@pipiou
Mais pipiou, vous devriez être plus complet ! Savez vous qui a refusé à Staline une alliance pour contrer Hitler et le parti nazi naissant ?
« Considérons donc quelques faits que l’Occident préfère oublier. Ce fut l’URSS qui, la première, tira la sonnette d’alarme, en 1933, à propos de la menace nazie contre la paix en Europe. Maksim M. Litvinov, le commissaire aux Affaires étrangères, devint le principal porte parole soviétique partisan d’une politique de sécurité collective en Europe.Début 1939, cela faisait déjà plus de cinq ans que Litvinov roulait son rocher (son projet de sécurité collective). Staline, qui n’était pas Albert Camus, et peu content de se voir sans cesse snobé par l’Occident, donna une dernière chance à Litvinov d’obtenir une alliance avec la France et la Grande-Bretagne. C’était en avril 1939. Les lâches français, pourris par les sympathies fascistes, oublièrent comment identifier et protéger leur intérêt national pendant que les Anglais évitèrent Litvinov en ricanant dans son dos.
Le rocher de Sisyphe/Litvinov retomba une dernière fois au pied de la montagne. Staline en eut assez, vira Litvinov et embaucha le bien plus dur Vyacheslav M. Molotov.
Pourtant, pendant quelques mois, Molotov essaya aussi de pousser le rocher jusqu’en haut de la montagne, mais il retomba là encore. En mai 1939, Molotov offrit même son aide à la Pologne, qui la refusa immédiatement. Les Polonais avaient-ils perdu le nord ? L’avaient-il même jamais trouvé ? Quand les délégations anglaise et française arrivèrent à Moscou, en août 1939, pour discuter d’une alliance antinazie, vous pourriez penser qu’elles étaient enfin sérieuses et décidées à abattre du boulot car la guerre risquait d’éclater bientôt. Mais non, même pas : les instructions britanniques étaient d’y aller très doucement. C’est ce que firent les délégations. Elles mirent cinq jours à arriver en Russie dans un vieux bateau de commerce ne dépassant les 13 nœuds (20 km/h). Le chef de la délégation britannique n’avait pas de procuration pour conclure d’accord avec les partenaires soviétiques. Pour Staline cela dut être la goutte d’eau de trop. Le pacte de non-agression nazi-soviétique fut signé le 23 août 1939. C’est l’échec des négociations avec les Anglais et les Français qui entraînèrent la signature du pacte de non-agression et non le contraire. »
Lire l’article en lien pour ne pas refaire l’histoire à sa sauce.
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6985