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Commentaire de Alren

sur Les enfants de pauvres condamnés à l'échec scolaire


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Alren Alren 22 septembre 2017 17:49

@moderatus

19% des élèves français ne liraient pas assez bien à 15 ans pour participer à la vie de la société ?

Mais dans ces 19%, difficiles à estimer et relevant certainement plus du pifomètre que d’une mesure réelle qui aurait mobilisé des centaines de chercheurs en France, combien de garçons et combien de filles ?

Je suis certain que le nombre de garçons frise les 80% de ces 19%.

La raison en est simple et est une cause essentielle de « l’échec scolaire »  : lire ne les intéresse pas ces garçons là. Ils préfèrent jouer sur leur console, à la rigueur jouer au foot. Certains ne s’intéressent à rien du tout et s’ennuient au pied des immeubles HLM en faisant un tour de booster de temps en temps, silencieux d’échappement ôté bien entendu.

Pendant ce temps les filles des mêmes milieux défavorisés, dans leurs chambres, vont avoir envoyé aux copines des dizaines de SMS, lu plusieurs magazines et parfois des vrais romans.

On sait bien faire quelque chose si on s’y entraîne régulièrement et la lecture tout comme le sport n’échappe pas à cet effet. Au-delà du CE1, un enfant, un ado, un adulte est responsable seul du niveau de sa capacité de lecture et accessoirement de la compréhension de ce qu’il a lu, pas l’institution.

Quant à la diminution progressive du taux d’enfants d’ouvriers à mesure que les études sont longues et ont lieu dans des villes éloignées de celle de la famille dont Paris, elle s’explique bien simplement par le fait que les jeunes ont des scrupules, à 25-26 ans, de coûter autant à leurs parents en terme de logement, de nourriture, de frais de déplacement, de frais d’inscription et d’études.

C’est pourquoi le programme de la France Insoumise prévoit un salaire au-delà d’un certain niveau d’études et pour tous des prêts à taux nuls remboursables très progressivement une fois le diplôme visé en poche et l’impétrant ayant un travail rémunéré.

La discipline régnait dans les collèges et lycées d’autrefois parce que le conseil de discipline pouvait décider souverainement du renvoi des élèves indisciplinés et le conseil des professeurs pouvait décider souverainement du redoublement des élèves paresseux ou même, pour insuffisance, le renvoi pur et simple.

Les gosses de riches allaient alors dans le privé où ils pouvaient, étant de bons clients, se permettre toutes les facéties (cf. la caricature, certes, mais ayant une part de vérité, du film « Les sous-doués »).

Ayant perdu ce pouvoir souverain de sanctions, les enseignants du secondaire n’ont plus aucun moyen d’impressionner les perturbateurs. Et du fait de cette perte de pouvoir, ils ont subi concomitamment une perte de prestige qui est pourtant indispensable dans cette profession, très dure malgré les apparences.


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