@Plus robert que Redford
En effet je vous rejoins sur les vertus de l’association. Installée en milieu rural depuis 10 ans, je n’ai perdu aucun goût pour mon travail de généraliste que je partage avec 4 associés. Le fonctionnement en Société Civile Professionnelle permet de répartir les coûts et les revenus. Cette mutualisation offre un grand confort d’exercice. Nous partageons 3 bureaux de consultation à 5. Quand on n’occupe pas le bureau on peut faire la paperasse ou les visites. Pas de temps mort pour l’occupation des locaux ce qui permet d’offrir une amplitude de consultation de 8:00 à 20:00 (plus souvent 21:00) avec un secrétariat sur place. Ça permet de ne pas faire beaucoup plus de 40h par semaine tout en assurant une permanence de soin efficace car nous travaillons vraiment ensemble.
Je suis d’accord avec votre observation concernant l’individualisme fréquent dans notre profession. J’ai le sentiment que cela change avec les nouvelles générations.
Par ailleurs cette vision du médecin à l’ancienne regrettée dans les commentaires est tout à fait anachronique avec l’exercice actuel de la médecine et l’obligation implicite de résultats.
Je me souviens avoir discuté avec un vieux de la vieille quand j’était interne de garde aux urgences. Il me disait avoir vécu une époque où on ne comptait pas ses heures mais où on « cassait » pas mal de malade. Qui est prêt à accepter cela pour sa santé ou celle de sa famille ?
Concernant le coût des études de médecine pour la société, je ne sais pas d’où sort ce fantasme. Le travail d’externe puis d’interne, s’il devait être rémunéré à sa juste valeur ne serait absolument pas supportable par le service hospitalier et le fonctionnement de l’hôpital ne peut pas se passer de la présence de ces « petites mains ».