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Commentaire de Christian Labrune

sur Adieu madame, adieu monsieur : bienvenue en Absurdistan


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Christian Labrune Christian Labrune 1er octobre 2017 11:37

@FreeDemocracy
J’ai l’impression, à vous lire, que vous me prenez pour un partisan d’une idéologie parfaitement absurde que l’article en haut de cette page stigmatise à très juste titre. Et si je parlais des anges, très ironiquement, c’est parce que je sais très bien que nous ne sommes pas des anges.

Qu’il y ait des gens qui ne se sentent pas à l’aise dans le sexe que la nature leur a donnée et qu’ils veuillent en changer, si la chirurgie le permet, pourquoi pas ? La transformation sera à leurs risques et périls, mais cela ne me dérange aucunement. L’homosexualité ne me dérange pas non plus : Marcel Proust, Alan Turing, étaient homosexuels, et le moins qu’on puisse dire c’est que dans leurs domaines respectifs, leur apport à la civilisation n’aura pas été négligeable. On pourrait en dire autant de bien des femmes qui étaient lesbiennes et qui furent de grands écrivains.
Ce que je ne supporte pas, en revanche, c’est qu’on veuille à la manière de Néron ou d’Heliogabale, dès qu’on dispose d’un peu de pouvoir, renverser l’ordre naturel des choses et faire une norme d’une singularité idiosyncrasique. Ce n’est pas demain qu’on verra défiler une « hétéro pride », et s’il est aussi difficile (dans nos pays !) d’être homosexuel ou transsexuel, je ne vois pas qu’on puisse souhaiter cela à tout un chacun voire à ses propres enfants.
Il me semble en particulier que si on s’assume comme homosexuel(le) - et je n’y vois pas d’inconvénient - il faut bien aussi en assumer les conséquences, c’est-à-dire qu’on se condamne à vivre dans un couple qui restera stérile. Vouloir des enfants en pareille situation, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre. La méthode qui permet de faire des enfants est bien connue, elle est à la portée du premier imbécile ; si on ne veut pas en passer par là parce qu’on éprouve une telle horreur phobique de l’autre sexe qu’on ne puisse même pas imaginer de le rencontrer dans son plumard, le mieux est de n’y plus penser. Cela vaut mieux pour soi-même, mais surtout pour les enfants qu’on pourrait acquérir par d’autres moyens, parce que lorsqu’on est habité par une telle phobie, qu’on juge « normale », je vois mal qu’on puisse ne pas la communiquer d’une manière ou d’une autre à l’enfant qu’on aura acheté sur le marché aux ventres ou aux éprouvettes de sperme.
Des parents hétérosexuels peuvent finir par accepter que leur enfant ne le soit pas. Ils se seront inquiétés d’abord, avant de devoir se rendre à l’évidence, l’auront encouragé, probablement, à nouer des relations et à flirter avec des jeunes de l’autre sexe. Les hétérosexuels, par nature si j’ose dire, n’ont pas peur de la différence, ils peuvent plus facilement l’admettre. La différence des sexes, en revanche, effraie les homosexuels ; sinon ils ne seraient pas ce qu’ils sont. On peut donc bien imaginer qu’il sera beaucoup plus difficile pour un couple d’homosexuels de se trouver confrontés à un enfant hétérosexuel qu’ils auront acheté, c’est-à-dire à un véritable pervers honteux qu’ils avaient cru bien élever mais qu’ils ne pourront jamais, à leur grand désespoir, exhiber dans une « gay pride ».


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