@JBL1960
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Bonsoir.
Merci pour vos deux commentaires, en particulier pour les références électroniques dont vous les avez étoffés au sujet de textes que j’ai depuis largement eu le temps de consulter. Bien que je vous réponde tardivement, alors que Crise de foi a disparu de la page d’accueil d’Agora vox depuis plus de deux mois et quoique vous ayez été parmi les premiers à réagir - de manière constructive en plus -, vos commentaires sont ceux qui m’ont le plus intéressé du fait que vous avez déjà vous-même traité un thème voisin : la tromperie de Trump (pardon pour la redondance, ces deux quasi-homonymes étant voués à entrer incessamment en synonymie).
Permettez-moi de préciser que vous n’êtes pas « invisible » comme vous l’écrivez dans votre notice personnelle, en tout cas certainement pas sur Agora vox, et que votre blog n’est pas « tout petit » : vous êtes trop humble ! Quel boulot ! Je serais bien incapable d’en faire autant, sans fausse modestie de ma part ni flatterie envers vous.
Etant sensible à leur sort, vous avez bien compris que les Amérindiens rescapés dont les ancêtres survécurent à l’élimination méthodique de leurs ethnies et à l’effacement de leurs cultures, dès l’origine planifiés par Washington (pour ne se limiter qu’aux USA) - et je pense que ce n’est pas la partisane des Natifs et des Nations premières que vous êtes qui va me contredire sur ce point -, n’ont rien à attendre d’un gouvernement aussi xénophobe et racialiste que celui du puissant baron des concours de beauté et des casinos. Ils seront (et sont déjà, on le voit avec l’affaire de l’oléoduc) considérés comme quantité négligeable au même titre que les immigrés économiques venant de toute l’Amérique latine abattus par milliers comme des lapins sous les administrations antérieures pour avoir franchi illégalement la frontière Mexique-USA - j’imagine que cela a continué (empiré ?) depuis que Trump occupe le bureau ovale à la Maison Blanche - ou comme les prolétaires états-uniens en général, traités comme des moins que rien toutes races et tous métissages confondus (ce qui n’est pas l’apanage des Etats-Unis, j’en conviens). Rien sans doute que vous ne sachiez déjà. (Brève et naïve digression : au lieu de vouloir étendre la construction d’un mur à l’intégralité d’une frontière, les USA feraient mieux, pour limiter l’émigration qui afflige les pays latino-américains ravagés par le négoce des stupéfiants - Mexique et Colombie, par exemple -, et réduire ainsi leur propre immigration subie, de les aider à combattre ce fléau au lieu de contribuer à l’organiser par le biais de la CIA.)
Etant donné que vous indiquiez ne pas voter par choix délibéré, je prêcherais une convaincue si je m’efforçais à présent de montrer le caractère ordinairement artificiel des élections présidentielle, législatives ou équivalentes, sous toutes les latitudes. En revanche, il me faut dissiper un malentendu qui ne subsiste peut-être plus si vous avez lu mes réponses aux autres commentaires afférents au même article. M’aviez-vous mal lu ou m’étais-je mal exprimé au sujet de François Asselineau ? Je ne suis pas du tout défavorable à ce dernier et c’est justement pour cette raison que j’ai tenté d’alerter les quelques UPRiens qui se trouveraient peut-être parmi le lectorat clairsemé d’un premier opus écrit par un illustre inconnu sur ce qui me semblait être une profonde erreur de stratégie de la part du champion du frexit : sa réjouissance au lendemain de la victoire de Donald Trump. Satisfaction incongrue qui risquait de le priver de nombreux suffrages, surtout en provenance de la gauche. Contrairement à vous, de façon exceptionnelle et pragmatique, lorsqu’il se présente un candidat compétent inscrit sur la liste noire des médias de l’oligarchie, je puis voter au premier tour d’une élection nationale comme ce fut le cas les 23 avril et 11 juin derniers (en faveur des candidats de l’UPR), ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. En complément de la réponse que je vous fais, je vais adresser à Agora vox un nouvel article dans les heures qui viennent pour m’en expliquer, non parce que j’estime mon cas personnel particulièrement remarquable, mais parce que je crois qu’il faut essayer comme on peut d’attirer l’attention publique sur le fait que de nombreux électeurs progressistes se sont abstenus de voter Asselineau lors de la première étape du scrutin présidentiel pour de mauvaises raisons, croyant qu’il valait mieux accorder leur suffrage aux représentants d’une gauche européiste frelatée (frelatée parce que supranationaliste au lieu d’être internationaliste et par conséquent soucieuse de la nation, car, comme aurait dit ce pauvre Monsieur de La Palice si injustement raillé, il n’y a pas d’internationalisme sans nations), plutôt que de le donner à un néogaulliste non dénué de défauts, c’est vrai, mais pugnace, s’inspirant du CNR et désireux de préserver la nation tricolore - et non seulement l’Etat français - de la dissolution qui l’attend dans le bain acide de l’UE ; les tribus indigènes ne sont pas les seules en péril, voyez-vous !
A mes yeux de socialiste, le cadre national est pour notre peuple un moindre mal par rapport au cadre encore plus dictatorial et viscéralement antisocial de l’UE washingtonienne. Et afin que dans un lointain avenir la « société des sociétés » puisse voir le jour, exempte de classes sociales et de maîtres, de colons et de colonisés, il est d’abord nécessaire de sauver de la destruction les espaces démocratiques nationaux (ou ce qu’il en reste), aussi imparfaits soient-ils, qui ont permis dans le passé au prix de luttes ouvrières acharnées et de résistances tenaces contre le fascisme des avancées substantielles dans les domaines du droit du travail, de la protection sociale et des services publics dont nos concitoyens ont tous bénéficié peu ou prou. Tomber de Charybde en Scylla n’avancera aucunement la date de l’émancipation universelle. Laisser imperturbablement la fédéralisation de l’UE s’opérer en l’accablant du mépris le plus hautain, en se réfugiant dans l’abstention sans rien tenter sur le plan électoral lorsqu’une opportunité intéressante se présente, c’est à mon avis, sans vous offenser, faire le jeu des oligarques. Nous avons, en effet, la chance en France, contrairement à la Grèce moribonde, d’avoir à notre disposition une personnalité d’envergure, érudite et charismatique (certes, de droite, mais moins que François Hollande ou Lionel Jospin - et puis, où est passée la gauche de combat, celle de la Commune de Paris, des grandes grèves ouvrières et des FTP, dans quel trou de souris a-t-elle disparu corps et âme ?) qui remue ciel et terre pour tenter de bloquer le processus irréversible de l’asservissement de notre peuple sous le règne du capitalisme le plus sauvage, de l’hyperindividualisme et de la lutte de tous contre tous érigés en principes essentiels de la société mondialisée. Asservissement qui marche de pair avec l’annihilation progressive et insidieuse de notre langue (en tout cas dans l’Hexagone), de notre culture, de notre identité et de notre modèle social au profit de l’idiome, de la sous-culture mercantiliste et du modèle asocial américains. Les Etats-nations n’incarnent pas le meilleur des mondes possibles, il s’en faut de beaucoup, et pour les socialistes dont je suis leur préservation ne constitue pas une fin en soi, mais ils ont le mérite d’exister et il faut essayer en attendant mieux de les utiliser au service du bien commun. D’ailleurs, s’ils n’étaient pas davantage propices aux libertés publiques et à l’existence de conditions de vie correctes pour les prolétaires, paysans, patrons de pêche, petits artisans et entrepreneurs modestes (ce qui n’est d’ores et déjà plus le cas au sein de l’Union) que les vastes entités supranationales telles les USA et l’UE affublées de leurs instruments internationaux d’oppression/coercition tels le FMI, l’OMC et l’Otan qui plongent massivement les peuples dans le désarroi et la misère, l’oligarchie occidentale ne chercherait pas à les supprimer avec autant de persévérance depuis près d’un siècle en Europe... (dès la constitution des cartels industriels dans les années 1920, voire même dès la fin du XIXe siècle).
09/07 12:24 - legrind
C’est quoi ce gloubigoulga ? @ monsieur Asselineau a fini par déclarer, pour la première (...)
30/06 01:03 - O Coquinos
@JBL1960 2/2 Pour l’heure, la sauvegarde urgente de l’Etat-nation que je (...)
30/06 01:02 - O Coquinos
@JBL1960 1/2 Bonsoir. Merci pour vos deux commentaires, en particulier pour les références (...)
19/04 23:39 - O Coquinos
@alinea Bonsoir. Entièrement d’accord avec vous en ce qui concerne le début de votre (...)
19/04 12:20 - O Coquinos
@mac Bonjour. D’accord avec vous sur les « pantins des banques » et sur la déception (...)
19/04 09:51 - Deepnofin
@O Coquinos Merci pour votre réponse ! Pour le « suçage », c’était l’impression que (...)
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