bof...
L’article est bien écrit (ouf !
) mais ... il rime à quoi ? On s’en fout des filières : ce ne sont pas des fins en elle-même. Votre dénonciation ne débouche, et ne peut déboucher, sur rien : une fois proclamé le caractère sacré et indispensable de la culture, vous n’avez pas avancé d’un pouce, dans notre époque qui proclame l’égalité fondamentale de Diam’s et de Mozart, de Dali et du taggeur nocturne, de Louis Ferdinand Céline et du dernier vomissement litéraire ... Remarquez, à la limite, je préfère encore ce consternant relativisme à la culture officielle encore plus consternante, ce qui n’est pas peu dire.
La culture ne s’enseigne pas. En tout cas pas à l’école. Je ne connais qu’un chose de plus chiante qu’un poême à l’école : c’est la dissection vaseuse de ce poême par un prof. De toute ma (longue et nomade) vie scolaire, je n’ai pas fréquenter un seul établissement scolaire contenant un prof de lettre estimable. Et pourtant, la matière peut être passionnante, ça oui, je l’ai compris beaucoup plus tard, en lisant les critiques littéraires de René Girard sur Dostoïevsky, Shakespeare, Joyce, etc. C’est un scientifique pur jus qui m’avait mis ça entre les mains...
Pour sauver la culture, le plus simple c’est encore de fermer la section L, tout simplement, et de licencier cette bande de prétentieux incapables... Il restera toujours bien assez de dilettante (venus de section S, pourquoi pas...) pour alimenter la sorbone, puisqu’il faut bien qu’il reste quelques savants littéraires.