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Commentaire de Christian Labrune

sur Les Rohingyas... Tragédie humaine et Problème ethnique


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Christian Labrune Christian Labrune 23 septembre 2017 21:37

Pour être en mesure de juger à peu près sereinement d’une question aussi épineuse dans une région lointaine, il faudrait une connaissance de la situation et de la chronologie des conflits que je n’ai pas, et je ne dois pas être le seul ici.

Ce qui se passe depuis quelques année, à n’en pas douter, a dû être horrible. Comme je le faisais remarquer sur une autre page, il n’y a guère que les non-musulmans qui puissent, à condition d’être pleinement informés - ce qui n’est pas mon cas, et je tiens à le répétér-, se prononcer là-dessus et monter sur les grands chevaux de l’indignation humaniste.

Le Myanmar, malgré Aung San Suu Kyi, est à la démocratie ce que le Canada Dry est à l’alcool et on n’y observe pas les mêmes réactions que chez nous. Après deux cent cinquante assassinats en France résultant d’un jihadisme féroce basé à Raqqa, les citoyens en sont encore à allumer des bougies, déposer des fleurs et des petits messages d’un pacifisme bêlant et grotesque sur les lieux des attentats. On aura encore vu ça à Barcelone. De parfaits crétins proches des victimes répètent désormais à l’envi quelque chose qui ressemble à la litote de Chimène : « vous n’aurez pas votre haine ». Autrement dit, on ne vous en veut pas. Tout serait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Par ailleurs, on n’aura pas vu beaucoup de musulmans, quelques intellectuels mis à part, dont l’auteur de cet article, il faut le reconnaître, qui ne cesse ici de dénoncer le terrorisme, s’émouvoir de ces abominables tueries. Quand des imams, au début de l’été, dans leur grand car sur lequel on pouvait lire « Muslims against terrorism », et qui avaient déjà traversé l’Europe, sont arrivés à la porte de Vincennes pour déposer une gerbe devant l’Hypercacher, ils étaient plus nombreux que ceux qui étaient venus les attendre, parmi lesquels j’étais. Une trentaine de personnes tout au plus, tenues très à distance par des forces de police surarmées et plus nombreuses que tout l’ensemble des opposants au terrorisme réunis là.

Je n’ai pas le temps de vérifier et on me corrigera si je dis une sottise, mais il me semble bien que cette espèce d’épuration ethnique birmane a dû commencer à prendre une dimension significative après que les jihadistes du Califat eurent tenté d’exterminer les Yézidis sur les pentes du Sinjar, et même après les égorgements et les crucifixions des chrétiens d’Orient, lesquelles auront ont laissé de marbre, il faut bien le dire, les chrétiens d’Occident et le pape lui-même. A la seule manifestation que j’aie connue à Paris, de soutien aux chrétiens d’Orient, nous n’étions pas trois cents dans une ville qui compte deux millions d’habitants.

Il a donc dû se développer au Myanmar, en raison de tous ces événements qui avaient lieu au Moyen-Orient une islamophobie au sens étymologique du terme : peur de l’islam, et application de méthodes préventives violentes qui feraient horreur dans nos pays, mais qui ressemblent aux exactions commises par un islam aussi proche que possible du Coran, et qu’on aura vu se développer en Irak, en Syrie et même plus tard en France : égorger un vieux prêtre normand dans son église, décapiter un chef d’entreprise ou liquider des consommateurs de spectacles ou de bière à des terrasses, cela peut faire réfléchir un peu partout dans le monde. Sauf en France, apparemment, où on s’est déjà, semble-t-il, très bien fait une raison de ces sortes d’horreurs.


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