@oscar fortin
« Tout d’abord, dites-moi en quoi le marxisme est condamné par l’Église ? »
Le marxisme est considéré par l’Eglise comme une idéologie, un post-christianisme et un messianisme, c’est-à-dire une déformation de l’idée de salut annoncée par le Christ. Pour les marxistes, le salut est terrestre et correspond à une période rêvée où l’homme nouveau prend lui-même en main son destin, ce qui en soi n’est pas blâmable, mais ce qui est blâmable c’est la manière d’y arriver. Il est en effet nécessaire de supprimer les ennemis du marxisme. Comme toute idéologie, il y a une inversion du sens du bien et du mal. Le mal devient un bien lorsque l’on élimine les ennemis de l’idéologie. Comme toute idéologie, il est nécessaire d’accepter en bloc l’ensemble des dogmes pour pouvoir faire partie du groupe, sinon, c’est l’exclusion, voire l’élimination.
Le Christianisme n’est pas fondé sur des valeurs, mais sur l’amour. L’amour de Dieu pour les hommes et en réponse, l’amour des hommes pour tous les hommes. Il n’y a pas de lois ni de morale dans le Christianisme, car l’amour dépasse la morale et les lois. Par amour, on fait toujours plus que la pression sociale ou la pression de l’Etat peut nous demander de faire. Ce que certains appellent la morale Chrétienne n’est qu’un pis-aller à l’usage de ceux qui n’ont jamais fait l’expérience de l’amour de Dieu. Le salut chrétien n’est pas de ce monde et les Chrétiens n’auront jamais le pouvoir sur terre. Ce salut est de nature spirituelle. A la naissance, nous naissons avec un corps et une intelligence, mais aussi avec un Esprit qui peut nous survivre. Nul ne sait sur terre comment cela peut se passer et nous sommes obligés de faire confiance au Christ. Celui-ci multiple les messages à notre égard pour gagner notre confiance. Il suffit de le laisser faire.
Pour moi, le Bolivarisme est un socialisme et aussi une forme de marxisme comme vous le dites vous-même par « socialisme anti-impérialiste », ce socialisme là n’existe que par une opposition à un système et répond bien à la définition d’une idéologie messianique. Quand on désigne des personnes par le nom d’un système, on enlève à ces personnes le droit d’exister. On est à l’opposé de l’amour chrétien. On est aussi très loin du socialisme bobo que nous subissons en France qui ne possède qu’une petite partie de ces travers.
Le Dieu de Chavez est assez loin du Dieu des Chrétiens. Les religions africaines sont passées par là. Les messianismes font souvent référence à l’original, mais c’est la plupart du temps pour justifier son remplacement par la nouvelle version. Le nombre de texte qui parlent du Christ sans être des textes chrétiens est astronomique. Quand Maduro fera un geste d’amour envers les personnes de son son opposition, je commencerai à croire en lui. Quand aux évêques vénézuéliens, je n’ai pas d’avis, vu que je ne les ai pas entendus. J’imagine qu’il est parfaitement logique qu’ils s’opposent à ce socialisme là.