Vaccination et corruption médicale organisée
Vaccination contre l’hépatite B.
En 1991, Francesco de Lorenzo,
ministre italien de la santé, a touché de nombreux pots de vin de
plusieurs laboratoires, dont Smithkline Beecham (aujourd’hui
GlaxoSmithKline).
Le président de ce laboratoire, qui fabrique le vaccin anti-hépatite B, a avoué avoir donné au ministre 600 millions de lires [300.000 €uros environ] quelques mois avant que ce dernier rende la vaccination obligatoire dans son pays.
Francesco
de Lorenzo a été inculpé et condamné à plusieurs années de prison ferme
ainsi que Paolo Cirino Pomicino, ancien ministre du budget et le
professeur Dulio Poggiolini, directeur de la Direction du médicament.
Celui-ci avait été président de l’Ordre des médecins, mais aussi membre
influent des instances européennes du Médicament.
Plus d’une
soixantaine d’autres membres tout puissants du ministère de la Santé ont
également été condamnés pour diverses fautes graves que le Giornale per
la protezione della salute (n° 6, mars 1998) qualifie de “pratiques
mafieuses”.
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La corruption gagne le domaine sanitaire
Samedi, 3 Juillet, 1993
L’Humanité
L’ENQUETE sur la corruption vient de s’étendre au système sanitaire
italien : quatre dirigeants de firmes pharmaceutiques (Ambrogio Secondi,
Christiano Steigler, Sianpaolo Zambelleti, Claudio Cavazza, ce dernier
étant en fuite) ont été frappés de mandats d’arrêt sous l’accusation
d’avoir payé le secrétaire de l’ancien ministre de la Santé, Francesco
De Lorenzo (libéral), pour « acheter » la hausse du prix de leurs
produits. Une vingtaine de sociétés du secteur seraient concernées par
ces trafics d’argent autour de la souffrance, cancer et SIDA notamment.
Enfin, une enquête est ouverte par la magistrature napolitaine sur les
circonstances de la mort soudaine, lundi, du doyen de la faculté de
pharmacie de Naples, Antonio Vittoria, ami de l’ancien ministre.
http://www.humanite.fr/node/59198