@Massada
J’en profite pour te répondre sur un autre point : tu as dit ailleurs que les juifs n’avaient pas volé mais acheté donum par donum leur terre. Je ne réponds que sur ce point des achats et non sur les expropriations de force pendant et après la guerre et sur l"interdiction qui a été faite aux paysans de retourner sur leurs propriétés, leurs villages ayant d’ailleurs été rasés et pillés.
Achetés, oui, mais à qui et dans quelles conditions ?
D’abord le financement : disons pour simplifier le Fonds National Juif.
A qui ? C’est là que ça se complique. Les Ottomans avaient fait un certain temps auparavant un recensement en demandant aux propriétaires de se signaler pour faire une sorte de cadastre, il n’y en avait pas car du fait du droit islamique (ou simplement selon les coutumes régionales ) la propriété individuelle n’existait pas, ou restreinte ; existaient d’autres formes, collectives, en plus il y avait le nomadisme et les droits de passage.
Mais les Palestiniens ayant peur d’être soumis à la conscription et aux impôts ne se sont pas déclarés, d’autres en ont profité à leur place, des riches de Damas et du Liban, qui n’avaient pas de contact réel avec le pays, mais plus malins ils en ont profité pour revendiquer la propriété et ce sont ensuite eux qui ont vendu au Fonds National Juif les terres sur lesquelles vivaient et travaillaient les paysans palestiniens.
Dans les conditions il y avait aussi ceci : une terre achetée pour les Juifs ne devait plus jamais être revendue à un Palestinien.