@izarn
« On ne voit pas pourquoi le Gripen serait bon pour la Suède, et pas bon pour la Suisse... »
Étonnant que vous ne voyiez pas ! Le Gripen est bon pour la Suède car il donne du travail aux Suédois - pas aux Suisses - et permet à ce petit pays d’avoir l’illusion d’être encore au meilleur niveau mondial en technologie aéronautique militaire.
Mais quand il faudra aux pilotes brésiliens survoler l’immense forêt amazonienne avec essentiellement des missions de reconnaissance et d’identification des aéronefs qui la survolent (dont les trafiquants de drogues), ils risquent fort de regretter amèrement que leur gouvernement pour des raisons politiques (son voisinage avec la France, en Guyane, n’est pas excellente) ait rejeté le polyvalent Rafale ...
De même, fabriquer un Pilatus avec un réacteur acheté sur le marché ne fera pas de l’appareil un chasseur de qualité. Il manquera les différents détecteurs qui rendent un chasseur polyvalent efficace pour remplir ses missions. Mais aussi pour survivre fasse à un ennemi bien équipé.
Le Rafale possède une caractéristique unique parmi tous ses concurrents : un plan canard mobile piloté par ordinateur.
La difficulté est dans la programmation. En modifiant savamment l’écoulement des filets d’air sur l’extrados, il permet de cabrer l’appareil davantage sans provoquer de décrochage. Donc d’augmenter la portance à basse vitesse, ce qui favorise les décollages et les atterrissages courts. Et le dispense d’utiliser un parachute pour le ralentir.
Par ailleurs la Suisse possède des zones plates suffisamment longues pour le décollage sans problème d’avions de ligne et donc de chasseurs.
Le Gripen est moins cher que le Rafale mais je pense que la rapport efficacité/ prix lui est défavorable. 40 Gripen ne vaudront pas 30 Rafale.
Les missiles ne sont efficaces que si les détecteurs (radars, lidars, lasers, détecteurs IR) sont de qualité et sensibles. Par ailleurs ils peuvent être contrés de plusieurs manière sur les avions comme le Rafale.
Les drones ne peuvent pas remplir la mission la plus courante en temps de paix d’une force aérienne : parvenir rapidement auprès d’un avion inconnu qui survole le territoire sans être identifié.
D’autre part ils peuvent être neutralisés par des signaux radio, ce qui n’est pas le cas d’un engin piloté par un être humain.
Les drones ne sont efficaces que contre des ennemis à très faible compétence technique. Mais cela peut ne pas durer. Or les achats de matériel de guerre doivent anticiper les progrès des adversaires potentiels.