@moderatus
19% des élèves
français ne liraient pas assez bien à 15 ans pour participer à la
vie de la société ?
Mais dans ces 19%,
difficiles à estimer et relevant certainement plus du pifomètre que
d’une mesure réelle qui aurait mobilisé des centaines de chercheurs
en France, combien de garçons et combien de filles ?
Je suis certain
que le nombre de garçons frise les 80% de ces 19%.
La raison en est
simple et est une cause essentielle de « l’échec scolaire »
: lire ne les intéresse pas ces garçons là. Ils préfèrent jouer
sur leur console, à la rigueur jouer au foot. Certains ne
s’intéressent à rien du tout et s’ennuient au pied des immeubles HLM en
faisant un tour de booster de temps en temps, silencieux
d’échappement ôté bien entendu.
Pendant ce temps les
filles des mêmes milieux défavorisés, dans leurs chambres, vont
avoir envoyé aux copines des dizaines de SMS, lu plusieurs
magazines et parfois des vrais romans.
On sait bien faire
quelque chose si on s’y entraîne régulièrement et la lecture tout
comme le sport n’échappe pas à cet effet. Au-delà du CE1, un
enfant, un ado, un adulte est responsable seul du niveau de sa
capacité de lecture et accessoirement de la compréhension de ce
qu’il a lu, pas l’institution.
Quant à la
diminution progressive du taux d’enfants d’ouvriers à mesure que les
études sont longues et ont lieu dans des villes éloignées de celle
de la famille dont Paris, elle s’explique bien simplement par le fait
que les jeunes ont des scrupules, à 25-26 ans, de coûter autant à
leurs parents en terme de logement, de nourriture, de frais de
déplacement, de frais d’inscription et d’études.
C’est pourquoi le
programme de la France Insoumise prévoit un salaire au-delà d’un
certain niveau d’études et pour tous des prêts à taux nuls
remboursables très progressivement une fois le diplôme visé en
poche et l’impétrant ayant un travail rémunéré.
La discipline
régnait dans les collèges et lycées d’autrefois parce que le
conseil de discipline pouvait décider souverainement du renvoi des
élèves indisciplinés et le conseil des professeurs pouvait décider
souverainement du redoublement des élèves paresseux ou même, pour
insuffisance, le renvoi pur et simple.
Les gosses de riches
allaient alors dans le privé où ils pouvaient, étant de bons
clients, se permettre toutes les facéties (cf. la caricature, certes,
mais ayant une part de vérité, du film « Les sous-doués »).
Ayant perdu ce
pouvoir souverain de sanctions, les enseignants du secondaire n’ont
plus aucun moyen d’impressionner les perturbateurs. Et du fait de
cette perte de pouvoir, ils ont subi concomitamment une perte de
prestige qui est pourtant indispensable dans cette profession, très
dure malgré les apparences.