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Commentaire de philippe baron-abrioux

sur En France, mourir d'être une femme ?


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philippe baron-abrioux 28 juin 2017 10:46

@l’auteur ,

 Bonjour Rosemar ,

 après avoir lu certains commentaires , je me demande si le titre de votre article n’aurait pas été plus clair si vous aviez écrit « en France ,mourir de n’être qu’une femme » .

 hier matin , un de mes très proches , incarcéré depuis bientôt trois mois ,comparaissait pour la troisième fois devant un tribunal pour violences sur conjoint en état d’ébriété .

 il n’y a pas eu mort , « seulement » violences répétées sur une jeune femme que je connais depuis ses douze ans qui m’a appelé une nuit , terrorisée , ayant quitté son domicile , me décrivant ce qu’elle venait de subir une fois de plus , la quatorzième , perdue dans sa douleur et craignant que le fois suivante si elle faisait le choix de revenir elle perde la vie .

 je lui ai demandée de se mettre à l’abri , n’importe où , de prévenir sa famille pour être « exfiltrée » au plus vite et de me rappeler pour me tenir au courant de ce qui était prévu .

 sachant que son compagnon était déjà et pour les mêmes motifs sous bracelet électronique , elle n’avait jusqu’alors pas porté plainte contre celui qui était « l’amour de sa vie » .

 quand sa mère est arrivée pour la ramener , après encore bien des hésitations car elle savait que cela pouvait déboucher sur une possible incarcération, elle a fini par porter plainte .

 sachant les liens que j’avais avec l’auteur , elle m’en a averti en s’excusant presque .

 je lui ai simplement dit mon soulagement ; je préférais une incarcération pour violences que pour homicide , conséquence toujours possible de tout acte de violence quelles que soient les conditions de la commission de tels actes et peu importe l’emprise de produits modificateurs de comportement .

 trop souvent l’alcool ou tout autre produit consommé semble dans l’esprit de certains être envisagé comme circonstance atténuante- je n’étais pas dans mon état normal - des actes de violence : il y a là un travail pédagogique à entamer auprès de tous , femmes et hommes , pour expliquer que c’est totalement faux .

 la consommation de quelque produit que ce soit n’exonère ni partiellement ni totalement l’auteur des actes car personne ne l’a incité à consommer le produit « désinhibant » qui a permis que la violence s’exprime encore une fois .

ce n’est pas le produit qui est responsable mais bien l’auteur qui l’a consommé ET IL FAUDRA UN JOUR QUE CE SOIT ENTENDU DE TOUS .

 inutile de chercher un rapport avec une civilisation , une culture ou autre , il est seulement question de droits humains qui englobent à parts égales l’ensemble de l’Humanité . et sans doute plus encore l’ensemble du Vivant auquel on doit respect et protection .

 bonne fin de journée à tous !

 P.B.A

 


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