@MahlerRaptor
Lire Rosa Luxembourg, c’est bien...même si le petit facho MRaptor en culotte courtes en tire ce qu’il veut bien... car pour elle seule la révolution socialiste avait un intérêt...
Voici ce que disait le Lénine de 1916 sur la question nationale, sur ce point en désaccord avec Rosa L. et qui se prononçait clairement pour le droit à séparation pour toutes les nations opprimées :
« ...Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes
signifie exclusivement leur droit à l’indépendance politique, à la libre
séparation politique d’avec la nation qui les opprime. Concrètement, cette
revendication de la démocratie politique signifie l’entière liberté de
propagande en faveur de la séparation et la solution de ce problème par la
voie
d’un référendum au sein de la nation qui se sépare. Ainsi, cette
revendication
n’a pas du tout le même sens que celle de la séparation, du morcellement,
de la
formation de petits Etats. Elle n’est que l’expression conséquente de la
lutte
contre toute oppression nationale.
Plus le régime démocratique d’un Etat
est
proche de l’entière liberté de séparation, plus seront rares et faibles,
en
pratique, les tendances à la séparation, car les avantages des grands
Etats, au
point de vue aussi bien du progrès économique que des intérêts de la
masse,
sont indubitables, et ils augmentent sans cesse avec le développement du
capitalisme. Reconnaître le droit d’autodétermination n’équivaut pas à
reconnaître le principe de la fédération. On peut être un adversaire
résolu de
ce principe et être partisan du centralisme démocratique, mais préférer la
fédération à l’inégalité nationale, comme la seule voie menant au
centralisme
démocratique intégral. C’est précisément de ce point de vue que Marx, tout
en
étant centraliste, préférait même la fédération de l’Irlande avec
l’Angleterre
à l’assujettissement forcé de l’Irlande par les Anglais.
Le socialisme a pour but, non seulement de
mettre fin au morcellement de l’humanité en petits Etats et à tout
particularisme
des nations, non seulement de rapprocher les nations, mais aussi de
réaliser
leur fusion. Et, précisément pour atteindre ce but, nous devons, d’une
part,
expliquer aux masses le caractère réactionnaire de l’idée de Renner
et de O.
Bauer sur ce qu’ils appellent
l’"autonomie nationale culturelle
[2]"
et, d’autre part, revendiquer la libération des nations
opprimées, non pas en alignant des phrases vagues et générales, des
déclamations vides de sens, non pas en « ajournant » la question
jusqu’à l’avènement du socialisme, mais en proposant un programme
politique
clairement et exactement formulé, qui tienne tout particulièrement compte
de
l’hypocrisie et de la lâcheté des socialistes des nations oppressives.
De
même
que l’humanité ne peut aboutir à l’abolition des classes qu’en passant par
la
période de transition de la dictature de la classe opprimée, de même elle
ne
peut aboutir à la fusion inévitable des nations qu’en passant par la
période de
transition de la libération complète de toutes les nations opprimées,
c’est-à-dire de la liberté pour elles de se séparer. »
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/01/19160100.htm