Celui qui a le plus tort dans ce cas de figure, c’est le
Chef d’état major des armées.
D’après mon humble courte expérience d’officier subalterne
et d’instructeur militaire et d’après mes lectures et études entre autres sur l’histoire militaire des nations et des
pratiques de commandement dans les républiques à démocratie représentative,
pour besoin de préparation de mes cours et séminaires, le Chef d’EMG des armées
en exercice ne peut utiliser, en tant que maréchal ou officier général, un
canal public pour exprimer son point de vue sur une répartition budgétaire
décidée par le chef d’Etat, Commandant en chef des armées.
Il peut à la demande de la commission de la défense de
l’Assemblée, faire état de l’exposé des motifs ayant accompagné la demande
d’allocation budgétaire originelle retenue par l’EMG.
Il peut aussi, après concertation avec les autres membres de
L’EMGA demander audience officielle au Président de la république ayant pour
objet un échange d’éclaircissements sur l’allocation budgétaire initiale
demandée.
Si le Chef d’EMG estime n’être pas convaincu par les
arguments du Chef de l’Etat, quant au rognement de la dotation demandée, il n’a
alors devant lui qu’un choix entre 2 postures :
__ il s’est rebiffé pour la circonstance et décide de sa
part de rester à son poste, ou
__ il demande sa décharge en tant que Chef d’EMG des Armées,
et là c’est tout à son honneur.
Un officier en exercice doit respecter un principe sacré,
qui est le sens et la pratique de la réserve d’opinion, qui ne doit jamais
s’exprimer hors des cadres d’échange et de concertation organisationnels officiels
lors de la préparation, la conception et l’élaboration in fine des décisions au
sein des structures des Armées.
La seule situation où ce principe vole en éclat, c’est en
des ciconstances où L’EMG des Armées éstime qu’une certaine décision émanant du
chef de l’Etat peut mettre en danger et en péril l’état de la nation.