Merci pour cet excellent article.
Très bonne citation qui pose une adversité dans une situation d’intérêts divergents.« N’est-ce pas madame Parisot elle-même qui déclarait, alors présidente du MEDEF : la liberté s’arrête, là où commence le « droit du travail » ! » Phrase malheureuse car le droit n’est pas toujours privation de liberté ; Il faudrait dire que le droit donne des libertés (au pluriel). Depuis l’autoriastion de la création des syndicats par Waldeck-Rousseau vers 1884 (date exacte ?), le syndicalisme a littéralement émancipé les ouvriers. Fin de la loi La Chapelier interdisant les associations ouvrières, datant de la Révolution.
Quant aux syndicats d’aujourd’hui et à leur rôle de figurants, ils ne représentent que 8% des salariés, y compris les fonctionnaires, ce qui fait environ 4% du privé. Avec un si petit nombre d’adhérents la question se pose de savoir comment ils sont financés ? Sans doute en partie par l’Etat, mais de façon plus certaine par le patronat, si on se souvient de la « fluidification » des relations annoncée par le patronat dont la branche métallurgie subventionnait les syndicats de la métallurgie. Après le scandale habituel et les indignations, l’affaire fut vite enterrée. Il s’agissait simplement « d’arrangements privés » en somme...
Donc, pour moi, syndicats figurants et comparses dans des réunions où ces syndicats ne représentent qu’eux-mêmes. Interlocuteurs tout trouvés et alibi parfait pour valider les débats. Dont acte.
Dans cet immense démantèlement il y a une chose qui reste parfaitement cachée : le risque économique pour l’employeur et les risques économiques et sociaux pour les salariés. Or, la tendance de ces dernières décennies est de faire passer encore davantage le risque économique de l’employeur sur le salarié. Cela est dans l’ADN de toute entreprise. Tendance majeurs causée par une concurrence exacerbée prévalant dans des marchés non régulés ou non équilibrés. Et là, on part sur une autre planète, celle de la mondialisation, cet ailleurs incontournable que brandit le MEDEF.
Toutes ces soi-disant négociations relèvent d’une gigantesque imposture, proche d’un coup d’état.
On s’achemine bien, peu à peu, vers une précarisation à l’anglaise ou à l’allemande, mais à l’aide de comparses dignes du jeu de bonneteau..