José,
je ne crois pas que vous m’ayez répondu.
Je fais un constat et je pose trois questions :
Le constat : sans même devoir entrer dans la démonstration de la nocivité ou du bienfait des OGM, les expériences en plein champ des semenciers dévaluent le degré « d’intégrité » des cultures commercialisées comme non OGM.
Le consommateur est ainsi relativement dissuadé de consommer du non OGM, puisque toutes cultures tendent à se confondre entre elles.
Ainsi les producteurs non OGM assument-ils une perte et un coût, du simple fait des cultures OGM en plein champ.
Ce coût, assumé par la collectivité, bénéficie à une personne morale de droit privé, qui va ensuite, en outre, bénéficier de redevances de propriété intellectuelle.
Si la redevance de propriété intellectuelle peut se justifier pour favoriser la recherche dans des domaines d’intérêt général (recherche pharmaceutique), elle semble inique s’agissant de produits de première nécessité, disponibles de façon satisfaisante (c’est une hypothèse relative qui doit être vérifiée) sous une forme gratuite pour les droits de propriété incorporelle. Elle semble d’autant plus inique que la semence génétiquement modifiée, et surtout INTELLECTUELLEMENT PROTEGEE ET SOUSMISE A REDEVANCES, à une tendance colonisatrice, c’est à dire à restreindre le domaine public pour accroître le domaine protégé, payant.
Trois questions : pourquoi avilir le débat à la thèse du complot ? (L’on a tendance à penser que la réponse à une question politique est strictement politique, au mépris finalement de la question réelle des OGM. C’est ainsi que vous me prétez systématiquement des arrières-pensées, alors que non, vraiment. En tout cas, entre honnêtes hommes, et il n’y en a pas d’autres espèces ici, la mauvaise foi ne se présume pas)
Pourquoi ne pas agir de façon positive et assumer votre démonstration en prenant l’initiative d’un procès à MONSANTO, plutôt que de vous cantonner dans une destruction, certes médiatique, mais inutile et dangeureuse techniquement, et en contradiction avec le contrat social que constitue aussi l’ordre public ?
Pourquoi ne pas avoir fait valoir - alors que les faucheurs sont parfaitement défendus - que la société MONSANTO France SA n’existe plus depuis juin 2001, qu’elle n’a donc plus de capacité juridique et qu’elle ne peut donc pas mettre à exécution les décisions dont elle bénéficiait ?
A vous lire,
AG