Bonjour Karol,
je suis assez défaitiste, je dois l’avouer mais je n’ai même pas besoin de regarder la Grèce pour savoir que l’abattement est l’effet de cette oppression particulière.
Il fut un temps où l’oppression ne désintégrait pas la dignité de l’individu, au contraire, elle l’exacerbait et provoquait, de ce fait, une réponse, un acte, une révolte ; d’autant plus que les gens n’étaient pas chacun seul face à elle.
Je vois très bien l’ensemble du processus mais j’ai du mal à trouver les mots pour l’expliciter ( en général, dans ce cas, mon expression est un truisme, mais bon !).
On parle de dictature molle pour cette raison : une brume nous enveloppe qui nous inhibe et nous assoupit tout en nous flattant : si tu veux tu peux, nous sommes libres, et tu le vaux bien !
Aussi, je doute de plus en plus qu’il se cache une force révolutionnaire dans l’abstention ; et dans l’opposition qui s’exprime, qui est, comme vous le dîtes, bâillonnée, je la vois surtout fortement divisée.
Il y a les deux gros paquets Fi/FN, et puis les satellites qui émargent à un ou deux pour cent mais qui s’en tiennent à leur vérité comme à une bouée !
Si l’opposition à Macron et tout ce qu’il représente, était unie, nous n’en serions pas là !
Je pense à l’évènement plutôt qu’à l’action ; tant que l’on n’a pas inventé un autre mode d’agir, timide, obsolète, facilement réprimable, nous nous affaiblirons, pour le grand bonheur de qui on sait.