@Ar zen
Cette façon de rendre la justice
uniquement d’un point de vue comptable, et en fonction des places
disponibles, n’est pas l’idée que l’on se fait de la justice, en effet. Il faut multiplier les méfaits pour écoper une peine de prison ferme avec mandat de dépôt.
Pousser
les murs ne suffirait pas. Il faut adopter une politique beaucoup plus
globale afin de lutter contre la délinquance et la criminalité
galopantes. Toutefois, des places supplémentaires sont nécessaires, au
moins dans un premier temps. En revanche, tout miser là dessus n’est pas
la solution miracle, je vous l’accorde. Un gros chantier
alliant prévention et répression doit voir le jour.
Le
coeur du problème vient peut-être du positionnement incertain, parfois
contradictoire, des citoyens. D’un côté, les chiffres nous disent que
l’insécurité est un sujet majeur pour nos concitoyens, 68% se disant
préoccupés par le fléau des cambriolages. D’un autre côté, ce sujet
passe sous silence dans la presse nationale alors que la presse
régionale regorge de faits sordides, chaque semaine. Croyez-moi, je dois
trier l’info pour ma revue de presse hebdomadaire tant elle foisonne !
Pourquoi ce silence ? Directives étatiques ou indifférence citoyenne ?
On proteste, on vocifère, mais, au final, les vieux clichés reprennent
le dessus : « Bof, je m’en fous, j’ai rien à voler », etc. Comme si
c’était le coeur du problème. Le problème, le risque majeur, c’est de
vous en prendre plein la tête par des criminels qui se moquent
royalement de votre supposée mauvaise fortune. Vous avez bien une carte
bancaire ? Un chéquier ? Quelques bijoux sans grande valeur ? Une
tablette ? Une voiture ? Des papiers d’identité (pratiques pour
alimenter les fraudes en tout genre) ? Bref, à un moment donné, il faut
être raccord avec ses croyances, cesser les jérémiades et passer à
l’action, en donnant l’alerte aux responsables politiques. C’est ce que
je fais avec cette lettre ouverte.