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Commentaire de jjwaDal

sur Les méchants c'est pas nous ou j'ai 58 ans et alors ?


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jjwaDal jjwaDal 17 août 2017 19:10

Un coup de « nostalgie » ? Pas encore l’heure des bilans, pourtant.
J’ai siroté ce texte. Non pas par voyeurisme, mais pour le kaléidoscope de souvenirs que ça m’inspirait. Les premières impressions sont souvent les bonnes et pourtant...
Il ne faut pas s’appesantir sur l’écume des jours. A 15 ans, j’avais « compris » dans quoi je débarquais et je savais que je devrais lutter toute ma vie contre un sentiment permanent de nausée et d’un énorme doute que « la cigogne se soit trompé de planète ». Plus de 40 ans plus tard, j’ai « compris » que si nos premières impressions sont souvent justes, elles n’ont pas l’épaisseur permettant de porter un jugement plus pondéré et cependant elles impulsent une trajectoire individuelle très dure à modifier.
Je crois que c’est Spinoza qui disait que la connaissance parfaite de nos névroses (quelles qu’en soient les causes) ne nous donne pas (automatiquement) le pouvoir de modifier nos affects.
Bien sûr il y a toujours le chapelet à égrener de toutes les vâcheries auxquelles nous avons eu la chance d’échapper. Imaginez-vous, jeune français ou allemand naissant en europe en 1900. A l’adolescence, une guerre meurtrière, ensuite un pays meurtris qui tente de se reconstruire, à 40 ans à peine une deuxième guerre mondiale pour 5 ans, aller au front, voir le monde croûler sous ses yeux et puis la fin des hostilités et la découverte que nos « voisins de paliers » gazaient des êtres humains comme on le fait avec des insectes.
La vie a toujours été dure pour l’immense majorité des gens et 2017 ne fera pas exception. Comment peux-t’on vouloir mettre aux mondes des enfants au milieu d’un tel champ d’immondices serait un sujet passionnant à aborder...
Regardez-nous : une société de drogués accros à mort au plaisir physique et à l’action compulsive, un monde où préserver sa santé mentale devient l’objet d’une lutte quotidienne si on n’a pas sombré avec les autres.
Alors on peux renoncer à tout, s’impliquer du matin au soir, l’inertie du système est là. La France n’est ni meilleure ni pire qu’en 1970. Différente, mais la survie est toujours la préoccupation numéro 1 pour la plupart des gens. Il y faut juste 2 salaires au lieu d’un. Détail...


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