Une fois de plus on tombe dans l’hystérisation islamophobe et bronzophobe. Et la secte des bien-pensants de monter tous en chœur au créneau. Sus aux racistes ! Pendez-les ! Pendez-les !
- Si comme vous le prétendez la France est « gangrenée par le racisme », ce qui reste à prouver, quand donc aurez-vous le courage (oui, le courage) d’analyser quelles sont les causes premières de ce « racisme ». J’ai longtemps vécu dans un pays où les « racistes » comme vous dites faisaient 3 % aux élections. Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui le bonus lié à leur image de marque a été multiplié par 10 ? Vous croyez peut-être que c’est de la génération spontanée ? Vous n’arriverez donc jamais à comprendre que votre discours de complaisance envers l’inacceptable engendre de telles réactions. Et si vous continuez ainsi, nous ne sommes qu’au début du processus.
Voyez un peu ce qui se passe du côté de la Hollande, du Danemark ou ddans le sud de l’Espagne. Eux aussi n’en sont qu’à leurs débuts. Pourquoi, toujours une simple question de bon sens et de limites...
- Les immigrés sont appelés à « Changer ce que l’on n’aime pas dans un pays ». C’est, si je m’abuse, le but de la politique et ça ne semble pas l’occupation première d’une catégorie de jeunes issus de l’immigration qui possèdent moins de 200 mots de vocabulaire, qui occupent les cages d’escaliers ou les caves dans les immeubles de banlieue, et qui vivent de trafics ou de rackets. La faute à qui ? Allez faire un tour du côté du Petit Bar à Montpellier. Il n’est pas besoin de faire un dessin. La ghettoïsation s’y est installée depuis vingt ans et si on ne fait rien pour la combattre, elle fera exploser le cadre collectif dans lequel nous nous efforçons de vivre. Il paraît que le Petit Bar est même devenu un lieu de spéculation immobilière...
- « Les étrangers vivant en France n’ont-il pas le droit de se montrer hostiles envers les 34% de français qui s’affirment ouvertement racistes ? » Là, on n’en finira jamais de répondre à l’éternelle question de la poule et de l’œuf. S’il y a du racisme, quelles en sont les causes ? C’est navrant de vous voir penser que la faute en incombe seulement à ceux qui ont vu leur espace de vie rétréci par des individus sans foi ni loi (ou plutôt en ce qui concerne la foi on devrait dire sans foi envers les autres). Peut-être êtes-vous un privilégié qui vit dans un environnement de rêve, réveillé le matin par le chant des oiseaux et bercé le soir par celui des grillons ou des cigales. Sachez cependant qu’il existe de nombreux Français qui n’ont pas ces avantages et qui se coltinent avec une réalité faite de plus de contraintes que de douceur de vivre. Arrêtez donc de les insulter. Ils méritent autant de respect que les jeunes « déstructurés » dont vous prenez la défense. Et surtout, ils ne sont pas plus racistes que vous. Ils veulent simplement conserver un peu de leur espace vital. Est-ce un crime ?
Avec M. Reboul et consorts, vous développez une sombre théorie de victimisation. Mais où sont les premières victimes ? Connaissant d’avance quelle sera votre réaction à mes propos, je prends les devants pour vous dire que j’ai combattu les idées du F N dès les années 80 et il m’en a coûté dans mon parcours personnel. La xénophobie, ce n’est vraiment pas mon truc et j’ai toujours en tête le si beau poème de Baudelaire « et qu’aimes-tu donc extraordinaire étranger ? » J’ai milité pour la première régularisation des sans-papiers opérée par la gauche fraîchement arrivée au pouvoir. Et je ne le regrette pas. Les conditions dans lesquelles ils étaient tenus et l’hypocrisie qui entourait leur sort étaient iniques.
Mais aujourd’hui la situation a changé. Quand donc finirez-vous par l’admettre ? Le monde n’est plus celui des années 80. L’immigration ne concerne plus quelques dizaines de milliers d’individus, mais des centaines et, si l’on ouvrait les frontières, des millions.
Le droit d’asile est un droit né de la Révolution Française qui a voulu donner aux Européens qui le désiraient une nouvelle patrie. C’était aussi un moyen de renforcer la conscription militaire au bénéfice des armées révolutionnaires Plus tard, la colonisation a permis de l’étendre aux autres parties du monde. Est-il possible aujourd’hui de continuer à l’appliquer sans discernement et avec le seul principe d’automaticité pour tout dossier de mauvais traitement ou de non respect des droits de l’homme. Non. La réalité d’aujourd’hui l’interdit. Les mauvais traitements, de part le monde, on n’en finirait pas de les compter. Est-ce à la France de s’inventer un nouveau rôle de Samu planétaire ? Vous le financerez comment ? Alors cessons de faire semblant d’être justes dans d’illusion et définissons de nouvelles règles aptes à tenir compte de ces nouvelles réalités.
Le regroupement familial était une idée généreuse mais ne pensez-vous pas que, dans bien des cas, la loi a été détournée ? N’importe qui en connaît les failles et donc les dérives, surtout les filières maghrébines du mariage entre cousins. Sachez que ça rapporte gros. Etes-vous pour ces détournements de la loi ?
Cela a été déjà dit, et par des gens bien-pensants comme vous : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » pas plus qu’elle ne peut colmater les brèches d’où s’écoule de façon ininterrompue un flot d’immigration illégale. Et même si le discours sur le développement en amont est juste, il ne parviendra pas à régler un problème crucial qui secoue la planète. Patrick Adam
05/06 09:09 - Mahamat Seid Abazène Seid
Oui bien sûr ! pour être naturalisé il y a des conditions que je pense que ceux qui l’ont (...)
09/05 20:54 - leK
Mon cher Alain, vous dîtes dans votre texte que ceux qui quittent la France à cause de son (...)
30/04 11:33 - Daniel Milan
La valoche qui illustre cet article, ne serait-elle pas celle qui aurait été utilisée pour (...)
30/04 09:28 - Scipion
Puisque personne ne veut s’exprimer au sujet de l’exclusion signifiée aux électeurs (...)
26/04 19:30 -
« Chacun ayant sa définition il est difficile de se comprendre. » Je suis entièrement (...)
26/04 18:58 - Mathieu2
Avec les extrémistes au bout d’un moment il faut arrêter de discuter, pour pas avoir à (...)
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