Je reviens sur deux erreurs à mon sens dans l’article :
1°) Il n’y a pas d’hyperinflation des dépenses de santé en France. Celles-ci représente 12% du PIB ce qui est en réalité tout à fait raisonnable. A titre de comparaison, les retraites c’est 14%. Les dépenses de santé augmentent du fait de deux facteurs :
-Le vieillissement de la population
-Le fait qu’on soigne plus de choses qu’avant. Et oui, c’est idiot mais en 1975 pour un infarctus on vous mettez dans un lit, aujourd’hui il y a des actes médicaux que l’on fait en urgence, cela demande du personnel, du matériel etc ce qui coûte plus cher mais permet aussi de bien mieux traiter l’infarctus.
2°) L’article donne le sentiment que tous les pbs seraient liés à la formation et au numérus clausus. C’est faux tout simplement. Si il est vrai que cela fait partie des pb, il y a un autre pb qui est en fait général à la société française : les gens ne veulent plus se faire chier avec des boulots prenants et les responsabilités.
Autrefois, les étudiants voulaient tous devenir chirurgiens, aujourd’hui ils rêvent tous d’être des médecins administratifs...
C’est pas spécifique à la médecine, je vois dans les entreprises les postes où on glande en réunion sont très très prisés, tandis que ceux où l’on produit quelque chose (tous les postes de production), personne veut y aller.
On pourrait dans ce cas parler des rémunérations mais dans le cas de la médecine c’est pas le cas. Les postes à responsabilité en médecine sont bien payés mieux que les postes administratifs. Non c’est juste que les gens ne veulent pas se faire chier c’est tout.
Je le vois quand je recrute des gens, il arrive souvent qu’une personne refuse le poste pour un autre poste moins payé uniquement pour être plus tranquille dans son boulot.
C’est particulièrement vrai pour les gens hautement qualifiés qui pour beaucoup ont une famille plutôt friquée et souvent généreuse, alors à quoi bon travailler sur des postes difficiles quand on peut se contenter d’un petit 35h pépère ?
Ceux qui travaillent sont pour la plupart ceux qui ne peuvent compter sur la générosité familiale, les hommes et les immigrés.