Bonsoir Mac Gurk,
Merci pour votre contribution. Le problème que j’explique et que développe la référence que j’ai indiquée, en bas de l’article, c’est que le médecin du travail sera intercepté dans ses décisions par une « équipe pluridisciplinaire ».Fini le secret médical. Il n’aura plus ce rôle privilégié de « lien » humain entre le salarié et lui, et l’entreprise. Ce que je n’ai pas précisé dans mon article, c’est qu’un infirmier pourra remplacer le médecin du travail dans certains cas. Par manque de temps, je n’ai pas pu approfondir la question de la dialectique dans cette loi. Elle est partout, et chaque mot compte et pèse. Pour bien comprendre ce qui change dans le rôle du médecin du travail - d’ailleurs cette profession est inquiète par cette loi - c’est qu’elle perd toute indépendance. La loi travail, c’est le big brother de l’entreprise.
Sur pole emploi :
« Pole Emploi » était à l’origine l’UNEDIC. Qu’est l’UNEDIC ? C’est une structure « hors sol » fondée en 1958 par le patronat de l’époque, parallèle à la Sécu, pour que la gestion du chômage échappe à la Sécu, c’est-à-dire à la gestion mutualisée salariés -représentants des salariés comme le prévoyait les ordonnances de 1945 pour mettre en place la Sécurité Sociale. C’était l’époque où la CGT était puissante et je dois dire qu’en face le patronat qui ne s’appelait pas le MEDEF à l’époque, sans raser les murs, ne la ramenait pas autant qu’aujourd’hui.
Ambroise Croizat, un des pères fondateurs de la Sécurité Sociale disait : le patronat ne désarme jamais. Ces paroles prophétiques se vérifient aujourd’hui. La loi travail, c’est la loi Dividendes " comme l’appelle g. Filoche. L’organisation du chômage, des indemnisations ont toujours échappé à la Sécu, puisque le patronat pour affaiblir les syndicats ont toujours eu la haute main dessus.
Ils en font ce qu’ils veulent et que l’on ne me dise pas que le chomage est un facteur économique tenant de la fatalité. Je n’y crois pas !
Il ne faut donc pas s’étonner qu’aujourd’hui, Pole Empoi - soit comme vous le dites si bien, serve de papier peint. N’étant qu’une des multiples facettes du MEDEF.
POur ce qui est de la jeunesse, oui, je crois en elle, et je pense que les jeunes générations, plus politisées qu’on ne le pense et malmenées par la société capitaliste, se verra tôt ou tard de réagir.
Il faut garder espoir.
Cordialement.