Tout comme la personnalité historique de feu M. Mohamed Boudiaf, celle de feu M. Redha Malek, a connu 2 vies, ou plutôt 2 tranches de vies, l’une illustre d’avant l’indépendance, l’autre mêlée, directement ou indirectement volontairement ou non, d’une responsabilité morale et politique, qu’on le veuille ou non, à des mains salies par le sang des morts innocents et des disparus sans avoir commis de crimes ou délits, de familles détruites par ce faire,etc.
Un politique, qui plus est, ayant une expérience éprouvée dans la vie et la résistance à l’oppression et à l’injustice exercées contre les petites gens et à la dignité de quelque homme que ce soit, se doit avant tout :
__ avoir cultivé en soi de la clairvoyance politique pour les évènements présents et à venir, et savoir toujours s’en tenir dans une position qui lui permet de jouer le levier de la recherche rapide d’une issue à la paix dans les différends entre compatriotes, quel que soient la gravité et la complexité des évènements et des situations historiques.
__ avoir été vacciné contre l’appel du koursi en général, et pire encore à l’appel d’un pouvoir illégitime et dictatorial, quel qu’il soit.
M. Ait-ahmed et feu M. Abdelhamid Mehri, bien que d’obédience idéologiques éloignées l’un de l’autre, ont pu se rapprocher en ce sens, et auraient eu plus de poids dans leurs initiatives s’ils avaient été épaulés par plusieurs statures historiques d’avant l’indépendance, comme celles de feu MM. Boudiaf et Redha Malek.
Le pays aurait épargné la vie à la plus grande partie des 200 000 morts, moins de dérapages policiers et de personnes disparues, moins de familles disloquées à jamais, moins d’animosité et de haine collectives gratuites entre compatriotes et moins de destruction d’ infrastructures.