@jaja
Après 1945, le
franquisme aurait pu être balayé en Espagne par une armée
républicaine armée, approvisionnée, appuyée par l’aviation des
Alliés
Mais de même que les conservateurs britanniques avaient
interdit aux Français en 1936, après le putsch des quatre généraux
félons utilisant les troupes marocaines pour martyriser leur propre
peuple, de soutenir le gouvernement légal issu des urnes,
gouvernement pourtant démocratique et progressiste, qui l’aurait
emporté facilement avec cette aide et cette base arrière, de même
en 1945 le gouvernement Truman ne voulait pas abattre une dictature
qui empêcherait l’Espagne de devenir communiste, comme cela menaçait
en France et en Italie.
Les USA ont ensuite
dépensé des sommes folles pour soutenir une économie archaïque,
passéiste selon le vœu de la toute puissante église catholique,
qui aurait fait faillite sans cela.
Comprenant qu’après
la disparition de Franco, l’arrivée au pouvoir suprême d’un autre
militaire sans le prestige du caudillo provoquerait des réticences
intérieures et ternirait l’image du gouvernement espagnol à
l’international, les Étatsuniens ont conseillé à Franco de
désigner le jeune roi comme successeur, beaucoup plus présentable,
« civil », étant entendu qu’il n’aurait aucun pouvoir réel
contre le régime.
En fait c’est un
mouvement profond de la société espagnole, la volonté de la
bourgeoisie de faire « décoller » son économie comme cela
se produisait ailleurs durant les « trente glorieuses », qui
ont entraîné cette révolution démocratique en 1978. Juan Carlos
n’y était pour rien.
Les nostalgiques de
la dictature sanglante de Franco ont bien essayé de retourner en
arrière mais ils avaient désormais contre eux la bourgeoisie, le
grand frère US et « l’Europe ». Ils ne pouvaient alors
qu’échouer dans une minable tentative de putsch.