@Alcyon
La guerre pour la maitrise des ressources énergétiques et
leur acheminement est une réalité. Le conflit syrien y trouve d’ailleurs son
origine. Le refus de faire passer un gazoduc par Assad a été déterminant. Mais
il n’aurait pas eu lieu sans qu’il y ait derrière des « passions »
humaines prêtes à se mobiliser, non pas pour un tuyau ou du gaz, mais pour
saisir une opportunité pour s’imposer. L’islamisme en soi est un parasite qui
se greffe sur d’autres conflits. On pourrait citer le Mali. La vieille
opposition entre le nord et le sud, entre les nomades et les sédentaires, entre
les touaregs qui razziaient les populations noires et ces mêmes noirs arrivés
au pouvoir, n’ayant jamais été résolue, les islamistes en ont profité pour se
greffer sur le conflit.
On pourra donc trouver mille raisons au développement de
l’islamisme et du terrorisme qui l’accompagne, mais aucune ne sera recevable
tant que seront confondus les vecteurs ou catalyseurs avec la cause profonde.
C’est dans l’islam que se trouve le vrai problème, ou du moins sa source
initiale, pas ailleurs. Et régler le problème du tuyau de gaz en Syrie, ou de
la place politique des nomades du nord au Mali ne tue pas l’islamisme mais le
prive de certains de ses vecteurs d’expansion potentiels. En ce sens les propos
de Macron, même si on les connote de ce que vous dites sont irrecevables
puisqu’ils nient la réalité d’un problème et l’effacent même.
Le problème des ressources en eau est quant à lui essentiel
et fait peser de graves menaces pour l’avenir. Si on n’agit pas c’est la
rupture d’équilibres déjà déficients qui est assurée. Et l’islamisme ne sera
qu’un problème parmi d’autres dans une phase initiale avant, peut-être et même
sans doute, compte tenu des nouveaux équilibres démographiques induits, de se présenter
comme la solution pour restaurer un ordre, un ordre nouveau bien évidemment,
fondé sur la terreur et la contrainte.