Je ne sais pas si ce que je fais en reprenant un commentaire que j’ai laissé chez un autre auteur d’article sur AgoraVox est correct... mais je trouve très complémentaire à mon propre article de le reprendre ici, faisant ainsi le lien entre la pratique du fipronil en culture et les questions jadis soulevées de toxicité des traitements de semences.
Voici le lien avec l’article en question et mon propre commentaire :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/oeufs-contamines-au-fipronil-de-195894
Il est vrai que dans mon article, je n’aborde pas de front la question du
fipronil, sinon pour remarquer qu’au-delà des résultats d’analyses des agences
officielles de sécurité sanitaire des aliments, on ne sait pas grand chose sur
l’exposition à cette substance. Depuis combien de temps les consommateurs de
produits alimentaires transformés dans la composition desquels rentrent les
œufs (par exemple pâtes alimentaires, biscuits, desserts) absorbent-ils des
doses même infimes de l’insecticide en question ?
Vous écrivez : « sous la marque Régent. Il a été au
centre de controverses au début des années 2000 pour sa toxicité pour les
abeilles et certains de ses usages ont été soumis, en 2013, à un moratoire
européen. «
En fait le juge saisi à l’époque à St Gaudens avait à se prononcer non sur
la toxicité intrinsèque du fipronil sur les abeilles (des études publiées par
un chercheur de Grenoble avait d’ailleurs été à l’époque plutôt rassurantes
puisque le fipronil du Régent, appliqué en traitement des semences, n’est pas
systémique et ne se retrouve pas dans les nectaires ni le pollen des cultures concernées)
mais sur une pratique de traitement des semences et de semailles de ces
dernières s’avérant dangereuses pour les butineurs, plus largement pour ce qui
vole pas loin du sol. Les intoxications constatées provenaient en fait de
l’aérosol insecticide produit par ces opérations.
En dehors des interdictions localisées de façon à cerner la responsabilité
réelle des traitements de semences au Régent TS, la principale retombée de
cette affaire fut le durcissement de la réglementation concernant l’enrobage
antiparasitaire des semences de façon à ne dégager aucune poussières toxiques
lors de la manipulation des semences, et l’encadrement technique (conseil) des
agriculteurs pour la manipulation et les opérations de semis avec
recouvrement immédiat des sillon tracés par les sabots du semoir de façon
à ne dégaager aucun aérosol toxique...