La question de fond est de savoir jusqu’où on entend pratiquer sa
religion. Car, si on appliquait les textes religieux qui datent de périodes où
l’archaïsme de la violence et du patriarcat dominaient, cela nous promettrait
ni plus ni moins qu’une guerre civile. Le Coran prône le djihad de l’épée, la
violence la plus implacable contre les apostats et les mécréants, les juifs,
traite la femme comme un être inférieure qui doit être soumise à la volonté
impérieuse de l’homme... C’est un texte qui est le reflet de la société où il a
été écrit, où l’arbitraire régnait et les sévices, et donc se référer à lui de
façon stricte, c’est être pour un retour au plus ténébreux des moyen-âges. On
connait cette idéologie d’un Coran incréée, c’est-à-dire transmis selon la
légende directement par Dieu aux hommes par l’entremise du prophète, qui
conduit à cet argument extrêmement dangereux d’interdiction de l‘adapter et qui
nie donc toute évolution de cette religion, impose de devoir respecter à la lettre son contenu.
C’est l’islamisme avec son islam politique qui en poursuit le but, avec pour corollaire l’abolition de la démocratie. Les musulmans de France apparaissent comme n’étant pas au clair avec
cela à travers les organisations qui sont censées les représenter, mais aussi la multiplication des revendications religieuses à caractère communautaire. En
attendant, on doit opposer à ce risque la plus ferme des oppositions, comme aux
usages du concept d’ « islamophobie », cette instrument de propagande
de l‘islamisme. On devrait aussi tout faire pour favoriser l’émergence d’un mouvement démocratique défendant un islam de la modernité, respectueux avant tout des lois du pays où nous vivons ensemble. Casser l’idéologie qui est derrière l’usage de ce terme, c’est déjà faire oeuvre de salubrité publique dans ce sens.