@Fergus et keiser
Le béton ? Peut être pas le plus important dans ce qui est passé.
De passage dans la ville ou j’ai passé ma jeunesse, je suis allé à la rencontre de mes souvenirs. Un petit bar de banlieue où adolescents, nous nous retrouvions autour d’un diabolo menthe ou d’un Pschitt orange. Le patron râleur de l’Aveyron n’était plus là, un serveur aimable l’avait remplacé, les tables en formica avaient laissé la place à des meubles sans âmes, si si, du genre Ikea. Pire, aucune musique, notre Jukebox qui passait en boucle Beatles et Rolling Stones avait disparu. Aucune trace du baby ou je prenais des tôles par Jojo, un vrai champion, mais bon il y était tous les jours. Disparus aussi, les quelques pépés à casquette ou béret de l’époque qui tapaient le carton, la belote ou la manille sur un tapis Pernod 45 ; ils comptaient les points avec des jetons en plastiques de couleurs vives. De temps en temps, ils râlaient à cette musique de sauvage. Nous faisions vite passer ces petits orages en admirant leur style, assis derrière eux et épiant leur jeu au dessus de leurs épaules, on applaudissait à leur dix de der.
Un passé assez commun, nulle notoriété, nul voyageur au long cours ou alpiniste renommé. Et pourtant, un passé ...