Que pèsent vos
arguments devant la volonté d’un peuple ? Ils se transforment
vite en arguties creuses.
La constitution
espagnole définit un cadre légal fondé il y a 40 ans au sortir du
franquisme. Après la dictature, toute avancée vers la
démocratie était bonne à prendre et effectivement les Catalans –
comme d’autres peuples de la péninsule – ont adopté ce cadre
constitutionnel.
Mais rien n’est fixé dans le marbre, les temps
changent, les peuples évoluent et les intérêts communs perdent de
leur valeur.
Sans droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes, quantité de pays n’existeraient
pas et d’autres ont été dessinés comme au Moyen-Orient en fonction
d’intérêts qui n’avaient rien à voir avec les réalités
ethniques ( Accords Syke-Picot ) et nous en payons encore le prix
aujourd’hui.
Après avoir saboté
le déroulement du référendum, il est assez malvenu pour certains d’en
contester les résultats.
Le gouvernement de
Madrid a boosté le sentiment nationaliste catalan par son
comportement inutilement répressif et, s’il y a réellement une
volonté catalane d’accéder à l’indépendance, rien ne pourra
l’en faire dévier et certainement pas les menaces voilées de la
Communauté européenne qui risque fort de devoir accepter le fait
accompli comme elle a dû se résigner au brexit.
Elle est trop
occupée à panser ses plaies qui se généralisent pour encore avoir
la moindre cédibilité.
L’Europe na plus
les moyens de se couper d’un marché comme la Catalogne où se
précipiteraient par ailleurs d’autres candidats aux échanges.
La nature a horreur du vide.