Ce que vous dites confirme ce que j’ai pu apercevoir ces derniers temps de la sexualité des jeunes. Une sexualité où une jeune fille de 14 ans, qui sort pour la première fois avec un garçon, demande à sa mère si les préliminaires, c’est-à-dire la félation, est quelque chose qu’elle peut pratiquer. Dans le bahut où je travaille, qui est un lycée « tout ce qu’il y a de plus normal », j’ai découvert que les jeunes pratiquaient une sexualité de « film porno », et comme vous le signaler très justement dans votre article, personne n’ose plus rien dire de peur de passer pour rétrograde ou pour un soldat de l’ordre moral. On parle au jeunes des implications physiques de la sexualité, mais on oublie de les sensibiliser aux dimensions psychiques et morales. Quelle image d’eux-mêmes auront ces jeunes qui auront été traités comme des objets au sein d’une relation sexuelle ? Nous prétendons aimer les jeunes, mais au fond, je suis convaincue que nous les avons abandonné.