Cambriolages : lettre ouverte aux responsables politiques de tous bords
Pour beaucoup, les cambriolages ne sont qu’un aléa, une tracasserie administrative ou une pensée stressante à chasser au plus vite de son esprit. D’autres estiment que leur mauvaise fortune les fera passer sous les radars des voleurs. Malheureusement, la réalité est bien plus complexe que ça et le profil des malfaiteurs évolue en même temps que leurs modes opératoires. La violence y occupe désormais une place de choix. En nier l’existence ne résout aucunement sa propagation, exponentielle. Gardez ce chiffre en tête : 1 cambriolage sur 3 se déroule en présence des occupants. Ca remet tout de suite les choses en perspective, n’est-ce pas ?
Pour bien comprendre ce qui se cache derrière le mot « violence », le mieux consiste à l’illustrer par des drames humains, pudiquement baptisés « faits divers » par la presse.
Le nouveau visage des cambrioleurs
Limoges : une jeune femme violée à son domicile
La victime, âgée de 19 ans, a été violée à plusieurs reprises par son cambrioleur de 25 ans, confondu par son ADN et localisé grâce au butin emporté après son méfait (une carte bancaire et un téléphone portable). Comme toujours, il est connu des services de police pour des faits mineurs. Il a été placé en détention provisoire pour viol aggravé.
A lui tout seul, ce drame fait voler en éclats toutes les idées reçues sur les cambriolages. Une simple tracasserie administrative ? Allez donc en parler à la victime. Rien à voler ? Peu leur chaut votre bonne ou mauvaise fortune, les voleurs savent que vous possédez probablement une carte bancaire, un chéquier, des clés de voiture ou un appareil électronique de valeur (smartphone, ordinateur portable, tablette). Amplement suffisant pour eux. La vie de cette jeune femme est brisée, son traumatisme indélébile ou presque. Avec beaucoup de courage, et en étant bien entourée, il s’estompera, mais ne disparaîtra jamais totalement. Elle devra vivre avec ce fardeau toute sa vie.
Roubaix : un enfant de 8 ans grièvement blessé par des cambrioleurs en fuite
Ce « fait divers » se déroule à Roubaix. Des cambrioleurs en fuite prennent tous les risques en voiture pour échapper aux forces de l’ordre. Parfois, cela se passe « bien », comprenez, sans faire de victimes. Cette fois, il y a cinq victimes à déplorer, dont un enfant de 8 ans gravement blessé. Trois policiers ont également été blessés, dont l’un fut mordu lors des interpellations.
Là encore, on est loin de l’image d’Epinal des monte-en-l’air, discrets et nobles d’esprit, façon Arsène Lupin. Un enfant de 8 ans est gravement blessé dans cette histoire sordide. Vous attendez tranquillement le bus avec votre gamin et, une seconde après, vous êtes tous deux happés par un véhicule qui vous brise, net. L’horreur.
Ces deux drames illustrent parfaitement le nouveau visage de ces criminels, prêts à toutes les infamies pour voler quelques euros. Ils remontent à quelques jours à peine. Des drames tels que ceux-là frappent des familles, tous les jours, dans toute la France. Pêle-mêle : la nuit de terreur vécue par un couple de retraités du Gers, la séquestration et le tabassage d’un adolescent chez lui par les cambrioleurs, la mort d’un père de famille après l’intrusion en pleine nuit de six faux gendarmes, une grand-mère braquée à domicile alors qu’elle faisait la sieste avec sa petite fille, une nounou et deux nourrissons frappés par un cambrioleur en pleine journée, le meurtre d’un homme de 58 ans chez lui, à Lisieux, pour une carte bancaire et des clés de voitures, etc. Jugez par vous-même de la gravité de cette violence à domicile.
Si constater l’ampleur de ce fléau à travers la lecture de tous ces drames est nécessaire à une prise de conscience, il faut aller plus loin. C’est la raison pour laquelle j’ai envoyé une lettre ouverte aux responsables politiques français afin de les interpeller sur l’urgence de la situation. Il faut agir et vite.
Lettre ouverte aux responsables politiques français
Madame, Monsieur,
Vous exercez vos responsabilités politiques avec tous les droits et les obligations qui en découlent.
J’attire votre attention sur l’épineux problème des cambriolages, éternel absent du débat politique français. Une étude de Budget Maison (mai/juin 2017) révèle pourtant que la crainte d’un cambriolage préoccupe 68% des Français. Malgré les opérations de communication, dont la très surfaite Opération Tranquillité Vacances, l’épidémie ne cesse de s’étendre : 1 délit touchant aux logements toutes les 30 secondes, soit plus d’un million chaque année. Le désastre est même plus conséquent car les entreprises et les commerces de proximité ne sont pas intégrés à cette statistique déjà affolante en soi.
Quant à la nature même des vols, force est de constater que la violence devient monnaie courante lorsqu’on prend la peine de parcourir la rubrique des faits divers de la presse régionale.
Vous m’accorderez que nous sommes loin de l’image romanesque du gentleman cambrioleur.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur des actes d’une sauvagerie sans précédent qui détruisent des milliers de familles chaque année. Garantir la sécurité de la population est une obligation non négociable dont chaque représentant politique est comptable. Chaque citoyen a le droit de vivre en paix, sans craindre d’être agressé, chez lui, par une bande de malfrats prêts à commettre toutes sortes d’atrocités. Il est nécessaire de mettre un terme à cette criminalité galopante en adoptant une ligne politique sans équivoque : tolérance zéro.
Pour que cet objectif se réalise, il doit devenir une priorité nationale. Il ne dépend que d’une chose : la volonté politique. Fini les demi-mesures et autres gadgets politiques chers aux communicants de tous bords. Place aux mesures efficaces et, surtout, aux résultats.
Dans mon dernier ouvrage, je dresse une liste de 13 mesures, concrètes, destinées à enrayer le mal. En voici quelques unes résumées dans les grandes lignes :
- Incitation fiscale
Les ménages allemands bénéficient d’incitations fiscales afin de s’équiper en matériel de sécurité. En France, c’est le néant. Pourquoi ?
- Certification sécuritaire des logements
Une telle mesure est déjà en vigueur au Royaume-Uni et en Belgique. Pourquoi ne pas mettre à profit l’expérience des référents sûreté de la Police nationale et de la Gendarmerie afin de créer un label sécurité des logements ?
- Lutte active contre le recel
Il est sidérant de retrouver quantité d’objets volés sur des sites internet de petites annonces. Pourquoi ne pas compliquer la tâche des voleurs en responsabilisant lesdits sites internet de petites annonces, en créant un grand fichier national des objets volés et en généralisant le marquage des objets ? Cette pratique de marquage préventif se développe au Royaume-Uni et en Belgique, pourquoi ne pas s’en inspirer ?
- Muscler les conséquences judiciaires
Aux Pays-Bas, la condamnation est systématique et les peines sont aggravées en cas de récidive. Chez nous, les peines prononcées sont si peu dissuasives que les réseaux mafieux ont lourdement investi ce créneau au grand dam de nos concitoyens. Que proposez-vous pour dissuader les primo-délinquants et les multirécidivistes ?
- Rendre des comptes aux victimes
3 victimes sur 4 n’ont plus aucune nouvelle après avoir porté plainte. Trouvez-vous normal qu’on s’intéresse plus au sort des auteurs de délits qu’à celui des victimes ?
- Eradiquer les actes de violence
La violence de certains cambriolages dépasse l’entendement. Si vous lisez la revue hebdomadaire que je tiens sur le site leguideimmobilier.com, vous savez déjà que nombre de victimes sont séquestrées, ligotées, frappées… Les voleurs ne reculent devant rien pour extorquer argent liquide, bijoux, cartes bancaires et codes secrets à leurs malheureuses victimes : déluge de coups, menaces de mutilations, noyades, essence, chalumeau, fer à souder, viols, meurtres de membres de la famille… Ils n’ont plus aucune limite à leur imagination maléfique. Que proposez-vous pour protéger les honnêtes citoyens de ces horreurs perpétrées au quotidien ?
Finalement, êtes-vous disposé à déployer une politique de lutte contre les cambriolages ferme et sans concession ? Si oui, quels sont les grands axes de votre programme ?
Comme beaucoup de mes concitoyens, j’ai hâte de lire vos réponses et de prendre acte des suites que vous comptez donner à ce dossier brûlant. Je ne manquerai pas de relayer vos réponses partout autour de moi, notamment aux victimes, de plus en plus nombreuses, qui ne peuvent plus accepter que leurs élus détournent le regard tandis que cette criminalité prospère comme jamais.
Si vous souhaitez me rencontrer pour en discuter en privé, ou publiquement, j’accepterai votre invitation avec grand plaisir.
Cordialement,
Laurent Criado
--------------------------------------------------------
Il existe fort heureusement des solutions efficaces pour se protéger contre les cambriolages, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Mais les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et montrer l’exemple en assurant une protection inconditionnelle des citoyens. Une volonté politique doit émerger et, considérant l’ampleur des dégâts, la lutte contre les cambriolages doit devenir une priorité nationale. Les pouvoirs publics doivent déclarer une guerre sans merci aux cambrioleurs.
Augmenter les effectifs des forces de l’ordre peut, certes, s’avérer utile. Mais ce n’est pas suffisant. Les forces de l’ordre sont efficaces dans cette lutte quotidienne, le problème vient plutôt de ce qu’on nomme le laxisme judiciaire... Il n’existe pas une activité criminelle aussi lucrative et pratiquement sans risques que les cambriolages. Les risques sont minimes, tant sur le plan physique que judiciaire.
Cette lettre ouverte a pour objectif de mettre le dossier des cambriolages sur la place publique, puisque c’est l’éternel absent des programmes politiques des uns et des autres. Quel meilleur site qu’Agoravox pour relayer une démarche citoyenne ? Si vous souhaitez accompagner cette démarche, venez débattre dans les commentaires et/ou partagez cet article. Plus nous aurons de poids, moins les responsables politiques pourront continuer à détourner le regard de ce fléau.
Laurent CRIADO
Site internet : leguideimmobilier.com
Cet article peut volontiers être repris, sans coupures, pour informer le plus de monde possible. La photo illustrant l’article doit rester la même. Le nom de l’auteur doit figurer distinctement en début d’article, un lien doit renvoyer sur la page Agoravox de l’article. Merci à toutes et à tous.
Merci aux journalistes de respecter la déontologie de la profession en mentionnant clairement la source et en évitant toute forme de plagiat.
Si vous avez des attentes sur des thématiques liées à l’immobilier, prévenez-moi directement dans les commentaires ou via mon site.
111 réactions à cet article
-
« laxisme judiciaire »
C’est effectivement bien là le plus gros problème. Le deuxième plus gros problème, c’est que si un cambrioleur vous agresse, vous serez coupable de violences aggravés si vous vous défendez, et vous serez condamné à la prison, contrairement à votre agresseur.Dans notre village, on a trouvé la solution. Les sangliers qui se promènent dans les bois de notre commune sont très voraces. Si l’on ne peut plus faire confiance à notre pays, alors on se débrouille sans.-
Bonjour, bibou1324
« si un cambrioleur vous agresse, vous serez coupable de violences aggravés si vous vous défendez, et vous serez condamné à la prison, contrairement à votre agresseur »
Cette affirmation relève des « légendes urbaines ». Dans la réalité, il n’y a condamnation des résidents que s’ils ont utilisé des moyens de défense disproportionnés, par exemple en tirant avec un fusil de chasse sur un cambrioleur désarmé, ou lorsqu’il y a eu acharnement physique sur un voleur neutralisé.
-
@Fergus
***** moyens de défense disproportionnés *****entre un cambrioleur de 50 ou de 60 ans... et un cambrioler de 25 ans, la disproportion existe déja, ne serait ce que par la difference d’age et son endurance.Le vieil homme ne peut pas se defendre, et s’il le fait, il n’a qu’un essai, un seul, car s’il rate son coup ou que celui-ci n’est pas suffisant - le dosage est l’apanage de ceux qui sont déjà violents - il n’aura pas l’occasion de recommencer, il faut qu’il gagne totalement en une seule fois. !et c’est justement ce qu’interdit la loi, c’est dire cette « victoire » en un seul coup !Bref, comme d’habitude, le plus faible doit perdre chaque fois. -
@HELIOS
"entre un cambrioleur de 50 ou de 60 ans... et un cambrioler de 25 ans, la disproportion existe déja, ne serait ce que par la difference d’age et son endurance.«
Vous me l’avez ôté du clavier. Ce concept de »disproportion" est, de plus, laissé à la discrétion d’un juge qui peut, par orientation politique, être plus complaisant à l’égard des délinquants, que bienveillant à l’égard des victimes.
Souvenons-nous de l’odieux Mur des Cons, du syndicat de la magistrature.
-
@HELIOS
Extraits d’un article publié en 2010 sur le site « Ilikeyourstyle », aujourd’hui disparu (texte intégral repris sur le blog de Bidou)
René Galinier, par exemple, a tiré sur ses deux cambrioleuses. Il n’y aucun doute là-dessus. Il a reconnu d’emblée en être l’auteur et n’a jamais cherché à paraître autrement que comme l’auteur des tirs.
Moncif Ghabour, le deuxième braqueur de Grenoble, lui, nie les faits. Il prétend avoir un alibi. Des témoins en sa faveur. Bref. Comprenez que la présomption d’innocence joue donc pour lui aussi bien dans la forme que dans le fond de l’affaire.
Le premier est maintenu en détention provisoire alors qu’il présente toutes les garanties. Le second, braqueur, multirécidiviste, est soumis à un simple contrôle judiciaire malgré plusieurs semaines de cavale.
(...)
René Galinier, je le redis, est mille fois plus dangereux pour l’État que Moncif Ghabour.
Parce qu’il y a cent mille fois plus de René Galinier que de Moncif Ghabour. Que ces René Galinier ne doivent jamais avoir l’impression qu’ils peuvent se passer de l’État pour assurer leur défense. Parce que le jour où ils pourront s’en passer, ce jour-là, l’État ne sera plus qu’un oppresseur fiscal. Une association de voleurs.
(...)
Le principe d’une légitime défense très restreinte n’a pas pour objectif de protéger la population de l’arbitraire, de la jungle et des voyous qui peuplent celle-ci. Elle vise à assurer la prééminence de l’État dans le règlement des conflits par l’infantilisation de la population. Elle vise à assurer au chef des voleurs, l’État, ses revenus quotidiens.
Document annexe :
Procès Galinier : le septuagénaire condamné à 5 ans de prison dont 4 avec sursis est ce soir incarcéré -
@Fergus
« Dans la réalité, il n’y a condamnation des résidents que s’ils ont utilisé des moyens de défense disproportionnés »
Faux !!!
Pourquoi affirmez vous les choses pareilles, venez voir mon voisin et vous verrez s’il s’agit de légendes urbaines !!!
Ils s’est défendu avec ses mains et ses pieds, le problème c’est que professionnel de Capoera, le type en face a reçu un talon dans la mâchoire, je vous passe les détails mais celui-ci a eu le culot de porter plainte !!! Résultat ; 2 affaires différentes, avec des chefs d’accusation pour les deux !!! Vol avec effraction pour l’un et violence aggravée pour l’autre !!!
Vous nous parliez de quoi ? Légendes urbaines ? Vous racontez n’importe quoi !!! et votre discours, consistant à minimiser le problème ne fait que l’aggraver
La vérité est que nous avons un état qui n’est pas foutu de respecter l’une de ses 1ères obligations régaliennes qui est celle d’assurer la protection du citoyen et ce, malgré les dépenses exorbitantes qu’il lui fait supporter à travers l’impôt !!!
Et le problème grave qui finira par se poser est que les gens devant ce laxisme intolérable finiront par se défendre eux mêmes !!! Dixit l’inimaginable recrudescence des vente de tasers en France !!!...Faire l’autruche n’a jamais réglé aucun problème
-
@bibou1324
Bonjour bibou1324,
Merci de prendre part au débat.
Le laxisme judiciaire est effectivement une des problématiques concernant la délinquance, et plus particulièrement pour les cambriolages.
Peu importe le qualificatif employé, personne ne peut nier qu’il existe au minimum une bienveillance judiciaire sur ce point. N’oublions pas que les peines prononcées à l’encontre de multirécidivistes (2ème, 3ème, 4e chance, etc.) sont ridicules par rapport à notre code pénal, un des plus répressifs... en théorie.
En ce qui concerne le fait de se faire justice soi-même, c’est compliqué dans la mesure où il faut savoir interpréter les termes de la légitime défense. Les plus grands experts judiciaires s’écharpent sur le sujet, les forces de l’ordre réfléchissent aux conséquences judiciaires avant de se protéger ou de protéger la population. Alors, un simple particulier agressé à son domicile, qui n’est pas au fait des tenants et des aboutissants... Sans compter que nombre de cambrioleurs agissent de nuit (effet de surprise), à plusieurs et armés. Il y a bien des choses à faire en amont d’une intrusion pour, justement, éviter ce risque de confrontation physique, LE risque numéro 1 qui fait passer le reste (vol d’ordinateur ou de bijoux, par exemple) pour des broutilles.
Se débrouiller sans l’Etat, heureusement, c’est possible, en restant dans la légalité également. Après, il est vrai que l’Etat pourrait donner l’impulsion afin que la lutte contre les cambriolages ne se cantonne pas à des actions individuelles mais devienne une vraie priorité nationale. Avec ce qu’il faut d’énergie et de moyens pour faire en sorte de bien faire passer le message : la récréation est terminée. -
@Fergus
Bonjour Fergus,
Merci pour ce commentaire.
Je ne crois pas qu’on puisse parler de légende urbaine. Il s’agit tout simplement de l’interprétation qui sera faite de la légitime défense par rapport aux circonstances de votre défense. Ce qu’il faut bien comprendre avec les cambriolages, c’est qu’il s’agit bien plus que de statistiques, de probabilités et de droits. C’est avant tout des drames humains. Chaque semaine est (malheureusement) riche en actes crapuleux. Autre chose, quand 5 ou 6 hommes armés s’introduisent chez vous, en pleine nuit, dans l’intention de vous torturer afin de vous voler carte bancaire, liquidités, etc., comment peut-on encore se poser la question de savoir si la légitime défense est bien qualifiée ? C’est là un gros problème et, pour vous éviter une injustice, autant l’éviter en laissant tout ce beau monde hors de votre domicile. -
Bonjour, HELIOS
Vous avez raison, et c’est pourquoi la situation doit être évaluée par les juges en tenant compte de tous les paramètres.
J’ajoute à cela que dans l’écrasante majorité des cas, le seul fait de brandir une arme suffit à faire fuir les cambrioleurs !
-
@ Laurent CRIADO
« quand 5 ou 6 hommes armés s’introduisent chez vous, en pleine nuit, dans l’intention de vous torturer afin de vous voler carte bancaire, liquidités, etc., comment peut-on encore se poser la question de savoir si la légitime défense est bien qualifiée ? »
Vous parlez là d’actes de banditisme passibles des assises, rien à voir avec de simples cambriolages qui sont en général le fait d’un ou deux individus pas très courageux et prêts à détaler à la moindre alarme sonore.
Ce que j’ai écrit plus haut se rapporte évidemment aux cambrioleurs ordinaires, pas aux bandits que vous décrivez !
-
@Fergus
Dans la réalité, il n’y a condamnation des résidents que s’ils ont utilisé des moyens de défense disproportionnés,Il n’est pas obligé de la crier sur tous les toits. Je peux vous dire d’expérience que le cambrioleur fait un très bon engrais pour les hortensias -
@HELIOS
La question de la légitime défense, et ses multiples interprétations, est un sujet très vaste.
Dans le cadre d’un cambriolage, il est regrettable d’avoir à se poser la question de la légitime défense. Un groupe de malfrats, armé, qui s’introduit chez vous par effraction, en pleine nuit, ne le fait certainement pas pour vous apporter des croissants !
Comprenez par là que si plusieurs individus pénètrent chez vous, c’est qu’a priori ils sont animés de mauvaises intentions et comptent sans doute recourir à la violence du fait de leur supériorité numérique.
Dans ce cas, je préconise la légitime protection. Il ne s’agit pas d’autoriser tout et n’importe quoi, c’est déjà assez le Far West comme ça, mais de permettre à une personne qui craint pour son intégrité physique et/ou celle de sa famille de ne pas s’interroger sur le parfait alignement des planètes quant à la légitime défense. Le logement est sanctuarisé, une personne entrant par effraction est susceptible de subir une riposte de l’occupant.Que penser de ce père de famille récemment poignardé à 6 reprises, chez lui, qui parvient cependant à maîtriser son agresseur et, finalement, le laisse fuir de peur d’être inquiété par la justice ? Il reçoit 6 coups de couteaux et il se pose la question de la légitime défense ! Voilà où nous en sommes. On marche sur la tête.
C’est un sujet très complexe, pour lequel il convient de se mettre à la place des victimes qui n’ont pas demandé à être agressées.
L’histoire de ce professeur illustre bien les problèmes d’interprétation liées à la notion de légitime défense :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/11/04/01016-20101104ARTFIG00777-non-lieu-pour-un-professeur-apres-une-agression-mortelle.php
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/10/21/01016-20091021ARTFIG00747-le-cambrioleur-etrangle-par-sa-victime-etait-son-eleve-.php
L’auteur de l’agression avait l’intention de le faire brûler, lui, sa femme et son enfant. Plus de douze mois furent nécessaires pour qu’un non-lieu soit prononcé. Vous imaginez l’angoisse, le sentiment d’injustice ? Votre nom et votre réputation sont traînés dans la boue. En sachant également que le casier judiciaire portera des traces de cette mise en examen alors que c’est vous la victime. Incroyable.
Quelque chose ne fonctionne pas et commande une profonde réforme politique afin que l’Etat assure cette fonction régalienne pour laquelle on le paie. -
@Cateaufoncel
Les orientations politiques des magistrats jouent sans doute un rôle dans les peines prononcées.
Les idées défendues par la gauche et la droite sont différentes sur les façons de résoudre le problème.
Quand on étudie les peines effectives, on peut raisonnablement se demander si les délinquants ne bénéficient pas d’une certaine bienveillance. -
@Trelawney
Oui, et c’est beaucoup moins risqué que d’appeler la police. -
@Laurent CRIADO
« Il ne s’agit pas d’autoriser tout et n’importe quoi, c’est déjà assez le Far West comme ça... »
Je vous entends, mais n’avez-vous pas le sentiment qu’actuellement le Far West est plutôt unilatéral, et que ce sont les... apaches qui en sont les acteurs principaux, pour ne pas dire les acteurs uniques ?
"Votre nom et votre réputation sont traînés dans la boue."Par Libération, la Ligue des Droits de l’homme et SOS Racisme, mais l’opinion publique, elle, est généralement compréhensive, voire bienveillante. Souvenez-vous des 1.6 million de like enregistré, il y a quatre ans, sur Facebook après qu’un bijoutier a abattu un braqueur qui s’enfuyait de son magasin, en moto.
On a discuté, à l’époque de la réalité de ces soutiens, mais un certain Patrick Klugman, avocat et adjoint au maire de Paris (Delanoë), écrivait sur le Huffington Post, le 27 septembre 2013, sous le titre Autopsie d’une défaite républicaine :
« A-t-il vraiment dépassé le million d’adeptes sur Facebook ? Des experts s’affrontent sur ce point. Je n’en suis pas. Une chose est certaine, l’empathie créée autour de l’auteur du drame n’est ni dérisoire, ni contestable. C’est ce qui rend cette affaire non seulement grave mais encore inquiétante. Pour être précis, ce n’est pas tant le nombre mais bien l’objet de l’adhésion qui pose question. »
Slate, pour sa part, à l’aide des informations fournies par Facebook établissait le « portrait-robot de ceux qui likent » : 54 % d’hommes, 77 % entre 18 et 44 ans, avec en tête des villes d’origine des « like », Paris, Marseille, Nice, Lyon et Toulouse…
Pour être le plus complet possible, la dernière information en date trouvée par l’intermédiaire de Google remonte au 23 décembre 2016, et nous apprend que Stephan Turk, le bijoutier, sera jugé pour meurtre, et que son avocat, Me Franck De Vita, allait faire appel dans l’espoir d’obtenir un non-lieu…Depuis plus rien, par Google
-
@Cateaufoncel
Votre exemple traduit bien le sentiment d’injustice ressenti par nombre de victimes. Sentiment largement partagé dans l’opinion publique.
-
@Laurent CRIADO
« Les orientations politiques des magistrats jouent sans doute un rôle dans les peines prononcées. »
Quand on voit que sur le Mur des Cons figurait le général Philippe Schmitt, père d’Anne Lorraine (23 ans) violée et assassinée par un délinquant récidiviste, on est en droit de se poser les pires questions. -
@Armelle
La conclusion de votre commentaire résume bien la situation exécrable que nous subissons.
Certaines personnes préfèrent agir comme si la catastrophe n’existait pas. Elle est pourtant bien là et la nier ne la fera pas disparaître.
Il y a un énorme travail à faire au niveau de l’Etat. Sinon, comme vous le précisez, s’il n’assure pas son obligation régalienne, la protection de ses citoyens, à quoi sert-il ? -
@Fergus
Vous avez raison de préciser que chaque situation doit être évaluée par un juge.
Le juge étant un homme comme les autres, avec ses qualités mais aussi ses faiblesses, dans certains cas un automatisme des peines serait souhaitable. Le juge pourrait étudier le dossier et enrichir le verdict. La récidive 10, 20 ou même 50 fois, c’est bien la preuve que la seconde chance n’est pas saisie et que ça ne fonctionne pas.
Brandir une arme ferait donc fuir les voleurs ? Quand ils s’attaquent aux agriculteurs, qui sont souvent chasseurs et ont donc de quoi les accueillir, faut-il en conclure qu’ils sont suicidaires, stupides ou persuadés d’avoir la justice pour eux ? (rayer les mentions inutiles) -
@Fergus
Vous êtes d’accord pour qualifier ces actes de banditisme passible des assises.
Malheureusement, la réalité est la suivante : de « simples cambriolages » deviennent de plus en plus violents. Bien sûr, ce n’est pas la majorité des cambriolages, fort heureusement, mais qu’en aurez vous à faire des probabilités et des statistiques si vous faites partie des milliers de personnes (quand même) agressées à leur domicile chaque année ?
Ces actes de grande violence sont l’oeuvre d’individus isolés comme de gangs ou de réseaux mafieux.
Le problème des cambriolages, c’est qu’il n’y a pas de prise de conscience de la population. La situation est catastrophique, mais ignorée.
Les grands médias n’en parlent pas ou très peu. Uniquement en début de vacances estivales pour faire la propagande de l’Opération Tranquilité Vacances. Une pure opération de communication.
Les médias régionaux relatent, dans leurs faits divers, les cambriolages, mais étant donné leur spécificité locale, si vous habitez dans le midi, vous allez lire Le Midi Libre. Vous verrez passer les faits divers de votre région. Ils sont aussi nombreux dans La Voix du Nord, Sud Ouest, Les DNA, Le Parisien, etc.
Les gens pensent que les cambriolages se résument au seul préjudice financier. « Je n’ai rien à voler », « Je suis assuré », etc... Une séquestration, un passage à tabac, un viol, une séance de torture et, finalement, la barbarie, c’est toutes les semaines, sur tout le territoire. Et ça touche tout le monde, du chef d’entreprise au RMiste. Pour ces crapules, tout le monde est une cible potentielle.
Mais bon, cela fait sans doute partie de la « stratégie » des pouvoirs publics de ne pas en parler afin de ne pas alimenter le sentiment d’insécurité de plus en plus palpable.. -
@Cateaufoncel
Le Far West unilatéral, c’est tout à fait ça.
Ceux qui vous traînent dans la boue sont effectivement toujours un peu les mêmes.
Quant au soutien de l’opinion publique, il est parfois un peu contradictoire.
Tout le monde était Charlie, et quand Charlie fait polémique avec quelques Unes, polémiques, alors on entend qu’ils cherchent les problèmes. Qu’ils ont peut-être récolté ce qu’ils ont semé... Bon. Des avis de la sorte...
Pour l’exemple du bijoutier, voilà ce qui arrive quand l’Etat n’assure plus sa mission régalienne. A l’arrivée, c’est un drame pour tout le monde... -
@Cateaufoncel
Quand on en vient à mépriser les victimes, il y a effectivement beaucoup de questions à se poser...
Mais chut... Ne pas vouloir un monde de bisounours, ce n’est pas bien ! -
-
Bonjour, j’ai un problème actuellement « immobilier » et je cherche un bon conseil.
Sur votre article, je ne pense pas que le laxisme de la justice soit en cause, la société est arrivée à un niveau de violence inimaginable ( sauf pour ceux qui l’ont vécu)-
Bonjour, robert
« je ne pense pas que le laxisme de la justice soit en cause »
Pour avoir suivi des audiences de correctionnelle, je confirme : la Justice est souvent très sévère, contrairement à ce qui est affirmé sur les réseaux sociaux.
Et d’accord avec vous sur la violence : elle a tendance à se banaliser d’une manière inquiétante.
-
@robert
Bonjour Robert,
Merci pour votre commentaire.
Pour votre problème immobilier, tout dépend de la nature du problème. Des professionnels compétents existent en nombre pour vous conseiller au mieux de vos intérêts.
Concernant le laxisme judiciaire, il faut peut-être voir le problème par l’autre bout de la lorgnette. Cette violence inimaginable à laquelle se livrent les criminels/délinquants (on ne sait plus trop comment les appeler quand on voit de quoi ils sont capables) vient peut-être du sentiment d’impunité que leur procure une justice trop clémente. Une justice moins débonnaire en dissuaderait plus d’un de passer à l’acte. Le risque d’une lourde condamnation découragerait la récidive. -
@Laurent CRIADO
alors pourquoi marquer cela dans votre article ? « Si vous avez des attentes sur des thématiques liées à l’immobilier, prévenez-moi directement dans les commentaires » -
@robert
Ce que je précise et que vous reprenez « Si vous avez des attentes sur des thématiques liées à l’immobilier, prévenez-moi directement dans les commentaires » est toujours d’actualité.
Le sens vous a peut-être échappé, j’en suis désolé. En clair, il s’agit d’attentes concernant des thématiques pour des articles, ici, sur Agoravox. Je l’ai déjà fait, par exemple, pour le sujet concernant les compteurs Linky.
J’en ai d’autres en préparation que l’on m’avait suggérés. Cela me demande du temps et des recherches, je ne peux raisonnablement pas les produire en claquant des doigts. Cette année, j’ai été absorbé par la rédaction de mon deuxième ouvrage technique et d’autres projets en plus du quotidien. En ce qui concerne votre problématique personnelle, elle n’entre donc pas dans ce cadre. Il n’y a donc aucune incohérence par rapport à ce que je mentionne.
Je pourrais répondre à toutes vos questions si vous organisez un « Laurenthon » ou que vous décidiez de me sponsoriser en acquittant toutes mes factures et divers achats ! Si vous souhaitez lancer le « Laurenthon », vous avez mon accord, j’accepte tous les dons, à commencer par le vôtre ? Quel montant ?
Plus sérieusement, l’immobilier est un sujet très sérieux, croyez-vous qu’une discussion sur un article Agoravox est le lieu pour quelque chose d’aussi important ? Si c’est juridique, une consultation d’avocat, un avis, c’est à la portée de n’importe qui. D’autant plus que vous pouvez avoir des aides si vous avez peu de moyens.
S’il s’agit d’autres domaines, je vous le reprécise, ne faites pas l’économie de ne pas consulter un professionnel. Cela joue la plupart du temps contre vos intérêts. -
Haaa aucun politique ne se fait cambrioler , on se demande bien pourquoi !!!! ....Haaa il y a une nuée ardente de flics qui surveillent .....
-
@zygzornifle
Bonjour Zygzornifle,
Merci pour votre commentaire.
Peut-être qu’à une époque, cela existait. Les politiques sont maintenant aussi dans le camp des victimes. Edouard Philippe a déjà été cambriolé, Bernard Cazeneuve l’a été deux fois, Roger Karoutchi aussi. Récemment, c’est Jean-Vincent Placé (un colonel réserviste des forces spéciales, paraît-il) qui a été agressé, en pleine rue. Une certaine gêne à le faire savoir, et donc à « avouer » leurs échecs, tempère sans doute les plus volontaires.
D’un point de vue un peu plus large, cela rejoint ce que disait d’autres commentateurs. On peut constater dernièrement une banalisation de la violence vis-à-vis d’élus, quand ce ne sont pas eux-mêmes qui se livrent à de la violence. C’est sans doute cela la violence sociétale qui s’amplifie. D’où l’intérêt de sonner la fin de la récré et de condamner lourdement, dès la première affaire. -
Placé c’est fait détrousser samedi par un triumvirat , on lui a taxé sa montre et sa carte bleu , c’est ça la rançon du succès ce n’était certainement pas une montre « made in China » et sa CB celle d’un « sans dents » au RSA ......
-
@zygzornifle
En ce qui concerne ce monsieur, c’est sûr que la montre devait avoir une certaine valeur et que sa carte bancaire doit être bien garnie.
Toutefois, les voleurs n’agissent pas forcément en raison de votre supposée richesse.
Voici un drame qui montre justement tout l’inverse :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/marseille-une-septuagenaire-sequestree-et-passee-a-tabac-pour-100-eur-21-07-2017-7148028.php
Cette septuagénaire a été rouée de coups de pieds et frappée avec la crosse d’une arme de poing par cinq hommes.
Le butin s’élève à 100 €, un téléphone et quelques babioles. Pas grand-chose, donc.
La victime souffre d’un traumatisme crânien.
Il faut bien comprendre que les cambriolages ne sont plus ce qu’ils étaient. Vous pouvez perdre la vie pour quelques euros face à des voleurs sans foi ni loi. C’est ça la réalité des cambriolages en 2017. -
Commençons déjà par sortir de l’Europe et refermer nos frontières !
On pourra déduire des statistiques tous les vols perpétrés par ces saloperies de sous hommes des pays de l’est !-
Bonjour, Habana
Attention aux conclusions hasardeuses : 80 % des actes de délinquance non routière sont commis pas des Français. Et sur les 20 % restant, tous ne sont pas, loin s’en faut, imputables à des personnes de l’Est !
-
@Fergus
Quel est le pourcentage de résolution des vols, en général ? Vous parlez « d’actes de délinquance non routière ». Il serait sage de préciser de quoi vous parlez parce que, finalement, tout est « acte de délinquance ». Il serait intéressant de différencier d’une part ,« atteinte aux biens » et, d’autre part, atteinte aux personnes. Avec « actes de délinquance » vous mélangez les deux.Je reprends ma question. Quel est le pourcentage des faits élucidés en France (actes de délinquance) ? Je pense que tout bien pesé le taux d’élucidation des cambriolages doit être de 15%.Alors je me pose la question de savoir comment vous pouvez déterminer si se sont des Français ou des étrangers qui commettent les cambriolages ? Comme vous l’écrivez : conclusion hasardeuse. -
@Fergus
c’est pour cela que les prisons sont pleines a 90% de gentils ressortissants qui beneficient d’accords leur donnant un passeport français lorsqu’ils ont traversé la méditerranée et qui justifient votre assertion...80% commis par des français ! -
@Fergus
On les croise en foret quand on se ballade , ce sont des français de souche .... -
@Habana
Bonjour Habana,
Merci de votre participation.
Avant d’être un problème français, les cambriolages sont un fléau au niveau européen.
Le rapport du groupe de diagnostic stratégique n°2 de juin 2015, précise que Schengen a sans doute permis l’émergence de réseaux mafieux transfrontraliers grâce à la facilité de circulation.
https://www.inhesj.fr/sites/default/files/fichiers_site/les_publications/les_travaux_des_auditeurs/rapport_gds_2.pdf -
@ Helios
Je viens de remettre le doigt sur des données de 2013 que j’avais notées : 18 % des détenus étaient étrangers, répartis en... 80 nationalités différentes. On est bien loin des seuls double-nationaux franco-maghrébins dont il est question en filigrane !
-
@Fergus
Je ne connais pas la source concernant vos chiffres. Quoi qu’il en soit, c’est un faux débat. A vrai dire, seul le sort des victimes compte. Pour elles, peu importe la nationalité et la couleur de peau de leurs agresseurs. Ce qui compte c’est le traumatisme vécu, que leurs tortionnaires soient blancs, noirs, verts, rose bonbon ou bleus avec des pastilles luminescentes collées sur le front.
De plus, concernant ces statistiques ethniques, jusqu’à très récemment, elles étaient interdites, donc à manier avec des pincettes car il n’y a pas d’historique et de comparaison possible dans le temps. -
@Ar zen
Le taux d’élucidation des cambriolages tourne effectivement, en moyenne, autour des 15 %.
Dans cet article du Figaro, ce taux était plus bas en 2014.
Christophe Soullez, Directeur de l’ONDRP, précise lui-même que l’indicateur manque de fiabilité et que le critère qualitatif n’est pas étudié.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03/15/01016-20150315ARTFIG00139-la-police-a-ete-moins-efficace-en-2014.php
Du point de vue de la victime, le taux d’élucidation n’a pas une grande importance dans le cadre d’une agression.
Votre agresseur sera peut-être retrouvé, condamné, avec ou sans mandat de dépôt. Dans l’hypothèse où il bénéficie d’une peine alternative, la victime s’interroge souvent sur la notion de justice. Il vous a agressé et, pourtant, vous pouvez le croiser dans la rue...
Certains auteurs profitent de ces peines aménagées pour continuer leurs affaires criminelles en parallèle de leurs condamnations.
Là encore, quelque chose ne fonctionne pas. -
@HELIOS
Il faut aborder la question des cambriolages du point de vue des victimes.
Ce débat sur la nationalité ne les intéresse pas. En revanche, elles sont favorables à une justice implacable qui comprend le traumatisme qu’elles ont vécu avant toute autre considération. -
@HELIOS
Chuttttttttttttt ce n’est pas politiquement correct même si c’est la stricte vérité. -
@Fergus
Pour se rendre compte de la faune qui peuple les prisons, il vaut mieux compter le pourcentage de détenus qui demandent des plats halal ou qui font le ramadan plutôt que de regarder le nationalités.
La nationalité française n’a plus de sens à partir du moment où elle est bradée.
-
Sur le laxisme de la justice :
J’ai lu en passant sur un site internet l’autre jour qu’un homme avait retrouvé son vélo volé en vente sur le bon coin. Il a été voir les policiers, l’un d’eux s’est fait passer pour un acheteur et le voleur, un gamin de 17 ans, a pu être présenté au juge.
Verdict : un rappel à la loi.-
@ZenZoe
Il faut savoir que les incarcérations en France sont difficiles puisque les prisons sont pleines, certaines retenant même le double de personnes que la capacité réelle et légale.Pour faire incarcérer un délinquant il faut que le magistrat connaisse les « disponibilités ». C’est, par conséquent, le directeur de la maison d’arrêt qui est constamment interrogé par la magistrature. Si un cas grave se présente, une incarcération incontournable pour des faits graves, et bien le directeur fait un peu de place en libérant rapidement un détenu.Vous vous étonnez que le vol d’un vélo soit sanctionné d’un rappel à la loi ? C’est actuellement la sanction la plus répandue. Dire et écrire que les voleurs de mobylettes se retrouvent en prison est une légende urbaine. Il faut d’autres faits, ou une réitération d’actes de délinquance pour que le voleur d’un vélo ou d’un scooter se retrouve derrière les barreaux. On ne peut quand même pas pousser les murs ! -
@Ar zen
Sans mettre tout le monde en prison, les amendes, ça existe aussi, et les travaux d’intérêt général... -
@ZenZoe
- Les personnes insolvables ne pourront pas payer leurs amendes. Il y a une quantité phénoménale de délinquants qui ne sont plus condamnés à une peine pécuniaire parce que les tribunaux savent qu’ils ne paieront jamais.- Les travaux d’intérêt général il faudrait en parler abondamment. En deux mots. Peu, voire très très peu de travaux de ce genre sont proposés. Pourquoi ? Imaginez l’encadrement que cela demande et le résultat engendré. Deux difficultés pratiquement insurmontables. Renseignez vous sur ces travaux d’intérêt général. Il y a la vision « grand public » et il y a la réalité. -
@ZenZoe
Dans une autre de mes réponses, je donne l’exemple du procureur de Nantes et de son cri d’alarme sur cette délinquance juvénile.
Autre exemple, cette organisation clanique soupçonnée de 137 cambriolages ! Sachant qu’il existe une faille juridique dans notre système, le clan n’hésite pas à mettre les plus jeunes à contribution. Attrapés en flagrant délit, après quelques heures passées au poste, ils sont relâchés.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/ile-de-france-arrestation-d-un-clan-familial-suspecte-de-137-cambriolages-24-06-2017-7083213.php
Il y a un énorme travail à réaliser sur ce type de délinquance. -
@Ar zen
Récapitulons :
Prisons pleines à craquer, délinquants insolvables, TIG impraticables.
Si on suit votre raisonnement, le mieux serait de ne plus avoir de justice du tout, puisqu’on ne peut rien faire. Au moins, l’état ferait des économies. -
@Ar zen
Cette façon de rendre la justice uniquement d’un point de vue comptable, et en fonction des places disponibles, n’est pas l’idée que l’on se fait de la justice, en effet. Il faut multiplier les méfaits pour écoper une peine de prison ferme avec mandat de dépôt.
Pousser les murs ne suffirait pas. Il faut adopter une politique beaucoup plus globale afin de lutter contre la délinquance et la criminalité galopantes. Toutefois, des places supplémentaires sont nécessaires, au moins dans un premier temps. En revanche, tout miser là dessus n’est pas la solution miracle, je vous l’accorde. Un gros chantier alliant prévention et répression doit voir le jour.
Le coeur du problème vient peut-être du positionnement incertain, parfois contradictoire, des citoyens. D’un côté, les chiffres nous disent que l’insécurité est un sujet majeur pour nos concitoyens, 68% se disant préoccupés par le fléau des cambriolages. D’un autre côté, ce sujet passe sous silence dans la presse nationale alors que la presse régionale regorge de faits sordides, chaque semaine. Croyez-moi, je dois trier l’info pour ma revue de presse hebdomadaire tant elle foisonne ! Pourquoi ce silence ? Directives étatiques ou indifférence citoyenne ? On proteste, on vocifère, mais, au final, les vieux clichés reprennent le dessus : « Bof, je m’en fous, j’ai rien à voler », etc. Comme si c’était le coeur du problème. Le problème, le risque majeur, c’est de vous en prendre plein la tête par des criminels qui se moquent royalement de votre supposée mauvaise fortune. Vous avez bien une carte bancaire ? Un chéquier ? Quelques bijoux sans grande valeur ? Une tablette ? Une voiture ? Des papiers d’identité (pratiques pour alimenter les fraudes en tout genre) ? Bref, à un moment donné, il faut être raccord avec ses croyances, cesser les jérémiades et passer à l’action, en donnant l’alerte aux responsables politiques. C’est ce que je fais avec cette lettre ouverte. -
@ZenZoe
La prison doit quand même avoir sa place dans la boîte à outils servant à lutter contre la délinquance. L’arsenal doit redevenir dissuasif.
En ce qui concerne les amendes, pourquoi pas si on élargit le spectre de responsabilité des actes. Peut-être l’étendre systématiquement aux parents s’il s’agit de mineurs. Mais également à la famille directe. La mesure aurait peut-être un effet dissuasif et c’est le but.
Certaines personnes trouvent cette proposition injuste.
Voici quelque chose d’injuste :
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/chateauroux-des-cambrioleurs-derobent-les-cadeaux-de-noel-la-famille-n-pas-les-moyens-d-en-racheter-1482851048
Autre exemple, quand des associations telles que les Restos du Coeur sont dévalisées, est-il juste de priver d’aide alimentaire ceux qui en ont grand besoin ?
Cela ne me choquerait donc pas que la famille directe d’un voleur doive supporter les actes d’une brebis galeuse dans son camp.
Pour les TIG, l’encadrement nécessaire pour les faire appliquer est bien trop important, ou inexistant, malheureusement. En théorie, pourquoi pas encore une fois, mais cette idée ne survit pas aux contraintes de la dure réalité. -
@Laurent CRIADO
Ce qui est évoqué dans cet article existe depuis plus de quinze ans en France, en Suisse et en Italie. Ces gens du voyage sont vraiment bien organisés. Seuls les mineurs commettent les vols avec effraction, toujours selon le même principe. Ce sont les parents qui organisent le recel et la vente des produits du vol. -
@ZenZoe
Ce n’est pas un raisonnement. Je vous parle de la réalité du terrain. Rien d’autre.Je veux signifier que l’action de la justice et des forces de police et de gendarmerie, dans le système actuel, trouve ses limites.Vous déformez totalement ma pensée en écrivant que ce serait mieux de ne plus avoir de justice du tout.Si vous n’avez pas baigné dans ce système, si ce que vous en connaissez est ce que vous en lisez dans les journaux, alors vous avez un grand pas à faire pour comprendre la réalité du terrain. -
@ZenZoe
Heureusement, il existe des solutions.
Des places supplémentaires dans les prisons, l’implication de toute la famille pour rendre une personne solvable et responsable de ses actes, un arsenal judiciaire plus dissuasif, une meilleure prévention, et surtout une prise de conscience.
On le voit dans les commentaires, le sujet prête à la rigolade, alors qu’il n’y a rien de drôle. On le voit aussi dans les votes, assez négatifs dans l’ensemble qui sanctionnent... quoi au juste ? Le fait qu’un citoyen prenne le taureau par les cornes et se décide à aller au charbon en proposant d’une part une somme de conseils stratégiques inédits, d’autre part en demandant aux responsables politiques de se bouger les fesses ? Que faut-il en déduire ? Que tout va bien ? Que les cambriolages, c’est cool ?
Même un « simple » cambriolage est extrêmement traumatisant pour une victime. Alors quand des dizaines chaque semaine tournent à la barbarie, je vous laisse imaginer l’expérience vécue par les personnes qui voient ainsi leurs vies basculer dans l’horreur. Allez, même sans séance de torture au programme, vous imaginez la détresse de celui qui se fait visiter 3 ou 4 fois en 2 mois ?
La prise de conscience collective marquera le début de la fin pour les cambrioleurs. Et ce n’est pas parce que l’Etat ne fait rien que le problème n’existe pas. -
@Ar zen
Cette faille juridique concernant la délinquance des mineurs est un vrai problème, pour l’instant insoluble.
Dans l’article cité en lien, il s’agissait d’un clan, très bien organisé. Mais des milliers de mineurs « indépendants » commettent exactement les mêmes méfaits. Et comme tous les mineurs, sauf cas extrêmement grave, ils sont relâchés...
Cette situation est anormale, on ne peut pas continuer ainsi et livrer constamment les honnêtes gens aux délinquants et criminels sous prétexte qu’il existe une faille dans le système. -
@Ar zen
Vous faites bien de signaler ce qu’est la réalité. Loin des beaux discours. Les forces de police et de gendarmerie abattent un travail considérable dans des conditions déplorables.
Les conditions dans les tribunaux sont également déplorables, il ne faut pas le nier, le travail effectué n’obtient pas la même perception que pour les forces de l’ordre. Pourquoi ? Quelque chose pousse les gens à ne pas adhérer à l’action de la justice. Peut-être que le sentiment d’injustice face à des milliers (millions ?) de délits et de crimes jugés avec trop de bienveillance explique ce sentiment de défiance ? -
@Jeff84
Donc vous n’expliquez rien.Pourquoi avez vous pris l’exemple d’une personne qui le jour d’après son arrivée en France serait devenue française ? Vous partez de ce postulat pour dire que la personne ne serait pas « intégrée » après une journée en France et qu’elle obtiendrait quand même la nationalité française. Votre exemple était très mauvais par conséquent. Prenez vous en compte le processus nécessaire pour acquérir la nationalité française ?C’est quoi pour vous être intégré ? Pour vous, pas pour la notice wiki. (dont voici la définition :- En sociologie, l’intégration est le processus et les modalités par lesquels une personne s’attache (s’intègre) à une communauté et inversement.«
Je comprends que vous êtes très mal à l’aise maintenant et cela se voit dans vos écrits en posant, par exemple, ceci : »et ce n’est pas mon rôle de vous l’apprendre". Seriez vous en train d’appliquer le principe d’autorité ? -
@Ar zen
Comme je le disait, il n’y a aucune divergence d’interprétation possible dans cette définition, donc expliquer ce que cela veut dire pour moi n’a aucun intérêt.Pourquoi serais-je mal à l’aise, puisque vous vous ridiculisez de plus en plus ? Vous n’avez, depuis le début de cette conversation, pas aligné le moindre argument valable (à moins de me démontrer que ma réponse à votre seule objection est fausse, ce que vous ne faites pas), et vous ne cessez de répéter des questions auxquelles j’ai déjà répondu.Enfin.La conclusion à laquelle j’espérais venir est celle-ci : quand un raciste vous parle de « français », il veut dire « culturellement français », donc lui répondre en terme de nationalité n’a aucune chance de le faire réfléchir, encore moins de le convaincre. -
@Jeff84
Mais je n’ai fait aucune supposition, contrairement à vous. Pourquoi voulez vous que j’argumente quand c’est vous qui amenez sur le tapis le fait qu’un Français peut ne pas être « culturellement intégré » ? C’est bien vous qui posez ce postulat, ce n’est pas moi. Alors, si vous voulez fournir des explications, c’est bien, je les lirai. Si vous voulez mettre en avant le principe d’autorité, chacun pourra en faire le constat. Vous pensez que je suis ridicule, je ne le pense pas un instant. Quant à moi, je m’abstiens de vous juger.Mais si vous voulez élargir le débat à la place où il devrait être, il vous faudrait réfléchir en terme de « civilisation ». La civilisation chrétienne existe, la civilisation musulmane existe, la civilisation confucéenne existe, etc.. La question est bien celle de savoir si ces civilisations, qui se sont développées sur un territoire donné, sont miscibles entre elles ? Par exemple, la civilisation chrétienne peut-elle co-exister sur un territoire avec la civilisation musulmane ?Les civilisations véhiculent des valeurs, des traditions et des codes sociaux, différents de l’une à l’autre. Alors est-il possible de faire co-exister ces civilisations dans un même espace ? L’intégration culturelle dont vous faîtes état n’est-elle pas plus exactement ce qui différencie différentes civilisations ? -
@Ar zen
« Alors est-il possible de faire co-exister ces civilisations dans un même espace ? »
A une condition, c’est que l’une des deux domine l’autre, et que l’autre accepte, nolens volens, cette domination. Comme un temps en Espagne, comme un temps en Algérie, comme un temps... en France.
Le danger, pour la France, vient de ce que les musulmans prétendent de plus en plus à l’égalité.
Mais eux-mêmes la réfutent implicitement, dans la mesure où l’égalité revient à mettre sur un même pied l’Islam et le christianisme, c’est-à-dire le Vrai et le Faux, le Bien et le Mal, le Beau et le Laid, la Croyance et la Mécréance.
Les problèmes sont devant nous !
-
@Ar zen
Alors apparemment, vous savez ce qu’est la culture, qu’elle est différente de la nationalité, et donc depuis le début, vous m’emmerdez pour rien, puisque c’était tout ce que je disais. J’en prends bonne note.On ne me prendra plus à discuter avec vous. -
@Cateaufoncel
Cela n’est vrai que si l’une des cultures est violente. Par exemple, si les « palestiniens » (ou plus exactement, vu qu’il n’y a jamais eu de nation palestinienne, les musulmans vivant dans la zone géographique de l’actuelle Israël) étaient aussi pacifiques que les juifs ashkenazis, il n’y aurait pas eu de conflit. -
@Jeff84
Pourquoi venir exprimer des opinions sur Agoravox si vous refusez d’entrer en discussion ?Faut-il acquiescer à ce que vous écrivez sans réagir ?Voici très exactement ce qui vous avez écrit et à quoi j’ai répondui : « Comme je l’ai dit, la nationalité n’a par définition aucun intérêt pour juger de l’intégration d’une population. Ce n’est pas parce que vous collez « français » sur le front de quelqu’un qu’il devient culturellement français. »Je vous ai donc interrogé sur la « culture française ». Je pense qu’il y a 80 ans, un Breton et un Alsacien étaient autant Français qu’aujourd’hui. Et pourtant, ils n’avaient pas la même culture et ça, c’est une certitude. Certains aspects de leur vie étaient semblables mais il y avait de très sérieuse différences dans leur manière d’aborder les rapport entre les personnes. Ils étaient pourtant bien Français avec des cultures différentes.Vous voulez donc exprimer autre chose, Jeff84, alors faîtes le d’une manière plus ouverte. -
@Ar zen
Je ne discute qu’avez des personnes honnêtes intellectuellement.Si vous n’êtes même pas foutu d’admettre que coller « alsacien » sur le front d’un breton, pour adapter mes paroles à votre exemple, ne transforme pas ce breton en alsacien, alors pourtant que vous maîtrisez ces sujets, je ne peux rien pour vous.Continuez à vous mentir à vous-même à cause de votre bien-pensence. Faites-le juste seul. -
@Jeff84
« Cela n’est vrai que si l’une des cultures est violente. »En quoi la France a-t-elle été violente avec les millions de musulmans immigrés sur son sol, ou issus de l’immigration ?
En ce qui concerne les Palestiniens et les ashkénazis, j’ai pour régle et principe de ne jamais commenter ce qu’il se passe dans leur région du monde.
-
Incitation fiscale
Mesure inutile puisque seuls les riches peuvent correctement s’équiper avec une efficacité douteuse.Certification sécuritaire des logements
Mesure encore inutile et inefficace puisque rien n’empêchera un voleur de casser la vitre voir d’utiliser un bélier pour défoncer la porte ou la fenêtre.Lutte active contre le recel
C’est bien sur le plus efficace, mais dans une Europe ouverte presque impossible sans parler du recel durant les brocantes etc...
Muscler les conséquences judiciaires
En effet ce point est le seul vraiment efficace sur lequel le gouvernement peut agir.Rendre des comptes aux victimes
Ce serait appréciable, mais vue la réalité, traumatisant (libération rapide, enquête qui n’avance pas faute de moyens lié a trop se sous traitance coûteuse etc...)Éradiquer les actes de violence
Le seul moyen, c’est vraiment faire des peines maximales en cas de violence, mais encore faut il confondre les voleurs. Et vue l’état de nos services de police et judiciaires, ce n’est pas prêt d’arriver.-
@Ruut
- L’incitation fiscale
Le but est de permettre à tous les foyers de s’équiper, notamment les plus démunis. Quant à l’efficacité prétendument douteuse, une porte A2P BP3, qui résiste 15 minutes au moins, dans des conditions optimales, en laboratoire, ça me paraît plutôt efficace, non ? Sachant que des fenêtres renforcées existent également, des volets, etc. Et le budget d’équipement sécuritaire n’est pas aussi élevé qu’on l’imagine, loin de là. Quantité de portes PVC, par exemple, sont plus chères qu’un bloc-porte blindé !
Cela fait partie du volet prévention et semble aller dans le sens de l’efficacité.
- Certification sécuritaire des logements
Les voleurs se promenant avec un bélier, ce n’est pas très courant. Certifier un logement signifie justement que si la vitre peut se briser facilement, il n’aura pas une bonne note ou pas de certification du tout. Il me semble encore que l’efficacité serait plutôt au rendez-vous, surtout que cette mesure et la précédente ont des retours positifs dans les pays où elle est appliquée.
- Lutte active contre le recel
Vous avez raison de souligner le marché transfrontalier, mais beaucoup d’objets se retrouvent en vente ici même, en France. Il y a donc un vrai potentiel de couper l’herbe sous le pied des voleurs en rendant la revente trop compliquée pour que la valeur marchande des objets volés soit nulle. Sans valeur marchande, à quoi bon dérober votre tablette par exemple ?
Pour les brocantes, vous pensez vraiment que les réseaux mafieux les utilisent ?
- Muscler les conséquences judiciaires
C’est une des mesures à appliquer, car il faut raisonner global et arsenal face à la délinquance.
- Rendre des comptes aux victimes
Là encore, cela s’inscrit dans une politique nouvelle de lutte contre la délinquance des cambriolages. Il est vrai que si c’est pour annoncer que le voleur est condamné et dehors...
- Eradiquer les actes de violence
Des peines dissuasives réellement appliquées feraient sans doute réfléchir davantage. Dans toute cette chienlit, les forces de l’ordre arrivent à de bons résultats avec les moyens dont elles disposent. Mais c’est sûr qu’arrêter 50 fois la même personne, ça démotive les plus assidus... -
EXCELLENT
Merci à l’auteur
Encore un sujet qui rappellera ô combien notre système d’état et ses monstrueuses dépenses ses artifices pour benêts et dispositions ne façade ne forment qu’un « machin » totalement inopérant et, force est de constater, incapable d’assumer ses obligations régaliennes !!!
Mais les responsables à qui vous vous adressez vous feront sans doute une réponse à l’image de celle de Fergus qui prétend que les victimes inquiétées ne le sont que s’ils ont utilisé des moyens disproportionnés pour se défendre !!! et que le contraire ne serait qu’une légende urbaine !!!
Mais bon !!! continuons à faire l’autruche et mettre la merde sous le tapis, puisque ça semble être une méthode bien Française.-
Bonjour, Armelle
Ce que je sais de la Justice, c’est en grande partie ce que j’ai appris à en connaître en suivant des sessions d’assises et de correctionnelle, et en discutant avec des professionnels de tous bords.
Or, on est très loin de ce qui est exprimé sur les réseaux sociaux, même s’il existe, je vous le concède bien volontiers, des cas choquants et même scandaleux, ce que je ne nie absolument pas.
Qui plus est, je me souviens d’une étude datant de quelques années mais dont j’ai perdu malheureusement les références qui montrait qu’en réponse à un questionnaire qualitatif, plus de 80 % des personnes interrogées estimaient que la Justice était rendue de manière équitable. Or, le panel des personnes en question était constitué de magistrats, d’avocats et de justifiables.
-
@Fergus
Oui j’entends bien Fergus mais UN SEUL CAS contraire suffit pour prétendre que justice rendue n’est justement pas toujours équitable !!! Et dans ce domaine on ne peut faire valoir une notion de pourcentage infinitésimal, ce n’est pas possible, d’autant plus quand on a tout dans la besace. Et c’est une nuance que j’accepte bien volontiers dans le cas de terrorisme qui, on le sait ne permet pas en terme de justice de toujours agir faute d’avoir les types sous la main.
Or dans le cas que j’évoque plus plus haut, les agresseurs de mon voisin ont été identifiés (et pour cause), le cambriolage et actes de violence avérés et le pauvre garçon ayant réussi a se défendre se retrouve au tribunal pour coups et blessurse !?!??
ça ressemble à un gag non ?
Mais !!! De qui se moque t-on franchement ?
Dans la ville moyenne que j’habite, c’est pas moins de 3 meurtres de jeunes gens que l’on a déploré en qqes mois et sans suites, or tout le monde sait, des témoins se sont manifestés auprès des services de police, et depuis les gros dealers annoncent la couleur aux petits revendeurs s’ils osent passer la ligne !!!
Delavilardière a récemment choqué en montrant dans son documentaire la participation active de la police AVEC L’ACCORD des juges pour faire entrer 19 tonnes de drogue sur le territoire pour soi disant remonter la filière, résultat ; rien ou presque, la drogue est récupérée, (et non incinérée d’ailleurs, ils brûlent à la place des pains de savon) et refourguée au grossiste, tout ça avec la bénédiction de la justice !!!
Alors on peut avoir parfois du mal à discerner les choses mais face à des constats comme ça, je ne pense pas, franchement pas que notre justice soit défendable
Notre pays est décadent et les signes en sont d’autant plus significatifs à ce niveau de notre administration, que vous le vouliez ou non !!!
D’ailleurs plus la police et le justice sont efficaces, plus les besoins en places de prison augmentent !!! N’y aurait-il pas un petit souci ?
Bien à vous
-
@ Armelle
« UN SEUL CAS contraire suffit pour prétendre que justice rendue n’est justement pas toujours équitable !!! »
Certes ! Mais cela vaut pour toutes les corporations, y compris celles dont l’exercice engage la vie des personnes, au sens propre comme au sens figuré, par exemple les chirurgiens ou les policiers. Or, dans tous les métiers il y a des bavures !
« plus la police et le justice sont efficaces, plus les besoins en places de prison augmentent !!! N’y aurait-il pas un petit souci ? »
Le principal souci en l’occurrence est d’emprisonner pour des délits mineurs des gens qui vont s’endurcir et devenir des récidivistes au contact des malfrats chevronnés et irrécupérables.
Cette réalité, tout le monde la connait, mais seuls les pays du nord en ont tenu compte et mis en place de vraies peines alternatives qui ont conduit à la baisse de la délinquance et à la fermeture de prisons.
Le problème est que très peu de personnes en France entendent ce discours qui n’est pourtant pas le fait d’intellectuels angéliques, mais de magistrats et d’experts. Chez nous, la vox populi s’impose, autrement dit la passion l’emporte sur la raison et l’on continue de s’enfoncer dans une logique purement carcérale d’autant plus criminogène que les prisons sont surchargées et ressemblent à des porcheries !
-
@Armelle
Merci à vous !
Vous avez à peu près tout dit dans votre commentaire.
La réponse attendue ? Je ne me fais pas trop d’illusions. Disons que cela aura le mérite de montrer l’importance que nos élus accordent à leurs concitoyens, c’est-à-dire aucune. Derrière les effets de manche, les beaux discours, il n’y a rien, c’est le vide sidéral. Vivre aux crochets des citoyens, en les montant les uns contre les autres sur tous les sujets clivants, en sachant qu’il n’y aura jamais de réaction et qu’ils continueront à payer leurs impôts en râlant... Ils n’ont même pas besoin d’en rêver, la réalité plaide en leur faveur.
Après l’Australie, la France est sans doute le deuxième pays où l’on peut croiser le plus d’autruches !
-
@Fergus
Vous observez de votre côté et j’observe également du mien. Je recueille des témoignages, nombreux, de policiers, de gendarmes, de victimes, etc. et je discute aussi avec de nombreux professionnels de la sécurité et nous semblons ne pas avoir la même vision.Donc, 80% des sondés (dans votre étude) seraient satisfaits du fonctionnement de la justice, mais 69% des personnes interrogées dans le cadre de l’étude citée en lien estiment qu’elle fonctionne mal. Encore une incohérence des Français ? Biais de jugement ? Effet Dunning-Kruger ? Ou tout simplement un des deux chiffres falsifié ?
La justice rendue de manière équitable pour 80 % des personnes de l’étude que vous ne trouvez plus... Etude dont le panel est constitué de magistrats... Autant demander à son boucher si la viande qu’il propose est bonne ! Un peu en conflit d’intérêt me semble-t-il.
Pour ce qui est des études, j’en ai deux autres qui ne vont pas dans le sens de la vôtre.
- Environ 2 personnes sur 3 (69%) estiment que la justice fonctionne mal.
http://www.affiches-parisiennes.com/les-francais-face-a-la-justice-et-aux-avocats-6638.html
- Concernant une autre étude, la tendance est la même.
http://www.bfmtv.com/police-justice/l-action-de-la-justice-jugee-peu-ou-pas-satisfaisante-par-deux-tiers-des-francais-1090477.html
Deux tiers des Français jugent peu ou pas satisfaisante l’action de la justice.
En revanche, dans cette étude, 60 % des personnes interrogées saluent le travail des policiers et des gendarmes.
Pourquoi ne pas saluer le travail des juges si on est satisfait à 80 % d’une justice équitable ? Ne serait-ce pas le fameux la police arrête les criminels, la justice les relâche qui expliquerait cette discordance ?
Tout cela est bien contradictoire. -
@Laurent CRIADO
Avez vous assisté à une audience correctionnelle ? Même dans une ville moyenne de province ?Savez vous combien de temps le tribunal prend à « étudier » un dossier lors de l’audience avant de rendre sa décision ?Les tribunaux sont submergés ! Les magistrats travaillent dans des conditions déplorables. Ils ont une pression constante et de tous les instants. C’est ça qu’il faut dénoncer. -
@ Laurent CRIADO
Vous déformez mes propos : dans l’étude à laquelle je fais référence - et dont je continue à rechercher l’origine, possiblement en vue d’un article - les personnes questionnées n’étaient pas uniquement des magistrats, mais aussi des avocats et des justiciables ayant été jugés !!!
Votre sondage met en avant un ressenti de gens n’ayant jamais eu affaire à la Justice pour la grande majorité d’entre eux, et qui souvent n’en connaissent même pas le fonctionnement comme j’ai pu le constater notamment lorsque j’ai été juré d’assises. Des personnes en outre conditionnées par la vox populi et par les remous médiatiques dévastateurs qui peuvent résulter d’une affaire ayant manifestement tourné en fiasco comme Outreau. Cette étude n’a strictement aucune valeur objective sur le fonctionnement de la Justice !
-
@Fergus
Les bavures policières existent effectivement, comme dans les autres corporations. Cependant, elles sont surexploitées par quelques personnes, quelques associations, quelques médias, etc.
Une bavure, c’est avant tout un drame collectif.
L’idée selon laquelle le petit délinquant qui va en prison s’endurcit et devient irrécupérable est discutable. Un mineur multirécidiviste, et qui n’est donc jamais allé en prison, fait voler éclats cette théorie.
Quand une graine est mauvaise, elle est mauvaise, on la retire du paquet.
Que proposez-vous comme option ? Le fameux bracelet.
Lisez l’article ci-dessous. Le prisonnier profitait de ses sorties, avec bracelet, pour commettre ses forfaits. Sans doute une victime du système qui le pousse à commettre ses délits... Encore un qui n’a pas eu de chance dans la vie, c’est terrible. Toutes les personnes défavorisées socialement ne sombrent pas dans le crime et la délinquance.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/bas-rhin-il-commet-huit-cambriolages-durant-son-incarceration-01-09-2017-7229397.php -
@Ar zen
Je me suis rendu dans les tribunaux, oui. J’en ai même fait plusieurs. J’ai également rencontré les premiers acteurs de terrain, policiers et gendarmes. J’ai aussi rencontré un paquet de victimes et fait un énorme travail de recherche sur le sujet. J’ai rencontré les professionnels du secteur, utilisé ma propre expérience, etc. Analysé des centaines de documents officiels, d’articles, etc. J’interviens aussi en sécurisation de sites résidentiels, en qualité de conseiller. Donc, j’estime avoir bien cerné le sujet. Tout cela avec des données actuelles.
Les tribunaux sont effectivement surchargés. Les conditions de travail déplorables. Tout comme celles des commissariats, des gendarmeries, des véhicules de patrouille, des équipements, etc.
Le hic, c’est que la justice n’a de justice que le nom. Il s’agit plus d’une sorte d’abattage industriel. Vous faites bien de mettre entre guillemets « étudier », car il n’y a pas d’étude des dossiers. Tout se fait pratiquement à chaud, lors de l’audience.
Je suis d’accord avec vous pour le dénoncer, avec tout le reste également. C’est l’objet de cette lettre ouverte. -
@Ar zen
"Les tribunaux sont submergés ! Les magistrats travaillent dans des conditions déplorables. Ils ont une pression constante et de tous les instants. C’est ça qu’il faut dénoncer. "
normal vu que toutes les plaintes débiles des petits bourgeois sont acceptées.
les magistrats sont au service de la bourgeoisie. quand un bourgeois se fait agresser, c’est toujours rapide. -
@Fergus
Je ne déforme aucunement vos propos, je reprends les informations que vous mentionnez. Pour la recherche de votre étude, j’attendrai votre article pour en discuter avec vous.
Il y a peut être des avocats et des justiciables, mais il y a également des magistrats et ça... Ca biaise un peu le résultat.
Comme vous précisez à la fin de votre commentaire, à propos de la valeur objective d’autres études, quel crédit accorder à une étude impliquant ceux qui participent au fonctionnement de la justice ? Interroger des magistrats discrédite d’emblée les données de l’étude. Avec les avocats, c’est déjà limite. Imaginez une étude qui exposerait les prétendues vertus de la bière avec un panel constitué de brasseurs, de cafetiers, de cultivateurs de houblon...
Les justiciables ayant été jugés... Tout dépend ce que vous entendez par justiciables. S’agit-il des auteurs des crimes et délits ou des victimes ?
En principe, la justice doit fonctionner au seul bénéfice des victimes, pour réparer du mieux qu’elle le peut le traumatisme et le préjudice subi. Les juges ne sont pas des assistantes sociales que je sache. La justice n’est pas là non plus pour réaliser des études sociétales concernant les délinquants, pour expliquer les dérives des individus, le passage à l’acte, etc. Il y a éventuellement une seconde chance qui peut être donné. Mais 50 fois une seconde chance, c’est que la justice a cessé de fonctionner.
La vox populi et les remous médiatiques que vous évoquez fonctionnent pour tout le monde, y compris les magistrats. -
@Robert Lavigue
Les études que vous mentionnez, c’est du concret.
Bien loin des 80 % des personnes qui estiment que la justice est rendue de manière équitable.
D’ailleurs, même sur cette fameuse étude, les réponses sont des ressentis, exactement ce que reprochait le lecteur dans une de mes réponses avec deux études dont les résultats ne lui conviennent pas car diamétralement opposés aux siens.
Les études auront toujours comme résultat un ressenti, car il s’agit pour chaque jugement d’un histoire humaine, d’un drame. Comment quantifier sa satisfaction suite à un cambriolage violent ? Soit vous estimez que justice est faite, soit vous tendez l’autre joue et prenez de compassion votre agresseur et l’invitez à revenir quand il le souhaite. -
@foufouille
En France c’est le code pénal qui s’applique. Lorsque les éléments constitutifs d’une infraction sont rassemblés il n’y a strictement aucune raison de ne pas recueillir la plainte. Les policiers et les gendarmes sont formés pour ça ? -
@Laurent CRIADO
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/014000589.pdf
étude de 2001 sur la juste bourgeoise de fergus :
«Nous savons aussi que les citoyens ne sont pas satisfaits du fonctionnement del’institution judiciaire. Sur quinze services publics, la justice est classée endernière position, avec un taux de 33% de satisfaction, juste derrière l’ANPE,très loin derrière la police, l’école et l’armée qui bénéficient toutes d’un taux desatisfaction de plus de 54%. » -
@Laurent CRIADO
Nous sommes donc d’accord. Ce n’est pas la justice ni les magistrats qui sont en cause mais les moyens que l’on veut bien leur donner. C’est d’ailleurs à cela que l’on reconnait une vraie démocratie au service du peuple.Comment voulez vous qu’un juge puisse sérieusement examiner un dossier s’il doit consacrer 4 minutes, en tout et pour tout, à l’étude de celui ci ? Ceci s’appelle la justice à la chaine.Et tous les substituts des procureurs de la République, pendus toute la journée au téléphone pour comprendre, en une fraction de seconde, les tenants et aboutissants d’une affaire ou ses enjeux, que l’autre interlocuteur, policier ou gendarme, tente de lui expliquer ? Une justice digne mérite que l’on y consacre un peu de temps. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.Par curiosité, si vous pouvez dévoiler cette information, quels tribunaux avez vous visités ? -
@Ar zen
ben non désolé, la plainte d’un sans dents contre une france d’en haut finit à la poubelle.
ou pire, ce qui arrange la flicaille. -
@Ar zen
genre de plainte accepté de bourgeois : les feuilles de mon voisin tombe dans ma piscine mais pas les miennes.
nous refusons que l’ascenseur aille jusqu’à l’étage des sans dents.
pour un sans dents sans avocat, le baj sert de tribunal sans défense. -
@Robert Lavigue
J’ai survolé le site en ligne et ce sont de belles tranches de vie ! A tête reposée, j’y reviendrai plus longuement, c’est sûr.
Concernant le lecteur et ses chiffres, ils sont peut-être tout à fait vrais, mais en réelle contradiction avec les autres études. Ce ne serait pas la première fois que les Français interrogés se contredisent.
Le fait est que de toutes les personnes que j’ai rencontrées, tous les témoignages recueillis, il n’y avait pas de sentiment de satisfaction extrême de leur part. Côté victimes, je précise. C’est sûr que si on interroge les condamnés, le résultat sera différent. -
@Ar zen
Mis à part quelques individus au bras long, le Français moyen n’a aucun passe-droit. La plainte sera étudiée, longtemps, ou classée sans suite, alors que le plaignant est bel et bien victime.
-
@foufouille
Merci pour ces liens.
De ce que je vois, l’étude date de 2001. La situation s’est plutôt dégradée depuis. Je vois mal comment la satisfaction face au service de la justice pourrait donc augmenter, ce serait parfaitement incohérent. Cela étant dit, lire la presse régionale est assez révélateur du problème des condamnations, légères, des multirécidivistes, quand ils n’écopent pas d’un simple rappel à l’ordre. -
@Ar zen
Disons qu’ils font partie du système, d’un engrenage, et qu’il est difficile de cerner avec clarté leur position sur le sujet.
Les forces de l’ordre travaillent aussi dans des conditions déplorables et pas seulement matérielles : policiers et gendarmes risquent leurs vies à chaque contrôle, à chaque intervention sur site. Locaux, sous-effectifs chroniques, matériels absents, véhicules bons pour la casse, équipement de sécurité manquants, etc. Et pourtant le travail est fait.
Une politique de lutte globale contre la délinquance est nécessaire, pour éviter de rendre des décisions de justice en fonction des places disponibles en prison. Si on veut véritablement lutter contre ce fléau, il faut y mettre les moyens, on ne peut pas se contenter d’être tiède sur le sujet.
Rendre la justice plus humaine, sans qu’elle remplace une assistante sociale. Plus de moyens financiers, plus de personnel, plus de prisons aussi, et une refonte totale des sanctions pour que tout acte ait des conséquences dissuasives pour l’auteur. L’impunité factuelle décrédibilise la justice.
J’ai visité plusieurs tribunaux, de plusieurs régions. Rien d’exhaustif là-dedans, un ressenti recoupé avec beaucoup d’autres informations. En tout cas, j’ai eu ma dose d’histoires sordides. Je ne vais pas trahir mes sources, quelles qu’elles soient. Les policiers et gendarmes qui se sont exprimés l’ont fait à condition de ne pas être cités, ce que je respecte et comprends parfaitement. La base a toujours des idées et un ressenti plus proche du terrain, de la réalité. Et la réalité est sordide. -
@foufouille
Les spécialistes de la connerie sont nombreux. Dans le même ordre d’idée, vous avez le bruit des cloches de vaches ou l’odeur de la bouse qui dérangent le citadin fraîchement installé à la campagne, l’ombre qui donne sur votre terrain, etc. Un exemple assez révélateur :Nous en sommes là. -
Sinon, ne jamais perdre de vue des consignes de bon sens pour éviter le cambriolage violent :
*Ne jamais faire confiance à un inconnu d’emblée
*Ne jamais laisser quelqu’un d’inconnu rentrer chez vous même s’il a l’air sympa (vérif du gaz, quête humanitaire, refermez la porte, prenez la carte et appelez le service pour vérifier, ne pas avoir peur de passer pour parano). Ils sont peut-être là en reconnaissance.
*Même après vérification, ne laissez jamais rentrer la personne plus loin que l’entrée
*Ne laissez pas des objets de valeur dans l’entrée qui laisseraient supposer que vous êtes riche
*Installez un oeil de boeuf et une chainette de sécurité et utilisez-les sans exception
*Ne jamais laisser croire que vous vivez ou êtes seul(e). Si on frapppe chez vous et que vous ne connaissez pas, dites très fort « J’y vais Kevin bouge pas ». Mettez toujours sur votre boite aux lettres plusieurs personnes dont des noms masculins
*Ne racontez jamais votre vie à des personnes que vous connaissez peu (quand vous touchez votre pension, combien vous touchez, quand vous partez en vacances...)
*Faites croire que vous avez un chien et collez un sticker de berger allemand sur votre portail.
*Adoptez un chien (un vilain)
*Enfermez-vous à clé tout le temps chez vous - et fermez à clé à chaque fois que vous sortez
*Mettez des clés aux fenêtres, ne les laissez jamais ouvertes la nuit
*Quand vous partez en vacances, faites croire qu’il y a quelqu’un. Installez un minuteur pour avoir de la lumière et la télé chez vous le soir. Etendez du linge avant de partir, laissez trainer 1 ou 2 jouets..
*Cachez une toute petite somme dans un tiroir, le cambrioleur pourra penser que c’est tout ce qu’il va trouver. De même, laissez dans votre boite à bijoux des colifichets et planquez le reste
*Dites à un voisin de confiance que vous partez et pour combien de temps. Demandez-lui de vider la boite aux lettres, de réarranger le linge, les jouets et jeter un oeil de temps en temps et rapportez-lui des spécialités de votre lieu de villégiature.
*Ayez toujours un téléphone portable allumé pour appeler en cas de danger
* Variez vos heures de sortie si vous pouvez. Des cambrioleurs peuvent vous espionner.
*Si vous vivez seul, débrouillez-vous pour que quelqu’un s’inquiète de votre sort quotidiennement (vos enfants, voisins, facteur, CCAS, etc..)Et aussi
*Gardez les reçus de tous vos objets de valeur et prenez les photos pour une indemnisation-
@ZenZoe
Merci pour ces conseils de bon sens. Listés ainsi, ils ont l’air nombreux et il y a pourtant tellement de choses qui manquent pour former une vraie stratégie défensive.
Ce n’est pas un reproche, plutôt le constat que les cambriolages sont un sujet très complexe et très mal compris.
Socrate disait :
« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien, tandis que les autres croient savoir ce qu’ils ne savent pas. »
L’humilité nécessaire face à chaque situation est d’autant plus vraie pour les cambriolages. Croyez-vous que si tous les gens savaient tout sur les cambriolages, il y aurait plus d’un million de délits touchant aux logements chaque année ? 1 toutes les 30 secondes et toutes les 90 secondes, en présence des occupants. Il faut avoir enquêté, analysé les chiffres de sources officielles diverses, interrogé les acteurs de terrain, décortiqué la presse, recoupé les chiffres/études/témoignages/sources comme je l’ai fait pendant 1 an et demi pour réaliser à quel point c’est grave à tous les niveaux. Certaines sources estiment qu’il faut multiplier les chiffres officiels par 5 ! 5 millions de délits annuels ! Donc, premier niveau, les délits et crimes en eux-mêmes. Deuxième niveau : le laxisme des pouvoirs publics. Troisième niveau : la méconnaissance du sujet de la part des citoyens. On minimise, on ironise, on s’en fiche et pendant ce temps, les criminels volent, violent, torturent et tuent sans vergogne.
Cela fait partie de la prise de conscience, déjà évoquée, et qui n’a pas encore eu lieu.
Un peu comme pour la sécurité routière. On se dit que les accidents n’arrivent qu’aux autres parce qu’on conduit bien, qu’on ne boit pas, qu’on respecte les limitations de vitesse, etc. C’est tout à fait comparable. -
Bonjour,
Il n’y a pas grand chose a voler chez moi... Être a porté de voix, avoir un parking et un accès communavec une dizaine de personne connues, être modeste dans une ville de blindés, est très sécurisant.Les objets de valeurs des clients dorment dans la voiture qui est assurée spécialement pour ca.Si quelqu’un vole mes objets sans valeur, c’est qu’il est sérieusement plus dans le besoin que moi.Les clefs pleines de points, les portes blindés, les caméras, les patrouilles, tout ca ne résoudra rien. Il faut que le travaille honnête paye, pour que les gents choisissent d’eux même d’être honnêtes.++-
@Prophète
Je vous suis assez bien.
Moi j’ai émigré au pays des Tsiganes (Roumanie). Mon portail ne ferme pas, et ma porte est rarement verrouillée, de toutes façons tous mes voisins savent où est la clef.
Mon jardin n’est clôturé que sur deux côtés, avec un vieux grillage.
Comme je suis retraité, donc en vacances permanentes, je pars souvent pour plusieurs jours.
En cinq ans on ne m’a encore jamais rien volé. Parfois on m’a emprunté un outil ou une échelle, mais on me les a toujours rapportés. Quelquefois quand c’est la saison je trouve un tas de fruits sur le paillasson. Un cadeau, de qui ? Je ne sais pas.J’oubliais de préciser que dans mon village il y a 2200 habitants, dont 1200 au moins sont auto-déclarés « Tsiganes » (Ici cette statistique n’est pas interdite, On peut supposer que beaucoup de Tsiganes se déclarent simplement « Roumains »). Je fréquente peu les Tsiganes mais il en passe beaucoup dans ma rue, ils vendent de tout et ils achètent la ferraille.
Ma chienne ne poursuit pas les Tsiganes, elle aboie après tous les visiteurs dans l’espoir d’une caresse. Bon, les gens ne sont pas supposés le savoir.La vraie protection pour moi est d’avoir des voisins qui savent immédiatement si quelqu’un rentre chez moi. Et aussi de ne pas être traumatisé par la peur, comme vous en ville.
Jean Xana
-
@xana
J’attends déjà les commentaires : « De quoi il se plaint, celui-là ? » Ben justement, je ne me plains pas. Je n’ai jamais regretté d’avoir quitté la France.
Et si vous n’y croyez pas, parce que ça ne cadre pas avec vos préjugés, alors là « Mort de Rire !!! »
-
@Prophète
Rien à voler chez vous... Lisez les réponses que j’ai déjà formulées à d’autres lecteurs sur ce point.
Pour vos conseils... Oui, en sécurité, l’environnement est important, mais ne fait pas tout. Compter systématiquement sur les autres pour tout, c’est déresponsabilisant. C’est pas mal aussi de pouvoir agir et de compter sur soi, non ?
Se laisser voler parce que d’autres seraient plus dans le besoin... Mouais... je ne suis pas trop adepte de tendre l’autre joue. Parce qu’à ce compte-là, les cambrioleurs de Restos du Coeur seraient encore plus plongés dans la misère que les bénéficiaires desdits Restos ?
Quant à votre vision du travail honnête, qui paie bien, pour rendre les gens honnêtes, je n’adhère pas du tout. Les boulots honnêtes ne paieront jamais autant que ceux issus des trafics. Travailler pour 1500 € par mois quand il est possible de se faire plus en une seule journée... Quel niveau de salaire conviendrait à un criminel, selon vous, pour qu’il décide de se convertir au dogme de l’honnêteté et retrouver ainsi le droit chemin ? -
Et pour Monsieur Criado et ses alarmes sophistiquées... Pas la peine de passer chez moi, sauf pour boire un verre de gnôle, s’il la supporte évidemment !
-
@xana
Votre expérience d’émigration en Roumanie, c’est chouette. Profitez-en.
La vie telle que vous la décrivez devrait être la situation normale, ici, en France, ce qui n’est malheureusement pas le cas.
Tout le monde ne peut pas partir. Tout le monde n’a pas envie de partir, d’ailleurs. Pourquoi partir et abandonner la France aux criminels ? Qui de toute façon, dans cette logique d’exil, vous suivront « in fine ». Si tout le monde s’en va, qui voleront-ils ? Ils ne produisent rien.
En ce qui concerne les alarmes, oui, il peut être utile de s’équiper. Sachez cependant que je n’en vends pas, comme vous le laissez entendre en creux. Je n’ai aucun intérêt commercial et/ou financier à ce que vous vous équipiez. Ni vous, ni qui que ce soit.
Passer boire un verre, pourquoi pas, il m’arrive souvent de boire un café avec des lecteurs. Si le « Laurenthon » proposé par ailleurs marche bien et que je peux voyager jusqu’à chez vous, préparez les tasses ! Pour la gnôle, je passe mon tour. -
J’habite le 93, où les actes de violence et les cambriolages sont nombreux. Moi-même et presque tous mes voisins avons été victimes au moins une fois d’un cambriolage, malgré les systèmes d’alarme, dont les cambrioleurs ont l’air de se fiche totalement.
Alors j’ai proposé une solution : créer une milice de surveillance, utile surtout pour les W.E. et les vacances. Personne n’a accepté. Résultat : les cambriolages continuent donc gaiement.
-
@ricoxy
Une stratégie de protection d’un habitat ne peut pas reposer uniquement sur un système d’alarme. C’est une variable stratégique parmi d’autres.
L’ennemi du cambrioleur, c’est le temps. Le but d’une protection est de gagner cette bataille du temps.
Plus il en perd, plus le ratio risque/gain lui est défavorable. Au-delà du risque judiciaire encouru, faible, j’insiste sur la perte de rentabilité de son opération. Il faut bien comprendre qu’une majorité de cambriolages sont industrialisés par des mafias qui y voient un effet d’aubaine : facile, pas cher, peu risqué et rentable. Dans cette optique, il leur faut privilégier le volume, le quantitatif au qualitatif, donc éviter de perdre du temps. Un de mes clients m’expliquait que son immeuble, parisien, avait été visité du premier au dernier étage... sauf les appartements dument protégés qui font perdre beaucoup de temps. C’est comme ça.
Concernant la protection du logement, il convient donc de tout analyser pour éliminer tous les points faibles. Les voleurs entrent par les portes, les fenêtres, les toits, utilisent l’escalade, etc. Ils cherchent en premier lieu le point d’entrée qui n’aura pas été traité. Si portes et fenêtres sont protégés, mais que le toit est une passoire, devinez par où ils vont passer. Un seul point oublié anéantit toute une stratégie.
Le terme de milice a peut-être effrayé certaines personnes. Je comprends l’idée, ne vous inquiétez pas, il s’agit de bienveillance et d’entraide entre voisins. Vous ouvrez les yeux pour eux, ils font de même pour vous. Vous n’hésitez pas à signaler des comportements suspects aux forces de l’ordre. Cela s’appelle juste un acte citoyen.
Mais dans notre société, passive, il est difficile de réveiller les consciences, vous en avez eu la preuve. Beaucoup préfèrent faire l’autruche, râler, ou ont peur des représailles des caïds locaux, etc. Vous leur avez proposé une solution viable et frappée au coin du bon sens, ils n’en veulent pas, tant pis pour eux, même si vous en faites également les frais indirectement. Sécuriser le site aussi serait possible, mais, à vous lire, j’ai l’impression que vous prêchez dans le désert. Voyez midi à votre porte et laissez les autres se plaindre du fait que les mêmes causes engendrent les mêmes effets. -
► Laurent CRIADO
« Vous ouvrez les yeux pour eux »
Exact, c’est déjà arrivé. Deux individus, en pleine journée, avaient grimpé sur la terrrasse du voisin et s’apprêtaient sans nul doute à casser sa porte ou sa baie vitrée. Il a suffi que je me mette à les eng... pour qu’ils prennent la fuite. Détail piquant : l’alarme couinait à tout va (c’est ce qui m’a alerté).
Conclusion : les moyens techniques ne dissuadent pas (forcément) les cambrioleurs. Une présence vivante, humaine ou canine – oui. Et puis, rappelez-vous l’histoire des oies du Capitole...
-
La quasi-impunité dont bénéficient les cambriolages, tout comme d’ailleurs les vols de voiture ou les agressions courantes, sont en fait une forme de complicité du pouvoir d’état avec la délinquance.
La « justice » française est ultra-politisée (il suffit de voir comment elle a agit pendant la campagne présidentielle contre tous ceux qui étaient des opposants à Macron !) ; pour elle le cambriolé a le double tort d’être un propriétaire (et donc un exploiteur dans les élucubrations des gauchistes du syndicat de la magistrature) mais aussi généralement un français « de souche » (donc évidemment un raciste héritier des esclavagistes !Quand aux politiciens du système, n’oublions pas que par l’immigration de remplacement, c’est la population de souche qui est vue comme résiduelle et à faire disparaître à terme. Il y a donc une forme trouble de complaisance envers tout ce qui agresse cette population, à qui on nie tout droit civique, puisqu’on peut l’agresser et la voler avec une quasi-impunité.Au fond la délinquance et l’élite « remplaciste » ont la même cible : la population « de souche ». Ne croyez pas que cette impunité judiciaire soit le fruit du hasard, c’est une stratégie délibérée.-
@Olivier
Complicité, c’est effectivement le mot qui vient à l’esprit.
Pour la théorie du remplacement que vous évoquez, c’est peut-être une des réponses, qui le sait vraiment ?
Ce qui est sûr, c’est que l’Etat abandonne complètement les honnêtes gens et les jettent en pâture aux criminels. -
@Olivier
Ne croyez pas que cette impunité judiciaire soit le fruit du hasard, c’est une stratégie délibérée.Exactement, on vous a dit que ces chances pour la France allaient résoudre le problème de pensions et c’est bien vrai.
Pas par leurs cotisations puisqu’un grand nombre n’auront jamais de travail. Mais en venant égorger les retraités chez eux, pour les voler comme maintenant, puis pour prendre carrément possession de leur logement dans un avenir proche.
-
A la campagne on s’embarrasse beaucoup moins des détails à ce sujet,tout le monde a son 2 trous à portée de main et un ’’boum’’ nocturne n’a jamais fait parler plus que cela,on se dit que c’est un braco qui se fait un sanglier et puis c’est tout.
Il y a beaucoup de puits délaissés et sinon on a vite fait sinon de creuser une fosse pour y enterrer son....chien...
Et si il n’y a pas de corps,il n’y a pas de mort.-
Il n’y a pas que le cambriolage qui traumatise les citoyens, il y a aussi cela dans certains endroits de la France
-
@Trelawney
L’article que vous mentionnez est un autre sujet.
Il n’en est pas moins dramatique pour autant. La détresse de la famille est réelle. -
Je crois avoir parcouru les réponses, je n’ai pas vu de mention des « Voisins vigilants » ou de la « Participation citoyenne ». Evidemment il y a des cas où ce sont vos voisins qui vous volent, ils sont bien placés pour observer vos habitudes.
"La participation préventive à l’action « voisins vigilants » a un coût et n’est pas la panacée. Il peut y avoir un effet pervers. Certains voleurs rusés s’inscrivent sur les listes et ainsi savent quand les personnes sont parties. Néanmoins, le maire Bruno Dubos a pu se réjouir de la baisse significative des cambriolages depuis le début de l’année, lors du conseil municipal du lundi 4 juillet. Lors de cette réunion, les élus ont à l’unanimité décidé d’autoriser le maire à signer le protocole « participation citoyenne » avec Mme le préfet."-
@Laurent Criado
Bonjour et merci pour l’article.
J’ai lu la plupart des commentaires et j’arrive à la conclusion suivante :
En cas de cambriolage, le mieux est d’abattre l’intrus d’un seul coup. La police n’aura pas sa version des faits et il ne pourra pas dire qu’il avait levé les bras pour se rendre. S’il n’est pas mort sur le coup, attendre qu’il le soit avant d’appeler la police. Si on vous demande pourquoi vous n’avez pas appelé la police immédiatement, dites que vous vous êtes évanoui.
Ne plaidez pas la légitime défense, mais l’effet de panique.
-
Après avoir dévoré le Guide pratique de l’achat immobilier (reçu en cadeau pour Noël), c’est sûr que je vais me laisser tenter par le nouveau livre de M. Criado.
Et suggestion personnelle en complément du premier livre que je considère comme une référence, le site Internet (non commercial) follement drôle et instructif www.lestapineusesdelimmobilier.com qui démasque la maffia des agents immobiliers... et m’a évité de me faire arnaquer par ces dépouilleurs !
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON