@ Vergnes
Comment vous dire, monsieur Vergnes ? Cette phrase, dans le contexte, était ...ironique. Je venais de me livrer à un petit pastiche du Prométhée enchaîné d’Eschyle, oeuvre que vous méconnaissez ; vous avez pris ce pastiche commis sciemment pour argent comptant, ce qui vous a permis de lancer vos anathèmes favoris et résolument à côté de la plaque. A proprement parler, un malentendu, un quiproquo donc, dont je vous ai fait part très honnêtement à l’époque. De plus, il n’y avait nul notion de reproche mais une simple constatation, vous passiez, très cher, soudainement au tutoiement. (la formulation était malheureuse ; j’aurais dû écrire ’tu me tutoies maintenant, chéri’ mais bref.)
Mais avec vous, il n’y a pas de malentendu sinon théorique. Il y a vous d’un côté, le Bien ; et d’autre part le Mal, c’est-à-dire le malade, le détraqué, etc. Rien que dans la présente page, vous présentez une contestation ou une contradiction comme une absence d’aptitude à l’empathie chez une personne.
Votre mode de penser, me semble-t’il, ne doit rien au débat intellectuel mais a tout du type religieux. Si vous jugez qu’un interlocuteur est indigne, cela ne relève pas pour vous d’un problème de communication mais de nature. Il est fou, il n’a pas toutes ses facultés et comme je vous l’ai dit, je vois dans votre pratique l’exact inverse de la séduisante théorie.
Ps il y a sur ce fil un intervenant avec lequel j’ai conversé ; il se trouve que je le tutoyai d’office, à mon habitude, et qu’il ne s’en formalisa pas. Lui, me vouvoyait. Après quelques échanges, je précisai à son intention quelque chose comme ’ne vous formalisez pas du tutoiement, celui-ci m’est plus naturel’.
Qu’en pensez-vous ? Je dois préciser que notre conversation à lui et moi demeura paisible bien qu’opposant des points de vue non convergents et sur un sujet compliqué.