Bonjour,
Cazeaux
Cet article -
un tantinet trop long - met en évidence l’absurdité d’une Constitution
dépassée et constamment violée dans les faits : ce n’est
évidemment pas « le
Premier ministre qui détermine et conduit la politique de la France".
Dès lors, tout le reste du fonctionnement démocratique est corrompu car, comme
vous le soulignez avec pertinence, seul le Premier ministre peut répondre de
l’action de l’exécutif devant les élus de la Nation, le président étant protégé
de toute remise en cause de son action.
Macron est,
ni plus ni moins, dans la ligne de ses prédécesseurs, la seule véritable
différence avec eux étant son positionnement « jupitérien » vis-à-vis
des médias, condamnés à ne plus pouvoir interpeler le locataire de l’Olympe.
Encore une
fois, l’avis de ce psychiatre italien auquel vous ne cessez de faire référence,
est à mon avis sans intérêt et serait facilement contredit par des dizaines de
ses confrères : Macron est assurément doté d’un caractère autoritaire, voire autocratique,
mais ne présente en aucun cas la profil d’un psychopathe, ce qui n’était pas le
cas de Sarkozy (lien).
On a d’ailleurs, à l’occasion de ce qui a été présenté non sans raison comme
des « couacs »
récemment, qu’il était sur sa gouvernance plus souple que ses prises de parole
plutôt martiales et volontaristes le laissaient supposer.
Bref, Macron est avant tout un pragmatique,
déterminé à conduire ses réformes libérales, mais malgré tout disposé à lâcher
suffisamment de lest ici ou là pour ne pas hypothéquer son projet. A cet égard,
la conduite de la négociation sur la loi Travail sera édifiante, Macron devant
trouver le juste équilibre pour s’assurer l’accord des syndicats « réformistes » sans
déclencher de mouvement social d’ampleur qui plomberait par avance la future
réforme sur les retraites. A suivre...