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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pervers narcissique : le génie des origines (1/2)


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Philippe VERGNES 4 octobre 2017 14:04

@ Bonjour poussière,


Merci pour ce retour, si vous saviez depuis combien de temps j’hésite à diffuser ce genre d’infos par peur qu’ils ne soient pas compris ou correctement interpréter tant cette question est sujette à polémique, vous en seriez probablement surpris. J’ai pourtant commencé à m’intéresser à la question en 1994. Mais tout évolue et il me semble qu’aujourd’hui, au regard de la vague de désinformation que cette théorie soulève, il est nécessaire de préciser certains points.

Alors concernant le buzz créé par l’intervention de Christine Angot et de Yann Moix, pour vous dire honnêtement, je ne l’ai pas du tout regardé tant il me parait évident, d’après ce que j’ai pu en entendre dire de personnes qui connaissent mes positions sur le sujet, que Christine Angot peut être qualifiée de ce que Racamier appelle les « éclopés du deuil ». Et comme caisse de résonance, Yann Moix me paraît être un parfait candidat.

J’ai écris un article sur cette propension à disqualifier autrui : « L’instrument majeur du pervers narcissique : la parole » ; j’ai une suite à faire paraître prochainement quand l’envie me prendra. Elle évoque la question que vous soulevez. Si vous comprenez que « l’arme favorite des grands pervers de société est la disqualification nihiliste ou perverse » (la citation est tiré d’un ouvrage récent d’un auteur très intéressant que je suis depuis 2003), alors vous n’avez qu’à observer les éléments de langage de nos politiques actuels pour comprendre que nous sommes tous la cible de ce « psychovirus » dont le moyen de contagion est bel et bien la parole (via nos médias).

Ce qui n’empêche pas que quelques groupes soient plus particulièrement visés. Dans cette problématique, tout est question d’échelle et le phénomène du bouc émissaire est particulièrement prégnant lors de ces périodes d’évolution (à l’échelle de l’humanité). C’est ce que je précisais déjà dans mes premiers articles parus sur ce site et ailleurs : l’ampleur de ce mal est question de degrés dont les niveaux dépendent de la fréquence, de l’intensité et de la durée de ces attaques perverses. Il existe donc bien des personnes « cibles » qui font office de catalyseur et pour lesquelles on pourrait effectivement dégager un profil psychologique, et il existe également des groupes « cibles » pour lesquels il en serait de même. Mais pour ces derniers, le problème est encore plus complexe.

Concernant l’auteur cité ci-dessus que je ne mentionne pas pour le moment (je tiens à prendre son opinion avant de l’exposer), il faut savoir que c’est un sociologue, directeur de recherche en psychopathologie sociale clinique, spécialisé dans l’étude des dérives perverses des groupes et des sociétés et le totalitarisme (qu’il a lui-même vécu à l’étranger : ce qui donne les meilleurs chercheurs en ce domaine) qui utilise la théorie de la perversion narcissique de Racamier pour analyser et comprendre pourquoi de telles « dérives psychopathologiques » s’accomplissent sous nos yeux sans que nous nous y opposons.

Une utilisation de la théorie de Racamier que je ne cesse de promouvoir pour éveiller les consciences de ceux qui souhaitent s’informer, au delà des dénis de chacun, sur la réalité du monde dans lequel nous vivons.

Espérant avoir su répondre à vos questions.

Cordialement,

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