@Ar zen
Disons qu’ils font partie du système, d’un engrenage, et qu’il est difficile de cerner avec clarté leur position sur le sujet.
Les
forces de l’ordre travaillent aussi dans des conditions déplorables et
pas seulement matérielles : policiers et gendarmes risquent leurs vies à
chaque contrôle, à chaque intervention sur site. Locaux, sous-effectifs
chroniques, matériels absents, véhicules bons pour la casse, équipement
de sécurité manquants, etc. Et pourtant le travail est fait.
Une
politique de lutte globale contre la délinquance est nécessaire, pour
éviter de rendre des décisions de justice en fonction des places
disponibles en prison. Si on veut véritablement lutter contre ce fléau,
il faut y mettre les moyens, on ne peut pas se contenter d’être tiède
sur le sujet.
Rendre
la justice plus humaine, sans qu’elle remplace une assistante sociale.
Plus de moyens financiers, plus de personnel, plus de prisons aussi, et
une refonte totale des sanctions pour que tout acte ait des conséquences
dissuasives pour l’auteur. L’impunité factuelle décrédibilise la
justice.
J’ai
visité plusieurs tribunaux, de plusieurs régions. Rien d’exhaustif
là-dedans, un ressenti recoupé avec beaucoup d’autres informations. En
tout cas, j’ai eu ma dose d’histoires sordides. Je ne vais pas trahir
mes sources, quelles qu’elles soient. Les policiers et gendarmes qui se
sont exprimés l’ont fait à condition de ne pas être cités, ce que je
respecte et comprends parfaitement. La base a toujours des idées et un
ressenti plus proche du terrain, de la réalité. Et la réalité est
sordide.