce qui est moderne a été construit, est entretenu par des étrangers, appareil militaire, infrastructures, hôtels, hôpitaux sont de conception occidentale. Mais il y a une partie de cette main d’oeuvre qui est une forme de sous prolétariat, arabes, asiatiques, qui s’occupent des travaux moins nobles, ils ont à l’écart, mal traités souvent, ne peuvent suivre tranquillement leur religion s’ils sont bouddhistes, chrétiens ou autres, on leur interdit de suivre leur coutumes, de vivre leurs traditions, on essaie de les convertir, mais même convertis ils restent à la marge de la vie sociale (si on peut parler de vie sociale).