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Interdit sur une poule, permis sur une vache

Parlons peu mais parlons fesse. Ou plutôt bite et cul, l’heure de la demi-mesure ayant sonné depuis longtemps. "Aujourd’hui, pour gagner de l’argent dans ce secteur, il faut proposer du sexe extrême et spécialisé. Le sexe soft ne rapporte plus, car il est disponible partout et gratuitement".

L’Express propose actuellement sur son site un dossier complet, exigeant et, somme toute, presque courageux, sur l’impact du porno auprès des enfants, des ados : Né sous le X. Du nouveau ? Non, peu. Des confirmations. Ainsi du témoignage introductif de Denise Stagnara, fondatrice en 1966 d’une association, Sésame, visant à informer les enfants sur la sexualité. A l’époque, il s’agissait de répondre aux enfants qui se demandaient : "Y a-t-il une cérémonie du passage de la graine entre les parents ?" ou encore "Est-ce que les oeufs des papas ont des coquilles ?". Aujourd’hui, les questions qu’elle relève, c’est : "Que veut dire enculer ?" ou "Qu’est-ce qu’une bouche à pipes ?".

Que ceux qui gloussent cessent. Laissez ça aux poules, précisément.

A-t-on besoin de L’Express pour nous le faire savoir ? Combien de fois entend-on un fataliste "vous verrez, ils en savent plus que nous sur le sujet" ? Le pire étant que l’interlocuteur assortit parfois cette sentence de propos hautement sociologiques sur l’évolution naturelle de la société et sur le fait qu’eux étaient bien naïfs, qu’elles étaient bien naïves, à l’époque et qu’après tout, cette évolution n’est pas nécessairement un mal...

Eh bien si, c’en est un, et il faut cesser d’avoir la trouille de le dire.

Jean-Sébastien Stehli, auteur du dossier de L’Express, relève en fin d’article : "Malgré les demandes des parents, le législateur est resté impuissant : la peur de se faire taxer de croisé de l’ordre moral est, en France, paralysante". Avec mes billets sur Jean-Paul II ou Mère Teresa, j’ai la chance de naviguer déjà, à trente balais, dans la catégorie du vieux con moralisateur, alors j’en profite, et je poursuis.

Il y a un an et demi, j’ai donné quelques cours de soutien scolaire à une jeune Sri-lankaise de onze ans, en classe de sixième, qui connaissait relativement mal le français. Arrive, dans un des livres, une question qu’elle ne comprend pas. Je lui demande : "Tu sais ce que ça veut dire, ’sucer’ ?". Réponse terriblement gênée de cette petite fille : "Oui, c’est quand tu suces un garçon". A onze ans, en France depuis trois ans, voilà la seule acception du terme sucer qu’elle avait entendue.

Pour les amateurs de... chiffres, L’Express fournit quelques données :

"Sur une classe de sixième, affirme Denise Stagnara, 60% des garçons et 30% des filles ont visionné au moins un film X. En 1995, elle a mené une étude auprès des CM 2. La moitié des garçons et un quart des filles avaient vu un film X. A dix ans ! En 1973, lorsque les élèves parlaient de l’amour, ils utilisaient quinze mots et, dans ceux-ci, aucun n’appartenait au langage de la pornographie. Entre 2000 et 2005, l’éducatrice a mené une nouvelle étude. Résultat : « Les mots tels que fellation, cunnilingus, sodomie représentent 17,7% du vocabulaire. » Denise Stagnara précise : en 2005, 75% des garçons avaient vu un film porno à 9 ans et 10 mois. 17,5% des filles en avaient vu un à 11 ans et 3 mois."

*

L’Express décrit l’escalade. Du "porno de papa" au gang bang, fist fucking, au scato et à la zoophilie... Comprenez, comme le déclare Patrick Pidoux, interviewé par Libé, "Aujourd’hui, pour gagner de l’argent dans ce secteur, il faut proposer du sexe extrême et spécialisé". Rassurez-vous, chez Libé, il ne s’agit pas de s’offusquer, Dieu nous en préserve. Mais de constater. Alors - on retourne à L’Express - même le gang bang devient has been, on passe aux scènes de viol et, dernière mode, aux violences conjugales.

Pour autant, faut pas déconner, même les producteurs de porno ont leur morale. Ainsi du collaborateur dudit Pidoux, qui admet avoir eu un peu de mal : "Notamment pour tout ce qui est scato. On est obligés de regarder les films et, parfois, c’est dur. J’en faisais des cauchemars. Ce qui m’a rassuré, c’est de voir que les gens qui font ça ont l’air joyeux, souriants. C’est notre critère et notre limite." L’important étant donc qu’on puisse se chier dessus avec l’air joyeux.

Ne prétendez pas que cela vous étonne. Je sais bien que cela n’est pas vrai. Et combien d’entre vous seraient gênés d’avoir l’air étonnés. Peur de passer pour des gourdasses.

On me demandait encore récemment, devant une affiche grandeur nature, disposée en pleine rue, pourquoi la femme en photo avait du sparadrap sur les tétons... On peut certes imaginer que son activité professionnelle ne soit pas sans risques. Mais on se doute qu’il s’agit plutôt de "respecter" une règlementation ou une jurisprudence quelconque considérant qu’on ne peut montrer des seins nus en pleine rue. Abordez donc un kiosque à journaux : combien de couvertures pornos, à peine masquées ? Elles ne sont pas à hauteur d’yeux des enfants, me direz-vous ? Parce que vos enfants ne savent pas les lever, les yeux ? Parce que vos enfants ne sont pas, eux aussi, attirés par l’interdit ?

Non, ça ne vous étonne pas. Ca ne peut pas vous étonner. C’est la suite, certes extrême mais logique, du culte de l’apparence, du sexe permanent. Voire de l’activité sexuelle comme critère de la réussite d’un couple.

*

L’article de Libération est véritablement abject. Mes sincères félicitations à Ondine Millot. Quel est son propos ? Comment un aveugle peut réussir dans le multimédia ? "Si j’ai réussi dans le multimédia, où tout est visuel, alors c’est qu’on peut y arriver quasiment partout".

Rien que de très louable, donc. Sauf que, visiblement, ce n’est pas la réussite de l’aveugle dans un monde visuel qui a intéressé la journaliste, et retenu l’attention de la rédaction du quotidien. Son handicap ne fournit que l’entame, et la conclusion. Le reste n’est qu’un long exposé des must du porno actuel. C’est là, donc, que l’on apprend avec plaisir que "toutes les pénétrations de l’humain par l’animal sont autorisées. Par contre, l’homme ne peut pénétrer l’animal que s’il y a une compatibilité de sexes au niveau de la taille. Concrètement, c’est interdit sur une poule, et permis sur une vache".

Mais nous sommes chez Libération. On a encanaillé l’bobo, on est content. Tout le sujet est là.

"Patrick Pidoux sourit face à nos réticences un brin écoeurées. « Moi, cela ne me choque pas. La zoophilie existe depuis la nuit des temps..." C’est que le gentil aveugle est débonnaire, en plus. Remarquez que lui, il n’aime pas ça. On a ainsi droit à un paragraphe d’anthologie sur les limites du gentil handicapé :

A titre personnel, Patrick Pidoux dit apprécier « les sites de sexe soft et de rencontre, mais pas spécialement ce qui va au-delà. » Quand on lui demande si, professionnellement, il se pose des « limites », il acquiesce vigoureusement. « Je refuse tout ce qui s’apparente à de la torture, les simulations de viol, et tout ce qui touche à la pédophilie, avérée ou suggérée. » Pour le reste, une seule règle : « Tant que les gens aiment ça et qu’ils prennent du plaisir... »

Comprenez bien : nous n’avons pas à faire à un être amoral. Que le bobo de Libé ne soit pas choqué, il s’interdit la pédophilie, même suggérée. Faut pas déconner tout de même.

Formidable article qui ne se contente pas d’attirer le chaland avec l’évocation des nouvelles tendances du hard, mais instrumentalise le cas d’un handicapé pour ce faire. Entre le dossier de L’Express et l’article de Libé, la presse a de ces télescopages... Mais je remercie Libé. Sans cet article, je n’aurais pas évoqué ce sujet.

*

Autre télescopage car, sur son blog, Guy Birenbaum évoque le sort de Karima, violée dans sa cité parce qu’elle avait croisé le regard de la mauvaise personne. "Une malheureuse coïncidence qui la condamne à l’emprise d’un redoutable fauve". Samir sera tué, parce que Karima s’est plainte auprès d’un autre caïd de la cité. Et Karima a ensuite passé huit mois en prison avant que la justice ne la blanchisse de tout soupçon.

Mais Karima est bien vivante, et son ouvrage, Le prix du silence, n’intéresse pas les rédactions de ces magazines qui préfèrent, comme le raconte L’Express, proposer "un test à [leurs] lectrices, histoire de les classer en trois catégories : la « super extra salope », la « salope normale », et la « ringarde », « dinosaure pré-soixante-huitard comme il en existe encore »."

Pourquoi parler de télescopage, à nouveau ? Parce que, n’en déplaise à tous les bien-pensants de la liberté sexuelle et du "du moment que ça leur fait plaisir", le fait de présenter le sexe comme instrument de domination n’est pas anodin. Parce que même la bleuette érotique véhiculait déjà l’idée que lorsqu’elles disent non, elles pensent oui, et qu’en fin de compte, elles n’attendent toutes que ça. Sauf que "ça", maintenant, ça a évolué...

Nous déciderons-nous à dépasser la terreur de l’étiquette "réac", à envoyer se faire... les considérations oiseuses sur l’absence de lien entre l’évolution du X et les violences sexuelles, comme si "les jeunes d’aujourd’hui" avaient généré d’eux-mêmes ces nouveaux scénarios ?

Sans aller jusqu’à "l’enfer des tournantes", j’ai une fille de deux ans. Je veux bien envisager de devoir lui expliquer d’ici quelques années ce que c’est que "faire l’amour". Pas ce qu’est "une bouche à pipes". Au demeurant, je n’aurai peut-être pas à le faire, parce que j’ai bien l’intention de veiller sur elle. Ce n’est pas une raison, me semble-t-il, pour me désintéresser du sort des enfants sur lesquels personne ne veille après 16 heures.

Pour reprendre la classification ci-dessus mentionnée, et à l’intention (à leur seule intention) de ses concepteurs et de leurs affidés :

Un dinosaure pré-soixante-huitard comme il en existe encore.

Et qui vous emmerde.

* * *

Lire aussi cet article du magazine L’Attention : GANG BANG - La pornographie, bagne sexuel industriel. Il est à lire. C’est cru, c’est rude. Mais le sujet l’est.


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85 réactions à cet article    


  • koz (---.---.75.7) 24 avril 2006 10:24

    Je profite de ce que je sois averti de la publication de ce billet pour vous proposer aussi de suivre les liens de l’Express et de lire cet article : http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/pedopsychiatrie/dossier.asp?ida=437740

    Il me semble important, sans pruderie, de bien prendre en compte le biais que le porno introduit dans nos relations à l’autre sexe, en particulier dans la vision dominatrice de la sexualité par un certain nombre d’hommes (de façon plus ou moins consciente, et de façon plus ou moins exprimée ensuite).

    Il ne s’agit pas non plus d’imposer une vision de la sexualité. Mais il faut aussi être conscient que ce type de films impose, pour le coup, une autre vision. Où est véritablement la restriction de ma « liberté » ?


    • Neuromancer (---.---.229.62) 24 avril 2006 10:58

      Je suis d’accord avec toi que la pornographie est trop accessible aux enfants, ce qui peut indure une vision erronée de la sexualité débouchant sur des pratiques dégradantes. Pour autant, j’aimerais rappeller que les pratiques déviantes par rapport à la norme, comme l’homosexualité, la zoophilie, le sadomasochisme, etc, ne peuvent pas être répréhensibles tant qu’elles concernent des adultes consentant. La sexualité concerne des individus responsable qui ont droit de choisir leurs plaisirs. On peut porter des jugements moraux sur le sujet, mais rien ne sert, comme un dinosaure pré-soixantehuitard, de crier à la dégénérescence morale de la société. Ces pratiques ont toujours existé, mais elles sont simplement plus médiatisées.


      • Kelsaltan (---.---.178.45) 24 avril 2006 12:02

        Je ne crois pas qu’il puisse exister un « consentement » à des pratiques qui relèvent de la boucherie plutôt que du sexe et où l’expérience se poursuit jusqu’à la plus complète déshumanisation des personnes. Je vous conseille le lien en fin d’article sur le pourquoi et le comment, enfin... si vous avez le coeur bien accroché.


      • koz (---.---.75.7) 24 avril 2006 12:06

        Je suis parfaitement d’accord sur le fait que les pratiques déviantes - parmi lesquelles je n’ai pas placé l’homosexualité, tout de même - telles que zoophilie et scatologie ont probablement toujours existé. Relativement d’accord pour accepter qu’un adulte prenne son pied chez lui à se faire pisser dessus par son partenaire. Un peu plus tâtillon sur le fait d’accepter qu’une personne se fasse prendre par un âne ou se paie un cleps. Mon propos, quoi que j’en pense, n’est pas d’appeler à l’interdiction de ces pratiques.

        Comme vous le soulignez, elles sont désormais médiatisées. Et l’on atteint donc un autre problème. Car, si je n’ai pas « crié à la dégénérescence morale de la société », je pense que cette médiatisation est susceptible d’y participer.

        Avoir onze ans et être confronté à une image zoophile... Avoir seize ans et être persuadé qu’en fait, les femmes adorent être prises par plusieurs mecs à la fois, et dans tous les sens, et que si elles ne le disent pas, c’est juste qu’il faut les pousser un peu à se révéler...

        Cela fait de nombreux dégâts. Des dégâts légers au sein de couples, éventuellement même mariés, dans lesquels le mari est persuadé que telle pratique est parfaitement normale, alors qu’elle ne l’est pas. Des dégâts beaucoup plus rudes quand on se trouve dans la cave d’un immeuble... Sans parler des conséquences psychologiques et psychiatriques d’une exposition traumatisante. On a suffisamment démontré l’importance de la sexualité sur le « psychisme ».

        Il y aussi, ce que signale Isabelle Sorrente : la réalité d’un certain nombre de tournages pornos.

        Enfin deux choses :

        - à titre personnel, j’en ai un peu ma claque de voir les kiosques à journaux saturés d’affiches suggestives (pour le moins), et de DVD pornos pas si inaccessibles que ça. Marre - mais peut-être est-ce la crise de la presse - que ce soit en permanence le cul que l’on affiche le plus...

        - au même titre, je n’accepte pas le seul argument de la liberté des adultes consentants. Il y a des comportements qui ne méritent pas une réponse légale mais qui ne doivent paspour autant dicter la norme d’une société.


      • Fly-sü (---.---.37.10) 24 avril 2006 11:05

        ça tape dans le mille. Merci :)


        • Marsupilami (---.---.92.65) 24 avril 2006 11:05

          Ouaf !

          Excellent article sans langue de bois. Bravo !

          Houba houba !


          • Danisnoop (---.---.121.183) 24 avril 2006 11:17

            @Neuromancer

            Je ne saurais que trop vous recommander la lecture de l’article cité par l’auteur : http://www.lattention.com/article.asp?ArtID=9&lk=sexe .

            Celà donne à réfléchir avant de taxer de dinausorisme pré-soixante huitard ceux ou celles qui osent une critique de la pornographie.

            Les questions posées par le porno ne se limitent pas à l’impact que celui-ci peut avoir sur les enfants ou les ados (et les adultes aussi, après tout), il y a aussi des personnes victimes d’un énorme business assez barbare là-derrière qu’il serait bon de ne pas oublier.

            Cordialement


            • Plus Robert que Redford (---.---.190.141) 24 avril 2006 11:31

              Je ne savais pas que la poule ou la vache étaient des adultes consentants (pour info, la longévité d’une poule avoisine les 3 ans dans le meilleur des cas, et une vache de 14 ans est considérée comme une relique...)


              • Jojo (---.---.2.219) 24 avril 2006 11:33

                Qui est arrivé le premier, l’oeuf ou la poule ? Pourquoi encore les citées et uniquement les citées ?


                • Patrick Adam Patrick Adam 24 avril 2006 11:34

                  Article particulièrement clairvoyant. Que dire alors des pays du tiers-monde dans lesquels l’éducation sexuelle se fait aujourd’hui par le biais d’Internet et où des enfants de 10 ans (j’en vois tous les jours) consultent sans aucun contrôle les pires sites pornos. Partrick Adam


                  • Scipion (---.---.121.187) 24 avril 2006 11:54

                    Neuromancer, vous vous êtes mal exprimé.

                    Vous dites : « Ces pratiques ont toujours existé, mais elles sont simplement plus médiatisées. »

                    Vous auriez dû écrire : « Ces pratiques ont toujours existé, mais elles sont médiatisées. »

                    Vous ne voyez pas la différence ? Je m’en doutais un peu. Si elles sont mèdiatisées, c’est donc qu’elles sont licites, de là à dire encouragées, promotionnées (qui me paraît plus explicite que promues)...

                    Et comme ça emmerde les curés et les partisans de l’« ordre moral »...

                    Pour ce qui est de la pédophilie, je tiens à rassurer ses partisans. Jack Lang l’a dit : « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages. »

                    Aux Etats-Unis, un individu qui affirmerait cela, serait politiquement cramé pour au moins trois générations. En France, il peut parfaitement être candidat à la présidence de la République...

                    C’est rassurant, dans un sens. Je sais très bien que, quand on coule, le seul moyen de se repropulser vers le haut, c’est de toucher le fond !

                    Et on y va. On y va...

                    * Dans une interview accordée au magazine Gay Pied>/I> (31 janvier 1991). Quand on se tue à vous dire qu’il n’y a aucun lien d’aucune sorte entre l’homosexualité et la pédophilie.


                    • (---.---.121.187) 24 avril 2006 12:25

                      Fermons la balise


                    • neuromancer (---.---.229.62) 24 avril 2006 17:32

                      Scipion, bien sûr que je vois la différence. Répondre toi même à tes propres questions, voilà qui me paraît révélateur d’une certaine mesquinerie... Je te rappellerai que la médiatisation des pratiques sexuelles ne date pas d’hier, mais bien de la libéralisation des moeurs entamée notamment grâce à la « révolution » de mai 1968. Mais quand même, je suis né au sein d’une génération exposée précocement à la pornographie, que ce soit via le cinéma (Baise-Moi, Irréversible, La vie rêvée des anges, Kids, Ken Park, et j’en passe) ainsi que via les réseaux P2P qui propagent parfois des films d’une extrême violence. Pour autant, la jeunesse est-elle aujourd’hui en voie de dégénérescence, a t-elle perdu le sens des valeurs, viole t-elle des innocente jeune fille dans les caves. Evidemmment non. Nous avons juste apris qu’un certain nombre d’adultes sont complètement tarés. Cela ne nous empêche pas de vivre une sexualité épanouie, avec beaucoup d’amour. C’est aussi avec beaucoup d’amour et de respect que nous pratiquons sodomie et fellations, par exemple. Amicalement, Scipion...


                    • Scipion (---.---.121.187) 24 avril 2006 21:11

                      « Je te rappellerai que la médiatisation des pratiques sexuelles ne date pas d’hier, mais bien de la libéralisation des moeurs entamée notamment grâce à la »révolution« de mai 1968. »

                      Mai 68, justement, c’était à peine hier !

                      « C’est aussi avec beaucoup d’amour et de respect que nous pratiquons sodomie et fellations, par exemple. Amicalement, Scipion... »

                      Sûrement... *mdr* de chez *mdr* Et l’urolagnie aussi ?

                      Question subsidaire : l’amour et le respect, c’est entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes, entre humains et animaux ? En se forçant un peu, on pourrait même envisager cela entre adultes et enfants, dès lors qu’ils auraient convenablement été éduqués à la consentance... C’est bien votre avis de « personne ouverte » ?


                    • (---.---.0.86) 29 juillet 2006 19:13

                      fait remé la balise


                    • (---.---.62.42) 24 avril 2006 11:58

                      Merci pour cet article qui dit tout haut ce que beaucoup n’osent plus exprimer (et pas que des vieux schnocks).

                      Ceci dit je constate dans mon entourage (milieu rural) que les jeunes sont beaucoup plus prudes que les anciens en général, on a l’impression que les gens de 70/90 ans se « lâchent » et oublient tous leurs principes, au moins en ce qui concerne la discrétion.


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 24 avril 2006 14:28

                        Votre position amalgame des comportements sexuels qui n’ont pas le même sens : ceux qui sont violents que l’on peut définir comme pornographiques et ceux qui ne le sont pas, dès lors qu’ils mettent en scène l’échange et le partage de plaisirs entre des adultes consentants.

                        Ce faisant, cet amalgame présente la sexualité en général et ses représentations comme moralement suspectes et milite en fait pour un interdit illusoire qui n’a tout simplement plus de sens dans notre société sans morale universelle, sinon celle des droits de l’homme qui incluent le droit à la liberté et à la pluralité des comportements sexuels.

                        Quant à l’éducation, son but ne me semble pas résider, dans notre société pluraliste et libérale, à savoir non-traditionaliste, dans le fait de cacher des comportements sexuels considérés sans raisons comme déviants mais à permettre aux enfants et aux adolescents à se prémunir eux-mêmes contre la tentation à la violence et ses représentations en distinguant la pornographie de l’érotisme.

                        Nous devons éduquer les enfants à l’autonomie, non à une prétendue innocence hypocrite répressive qui ne peut du reste pas exister dans notre société qui met tout en spectacle (hypocrisie qui rend toujours dépendant et démuni dans la réalité), sauf à vouloir enfermer les enfants dans une secte sous le pouvoir d’un gourou ; ce que les parents ne doivent pas être s’ils veulent préparer les enfants à affronter les pièges à la société moderne.

                        Votre position me paraît donc inefficace, liberticide et dangereuse dans la mesure où elle ne permet pas de dégager clairement des critères universalisables pour distinguer ce qui est dans la sexualité licite et ce qui ne l’est pas et donc en interdisant toute représentation jugée à tort ou à raison déviante ; ce qui ne peut que faire de cet interdit un supplémentaire stimulant du désir de transgression violente. Le puritanisme nourrit la pornographie aux dépens de l’érotisme, comme on le voit aux USA

                        « Cachez ce sein que je ne saurais voir ». La tartufferie n’a jamais été un moyen d’éduquer la liberté.

                        Pornographie, érotisme et modernité

                        Ethique et sexualité


                        • koz koz 24 avril 2006 15:32

                          Vous ne m’en voudrez pas j’espère, Monsieur Reboul, j’ai toute l’admiration qu’il convient pour la philosophie. Mais je vois dans votre commentaire (votre charge ?) précisément un travers de la philo : vivre dans les concepts, au détriment de la « real life » ou « vraie vie » pour ceux que l’anglais incommode beaucoup).

                          Oui, bien sûr, le monde idéal est un monde dans lequel on éduqerait les enfants à l’autonomie, à distinguer le bien du mal, à savoir faire preuve de distance...

                          Mais redescendez un peu ! Pendant que vous rêvez à l’avènement de ce monde idéal, combien d’enfants sont seuls chez eux (ou dehors) à partir de 16h30 !? Le temps d’oeuvrer à ce que tel ne soit plus le cas (et l’on peut et l’on doit le faire), combien d’enfants choqués, traumatisés, ou « pervertis », dans le sens où leur représentation de la sexualité sera avant tout celle du porno ?

                          « Cachez ce sein que je ne saurais voir », me dîtes-vous ? La référence me déçoit. Tartufferie, tartufferie... Serait-ce la seule mention de Mère Teresa et de Jean-Paul II dans le texte qui aurait suffi à ma catégoriser chez les bigots ? Le raccourci serait regrettable de la part d’un philosophe.

                          On se réveille ! Il ne s’agit plus de cacher un sein, mais la dame qui se fait enculer par le baudet ! Tant que l’on reste dans le concept, le raisonnement peut être le même. Quant on se coltine la réalité...

                          Je suis aussi très allergique à la référence éculée à la « prohibition ». A chaque fois que l’on aborde des questions de ce genre, on trouve quelqu’un pour nous dire qu’interdire, c’est le meilleur moyen de susciter le désir. Et so what ? Montrons tout ?

                          « Tiens, mon petit, la société actuelle étant une société du spectacle, je te prie de visionner ce film. Les scènes que tu y verras ne correspondent pas à une sexualité respectueuse de l’autre, mais il convient que tu puisses te faire ta propre opinion. Nous organiserons un débat entre adultes après le visionnage afin que nous puissions envisager ensemble le bien-fondé de la zoopholie dans les rapports humains »

                          Vous nous parlez de « comportements sexuels considérés sans raisons comme déviants ». Youhou ! Je préfèrerais que vous avouiiez n’avoir pas lu mon billet plutôt que de devoir en déduire que lorsque l’on évoque scatologie, zoophilie, fist fucking et violences conjugales, vous, vous classez cela gentiment dans la catégorie des comportements simplement humains ?

                          En outre, seriez-vous de ces tenants de l’inéluctable ? « C’est ainsi, tout est spectacle, les enfants visionneront du porno, alors éduquons-les » ... Non, désolé, d’une part, comme dit plus haut, je crains que votre objectif d’éducation ne soit bien déconnecté du réel, mais en ce qui me concerne, je ne souhaite pas consentir à ce que tout et n’importe quoi soit affiché, diffusé, médiatisé, en en appelant simplement à la raison.

                          Enfin, vous travestissez totalement mon propos, pour mieux asseoir votre réponse.

                          « cet amalgame présente la sexualité en général et ses représentations comme moralement suspectes et milite en fait pour un interdit illusoire qui n’a tout simplement plus de sens dans notre société sans morale universelle, sinon celle des droits de l’homme qui incluent le droit à la liberté et à la pluralité des comportements sexuels. »

                          En écrivant cela, vous trahissez mon propos pour mieux le stigmatiser. Le procédé est regrettable.

                          Je pense encore maîtriser ma pensée et être relativement cohérent dans mes propos et mon attitude. Aussi, en aucune manière, je ne pense « présenter la sexualité comme moralement suspecte », pas plus que ses représentations. J’ai la faiblesse de penser que « la sexualité » ne se réduit pas vraiment à ce que l’on en voit dans les pornos, et qu’il y a de meilleures représentations que d’autres.


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 avril 2006 07:56

                          Je veux simplement dire que la question de l’éducation dans un monde de violence « spectaculaire » ne peut pas simplement être régie par l’interdit portant sur la violence sexuelle, en oubliant du reste au passage qu’elle n’est qu’un aspect de la violence en général ni plus ni moins condamnable, mais qu’elle doit passer par l’éducation à l’éthique de la liberté et de la non-violence.

                          En ce qui concerne la sexualité et ses représentations, il faut mettre au centre de l’éducation la distinction, du point de vue de la qualité vécue du plaisir (et cela n’a rien de théorique et peut s’apprendre), entre la pornographie et l’érotisme ; l’une violente, l’autre amoureux de l’amour et du partage des désirs et des plaisirs

                          Il vaut toujours mieux apprendre à se défendre contre un danger que cacher sa réalité, aussi violente soit-elle ; et cela peut et doit être fait par la culture érotique et esthétique du plaisir partagé, laquelle est au centre de la création esthétique, trop négligée dans l’enseignement scolaire.

                          Ce n’est pas une position théorique : j’ai été enseignant de philosophie ( 38 ans) et je suis père de deux enfants qui avoisinent la quarantaine (et grand père).


                        • koz koz 25 avril 2006 08:15

                          Si vous souhaitez simplement dire qu’il faut également éduquer les enfants : nous sommes d’accord. Et je suis bien d’accord que leur cacher la réalité du monde ne leur permettra pas d’y faire face.

                          Dans ce cas-là, il n’est pas nécessaire d’empoyer des termes définitifs comme vous l’avez fait dans votre premier commentaire.

                          En ce qui me concerne, je ne placerai pas la culture érotique et esthétique du plaisir partagé au centre de la création esthétique. Elle est, ok. Et elle est probablement un facteur d’inspiration artistique. De là à la placer au centre...


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 avril 2006 13:08

                          Dire que l’esthétique n’est pas apparenté avec l’érotisme, c’est un peu oublier la peinture, même religieuse et la poésie, y compris et surtout antique (cantique des cantiques, art d’aimer, mille et une nuit etc..) et même surtout religieuse et mystique : Les Saintes Thérèse (et aussi Fra-Angelico, De Vinci voir son saint Jean Baptiste, Michel-Ange et son « cul » de Dieu de la chapelle sixtine..).

                          Mais il est vrai qu’il faut voir cela avec une autre regard qu’avec celui de l’église ou de l’école puritaine qui expurge à tour de bras (ex « Jacques le fataliste » ou « Les bijoux indicrets » de Diderot largement censurés au lycée). Il est facile de montrer que l’art est de part en part « travaillé » par le désir amoureux plus ou moins sublimé et l’amour du monde et des corps fait chair dans la création esthétique. Au fond la meilleure éducation sexuelle réside dans l’amour et la connaissance des arts. N’importe qui aime la peinture et a lu jeune de la littérature, sans aucune censure, le sait.


                        • koz koz 25 avril 2006 13:41

                          Sylvain, je vous le dis en toute amitié, vous commencez à m’agacer avec vos procès d’intention et vos préjugés. Je suis issu d’une famille catho mais peu pratiquante, n’ai pas subi de censure spécifique, en tout état de cause pas artistique, et ne suis probablement pas moins ouvert au monde que vous. Ne me connaissant pas, vous devriez peut-être faire preuve de plus de prudence.

                          Par ailleurs, une fois de plus, vous déformez mon propos pour mieux le contredire : je ne dis pas que l’esthétique ne puisse être apparentée à l’érotisme, je dis que mettre l’érotisme AU CENTRE de la création esthétique me semble largement excessif.

                          Maintenant, nous partons du porno pour en arriver à Fra Angelico. J’ai le sentiment qu’il y a de la marge. Et que l’on aurait tort d’assimiler trop vite. Vous rejoindrez probablement Jack Lang, selon lequel « la pornographie est un art comme un autre ». Vous irez sans moi, vous vous en doutez.


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 avril 2006 17:30

                          Ce que vous refusez d’admettre, me semble-t-il, c’est que la seule manière efficace de lutter contre la pornographie est d’enseigner l’érotisme et de mettre en oeuvre à l’école et dans la famille (quand c’est possible) une véritable éducation éthique et esthétique de la sexualité et de l’amour qui passe par l’art et le dialogue ouvert et sans censure ni tabous moralisants et non par une morale de l’interdit et du refus du plaisir, aujourd’hui totalement déligitimée. Il ne s’agit pas d’un procès d’intention mais du simple constat que vos propos insistent plus sur le simple refus négatif (et répressif) de la pornographie que sur faire la nécessaire promotion de l’érotisme qui me semble en ce domaine essentielle

                          Nous savons sur quoi nous divergeons et nos lecteurs aussi et je vous remercie d’avoir contribué à cette clarification qui fait progresser le débat la démocratique


                        • koz koz 25 avril 2006 18:43

                          S’il y a quelque chose que je refuse d’admettre, effectivement, c’est bien que vous me prêtiez des propos et intentions que je n’ai pas exprimés dans mon billet.

                          Ainsi du fait de penser qu’il ne serait pas utile et déterminant d’éduquer nos enfants. Ce que je n’ai bien évidemment jamais prétendu.

                          Ainsi du fait de me prêter une « morale de l’interdit et du refus du plaisir ». J’aimerais que vous m’indiquiez ce qui, dans mon billet, vous permet de déduire cela. Est-ce que le fait de s’élever contre la généralisation dans le porno des gang bang, fist fucking, scato, et zoophilie, qui relève de la « morale de l’interdit et du refus du plaisir » ?

                          Le « débat démocratique » se porterait mieux si vous vous en teniez à contester les propos que je tiens et non ceux que vous m’attribuez.

                          Mon propos est de dire que j’en ai ma claque du sexe omniprésent et des discours lénifiants sur le porno lorsqu’il faudrait en mesure les conséquences sur les enfants, ados, jeunes adultes, et sur les actrices (les acteurs, eux, sont épargnés), que j’en ai ma claque que l’on nous force à accepter que cette évolution serait « dans la nature des choses », serait inéluctable.

                          Pour une minorité d’amateurs de porno de plus en plus gore, on expose potentiellement l’ensemble de la population.

                          Les réactions laissées ici et ailleurs témoignent que nous sommes nombreux à le refuser. Il faut le faire savoir. Même si c’est inefficace !

                          Par ailleurs, et en fin de compte, si l’on doit en venir à interdire le porno gore, à vrai dire, j’avoue ça ne me pose pas de problèmes insurmontables. Je doute très fortement que l’absence d’offre zoophiles ou scatos ne renforce l’attrait de l’interdit. Bien au contraire, je pense même que leur mise en scène banalise, normalise, des comportements marginaux. Et finirait par les faire passer, auprès des jeunes, pour des comportements qu’ils sont en droit d’attendre... Je leur souhaite bien du... plaisir... lorsqu’ils vont proposer à leur partenaire gang bang et fist fucking.

                          En outre, et vous me donnez l’occasion de l’écrire, ce que j’avais oublié jusqu’ici, l’argument « prohibitionniste » que vous avez soutenu me semble parfaitement erroné : ainsi l’interdit entraînerait un accroissement des productions clandestines. La question serait donc celle de l’accès au produit interdit, qu’il s’agisse de l’alcool à Chicago dans les années 30, ou des pornos hard en France aujourd’hui. Le résultat est que, par refus d’interdire, on montre tout. Et je suis persuadé que, de fait, l’accès est bien plus important dans le cas du porno hard, du porno gore, du fait de cette permissivité qu’il ne le serait du fait d’une interdiction.

                          Ces films se placent dans une logique mercantile qui aboutit à aller toujours plus loin dans le hard et dans le gore. Et, parce que certains visionneront toujours, on vient ensuite nous prétendre qu’il y avait une demande, un besoin, qu’il serait salutaire de satisfaire... Un beau raisonnement, qui rapporte gros à l’industrie du porno.

                          Enfin, si par promotion de l’érotisme, vous entendez mise en valeur d’une sexualité respectueuse et accomplissante entre partenaires, je ne vois pas, une fois de plus, ce qui s’y oppose dans mon billet.


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 avril 2006 19:18

                          Il est, sauf à rester unilatéralement moraliste-répressif, à l’encontre de la position dont vous affirmez qu’elle est vôtre (et je m’en réjouis), tout à fait indispensable de dire dans « votre » article que la sexualité amoureuse de la vie est une dimension centrale du droit au bonheur et donc que l’on ne doit surtout pas confondre la pornographie avec l’érotisme.

                          Cette condition (distinction entre érotisme et pornographie) fait de la « sexualité érotique » une excellente chose pour tous et c’est pourquoi sa présence dans nos représentions esthétiques est nécessaire à l’éducation des sensibilités : c’est, en effet, le meilleur pare-feu contre la tentation pornographique entrenue, voire excitée par l’interdit qui, en tant que tel, n’éduque en rien comme des siècles de « moraline religieuse » anti-sexuelle (Nietzsche) nous l’apprend. La religion n’a jamais abolit la pornographie, dans aucune culture ! Elle triomphait au moyen-age comme au XVIIIéme, comme aujourd’hui dans les populations les plus puritaines du Moyen Orient et ailleurs (USA) ! La félation et la sodomie ne sont pas nécessairement des pratiques pornographique sinon pour une certaine morale anti-érotique : tout dépend du contexte relationel amoureux ou violent.

                          Eduquer ne se réduit pas à interdire, c’est même le contraire, car cela consiste justement à rendre le sujet capable par lui-même de refuser la pornographie et le détournement pornographique de conduites érotiques, ce qui suppose qu’il y soit confronté (malgré nous) pour mieux apprendre, avec notre aide, à s’en défendre.

                          Vous savez, l’immense majorité des jeunes ne cherchent qu’une chose : l’amour réciproque et la porno n’est pour eux qu’un substitut temporaire sans avenir lorsqu’ils sont libéralement éduqués à l’autonomie sexuelle et cela seul importe vraiment en l’absence d’autorité traditionnelle et/ou religieuse extérieure suffisante. Le pesssimisme moral est anti-éducatif. .


                        • koz koz 25 avril 2006 19:45

                          Ok. Vous me reprochez donc que mon billet ne soit pas une thèse et ne fasse pas le tour de la problématique du rapport de la société au sexe. J’en suis terriblement confus mais flatté que vous ayez pu attendre cela de moi.

                          Cela doit cependant vous arriver souvent, avec les billets d’humeur.

                          Je retiendrai donc dans votre funeste trilogie de départ le seul terme d’« inefficace ». Pour « liberticide et dangereuse », en revanche, je resterai dubitatif.


                        • gem (---.---.117.249) 24 avril 2006 15:20

                          C’est un bel article, utile, mais qui soulève plusieurs remarques

                          * faut pas idéaliser l’ordre moral. Lui aussi est basé sur un déni de réalité en matière sexuelle. En la matière, l’histoire montre un balancement permanent entre deux excès : l’excès de rigeur et excès de libertinages, preuve que l’équilibre n’a jamais été trouvé et n’est sans doute pas possible.

                          * il n’est pas douteux que l’accès et la médiatisation de la pornographie suscite et promeut des comportements abusifs. Reste que la société démontre qu’elle a besoin de sa dose de pornographie et de prostitution. Chacun sait que les hommes (mâles) pensent beaucoup avec et pour leur bite, alors que les femmes vivent plutôt avec et pour leur utérus (je caricature pour simplifier) : ça fait un hiatus qu’il faut bien compenser d’une façon ou d’une autre. Tout le monde ne peut pas être Casanova , ou inversement devenir marin ou homosexuel ou mourir « pour la patrie ».

                          * Il faut reconnaitre l’absence total de solution. Surtout de solution légale. Quant à croire qu’il suffirait de mieux contrôler les choses (et notament l’accès des enfants) pour limiter les excès...

                          Bref : tout cela est bien dommage, mais il faut relativiser.


                          • koz koz 24 avril 2006 15:53

                            Comme vous le dîtes, il y a souvent un mouvement de balancier...

                            Mais qui a appelé de ses voeux un « ordre moral » ? Pas moi. Vous employez un concept dont la capacité disqualifiante a été amplement démontrée. Une fois caractérisée la position que vous soutenez d’« ordre moral », vous voilà globalement assimilé au Maréchal Pétain.

                            Je pense qu’il reste tout de même une marge de manoeuvre entre la société élisabethaine et la maxi-diffusion d’images zoophiles.

                            Je suis d’accord pour reconnaître l’absence de solution légale. Je ne pense pas qu’il suffise d’en appeler à de nouveaux textes pour apporter des solutions à tous les problèmes. En revanche, entre l’inaction et la législation, il y a à mon sens place à une certaine prise de conscience : lorque j’ai écrit mon billet, je pensais me heurter à davantage d’opposition. Ce n’est pas le cas. Et je me demande combien d’entre nous se taisent, sûrs de la même chose, et craintifs, à l’idée de se faire ranger parmi les bigots, comme vient de le faire à mon égard Monsieur Reboul.

                            D’accord aussi pour estimer que la société a besoin de « soupapes ». Je ne suis pas de ceux qui voudraient interdire la prostitution (même s’il ne faut pas voir la prostitution uniquement comme une « soupape », s’agissant aussi de misère sociale et personnelle). Mais pourquoi faut-il que la soupape lâche autant de pression ? Faut-il en venir aux gangs bangs et à la zoophilie pour faire office de soupape ?

                            J’ai bien noté que, sur le fond, vous êtes plutôt d’accord et je pense que nous sommes majoritaires à estimer que le porno est trop diffusé, trop facilement accessible et que ses dérives - présentées en outre comme inéluctables - sont inacceptables. Mais une minorité incapacitante nous impose d’accepter cela comme l’évolution normale de la société...


                          • JYC (---.---.216.106) 24 avril 2006 19:06

                            Je partage à 200% votre position. Certainement parce que, comme vous, j’ai une fille (10ans) et je préfère la guider pour qu’elle trouve le bonheur, y compris sexuel, que de la mettre sur le marché, comme une marchandise.

                            Maintenant, je pense que tous ceux qui veulent nous ringardiser ne sont pas confrontés au problème dans ces termes.

                            Quand il nous disent que cela a exister de tout temps, que ce n’est qu’une évolution dans la forme... il nie une évidence de fond : Avant quand 2 personnes faisaient l’amour, elles ne recherchaient que LEURS PLAISIRS. Aujourd’hui, elles doivent singer ceux qui occultent leur absence de plaisir et leurs douleurs, font tout et n’importe quoi uniquement pour LE PLAISIR DU SPECTATEUR, aussi taré soit-il. Et c’est cette imitation morbide qui devrait devenir la norme pour nos enfants, à qui on n’aurait plus le droit de dire que l’amour existe, que c’est la plus belle chose au monde, que cela permet de se transcender, etc.

                            La pornographie n’a rien à voir avec le plaisir de ceux qui agissent, elle est entièrement orientée et conçue pour le seul plaisir du spectateur.

                            A partir de là, la logique de surenchère est inévitable ( quand on a vu quelquechose une fois, le spectacle suivant du même registre doit obligatoirement aller plus loin ). Comme par ailleurs il s’agit d’inconnus, les pulsions de violence du spectateur domine. Résultat : après les gang-bangs on arrive au viol, puis au meurtres. C’est beaucoup plus parlant quand il s’agit de ses propres enfants.

                            Le deuxième phénomène, c’est que cela tend à devenir la seule définition de la sexualité chez nos enfants. Malgré tout, au nom d’un libéralisme obligatoire, le laisser-aller moral serait la seule règle.

                            Qui peut croire que nous allons rester sans réagir ?

                            Qu’il faudrait choisir entre l’intégrisme religieux et cet abandon total de ce qui nous est le plus cher ?

                            On a le devoir de légiférer. Ne pas le faire serait un crime de non-assistance à jeunesse en danger.


                          • Mathieu2 Mathieu2 24 avril 2006 16:42

                            100% d’accord avec l’article.

                            Koz : « à titre personnel, j’en ai un peu ma claque de voir les kiosques à journaux saturés d’affiches suggestives (pour le moins), et de DVD pornos pas si inaccessibles que ça. Marre - mais peut-être est-ce la crise de la presse - que ce soit en permanence le cul que l’on affiche le plus... »

                            100% d’accord là aussi. Il y a un climat général de pronographie, particulièrement en France. Dans la plupart des autres pays industrialisés par exemple, on n’affiche pas d’images pornos sur les kiosques à journaux.

                            « -au même titre, je n’accepte pas le seul argument de la liberté des adultes consentants. Il y a des comportements qui ne méritent pas une réponse légale mais qui ne doivent pas pour autant dicter la norme d’une société. »

                            La zoophilie devrait être interdite (c’est une perversion). C’est dégradant pour l’être humain et c’est généralement une atteinte à l’intégrité de l’animal. En tolérant ce genre de pratique, on permet une fuite en avant vers toujours plus de violence, de déshumanisation et de rabaissement. Le sado-masochisme devrait être surveillé ou interdit, c’est une perversion pour le sadique et le maso en plus d’une impasse dans son désespoir psychologique. La pédophilie reste la dernière pratique non tolérée et punie, mais il y a régulièrement des tentatives d’assouplissement de la part de ses partisans.

                            Extrait de l’article « L’attention » : Qui sont les actrices pornos ? « Réponse d’un producteur de porno suédois* : « Ce sont très souvent d’anciennes victimes de viols ou d’inceste dans l’enfance. » Et puis, après un temps : « Bien sûr, dans ces conditions, on peut se demander si elles choisissent ce métier librement ». »

                            Tout est dit. L’industrie pornographique et la prostitution sont l’esclavagisme des pays riches.


                            • Hakim I. (---.---.29.75) 24 avril 2006 18:01

                              100% d’accord... mais bon, moi faut pas que je le dise trop fort. Avec mon nom, on pourrait me placer dans la case islamiste-qui-veut-mettre-les-femmes-sous-une-burka ...


                              • koz koz 24 avril 2006 18:33

                                ... ou de considérer qu’un peut-être musulman (tu ne l’es peut-être pas) peut aussi être animé par le respect de la femme...


                              • Hakim I. (---.---.29.83) 24 avril 2006 18:37

                                Chut ! je le suis mais faut pas le dire ! On m’accuserait de double discours ! ;)


                              • Steph (---.---.104.54) 24 avril 2006 20:58

                                Ce que vous dites confirme ce que j’ai pu apercevoir ces derniers temps de la sexualité des jeunes. Une sexualité où une jeune fille de 14 ans, qui sort pour la première fois avec un garçon, demande à sa mère si les préliminaires, c’est-à-dire la félation, est quelque chose qu’elle peut pratiquer. Dans le bahut où je travaille, qui est un lycée « tout ce qu’il y a de plus normal », j’ai découvert que les jeunes pratiquaient une sexualité de « film porno », et comme vous le signaler très justement dans votre article, personne n’ose plus rien dire de peur de passer pour rétrograde ou pour un soldat de l’ordre moral. On parle au jeunes des implications physiques de la sexualité, mais on oublie de les sensibiliser aux dimensions psychiques et morales. Quelle image d’eux-mêmes auront ces jeunes qui auront été traités comme des objets au sein d’une relation sexuelle ? Nous prétendons aimer les jeunes, mais au fond, je suis convaincue que nous les avons abandonné.


                                • koz koz 25 avril 2006 08:16

                                  Merci de ce commentaire, ancré dans le réel.


                                • herbe (---.---.11.69) 24 avril 2006 21:46

                                  Article essentiel ! Il faut lire le lien en fin d’article pour comprendre le phénomène dans la crudité la plus terrible.

                                  J’ai bien compris que la position de l’auteur n’est pas celle du puritanisme (qui c’est une évidence rappelée par S reboul, alimente le pôle opposé)

                                  Ici nous savons et réalisons (c’est aussi la raison du coeur !) qu’il ne s’agit pas « d’échange et de partage de plaisirs entre des adultes consentants » qui serait un idéal ( http://www.peripheries.net/f-jafo.htm ) mais bien de prédation en synergie avec un système économique qui en ce moment semble favoriser toutes les formes de prédations...


                                  • koz koz 25 avril 2006 08:17

                                    « J’ai bien compris que la position de l’auteur n’est pas celle du puritanisme »

                                    Cool, quelqu’un l’a compris et le dit !!!

                                    Ce qui m’agace, c’est de devoir protester du fait que « j’aime le cul » pour avoir le droit de dire le reste.

                                    Certains me semblent confondre la sexualité et la pornographie.


                                  • herbe (---.---.11.69) 24 avril 2006 22:02

                                    je remet le lien signalé en fin d’article, il n’est pas assez visible (http://www.lattention.com/article.asp?ArtID=9&lk=sexe ) ceux à qui il a echappé devrait le lire...

                                    extrait : « Voilà pourquoi, il est devenu non seulement stupide mais criminel de faire du débat sur la pornographie un débat « d’idées », où les défenseurs de la censure s’opposent aux soi-disant libres-penseurs »

                                    S Reboul l’a t-il lu ?


                                    • Eric Mainville (---.---.4.228) 24 avril 2006 22:05

                                      L’article de l’Express, vous le dites bien, n’avait rien d’original.

                                      Protéger ses enfants en les empêchant de voir du porno me semble être une bonne chose. Mais, après 16 ans, on ne peut plus les tenir !

                                      Le porno, c’est une sorte de méditation sur le corps. Enfin, à mon avis...


                                      • koz koz 25 avril 2006 08:19

                                        Prendre du recul, c’est bien. Arriver à voir dans le porno une méditation sur le corps est une performance. Tout dépend dans quel sens vous entraîne cette méditation.


                                      • calingyou (---.---.30.22) 28 avril 2006 13:23

                                        Vachement subtil comme commentaire, celui de la méditation sur le corps ! Moi, ça me dirait de méditer sur le corps de ta femme en la filmant sur toutes les coutures pour la montrer à qui veut la voir... sur internet par exemple ! Qu’est-ce que tu en penses ?

                                        Il faut parfois le lire « en vrai » pour le croire !

                                        Il faut arrêter de se voiler la face. C’est assez clair que le porno n’a pour but QUE de faire du pognon ! Que le porno EST une drogue au même titre que le jeu, l’alcool ou la cocaïne ! Et les réseaux mafieux exploitant le porno et les filles qui « prennent leur pied avec deux mains dans le sexe » sont les mêmes que ceux qui exploitent les jeunes à la sortie de l’école pour leur vendre de la drogue !

                                        Il faut vraiment être très bête et/ou très naïfs, ou pourri pour ne pas s’en rendre compte !

                                        A partir de là, encourager le porno revient à encourager dans une très large mesure l’exploitation d’êtres humains !

                                        Point à la ligne !

                                        Alors oui, c’est légal pour les personnes majeures et consentantes, mais ça reste quand même un bizness bien juteux (si je peux me permettre l’expresssion) et venir parler de « méditation sur le corps » ou d’art... laissez-moi rire !


                                      • hifi (---.---.11.10) 24 avril 2006 22:10

                                        @sylvain reboul

                                        « ...en distinguant la pornographie de l’érotisme. » écrivez-vous.

                                        C’est là justement où vous semblez déconnecté de la réalité,comme l’écrit très justement un des forumeurs.On voit bien à travers vos propos que votre inspiration est purement livresque ou philosophale.

                                        Les jeunes sont persuadés que la sexualité repose sur 2 mécanismes :

                                        1/ l’aspect technique et théorique dispensé dans les collèges sous la forme de cours sur les organes et la reproduction,

                                        2/ l’aspect pratique dispensé avec les films X de Canal +, ou DVD passés sous le manteau, qu’1 ado sur 3 de - de 15 ans a déjà visionné.

                                        L’érotisme ??? Ils en ignorent le sens,quand bien même ils l’auraient déjà entendu ! C’est peut-être le Kamasutra pour eux,parce que ça sonne exotique et c’est coloré,c’est tout !

                                        M.REBOUL,pourriez-vous me dire à quel moment de leur vie d’ado,on les sensibilise à l’érotisme ?

                                        Et qui les sensibilise à l’érotisme ???

                                        RONSARD n’est plus enseigné depuis belle lurette dans les écoles...


                                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 avril 2006 17:37

                                          « RONSARD n’est plus enseigné depuis belle lurette dans les écoles.. »

                                          C’est présisément ce que je regrette et c’est l’absence de cette dimension éducative de la sexualité qui me semble rendre l’article de notre ami trop moralisant au mauvais sens (négatif) du mot.


                                        • koz koz 25 avril 2006 18:47

                                          Admettrez-vous que j’ai souhaité exprimer mon ras-le-bol, et non établir un programme d’action ?


                                        • (---.---.2.20) 24 avril 2006 23:03

                                          Je ne peux que m’opposer a ce genre d’article. Quand je vois a la tele une ou deux nanas a peine nues et que l’ecran est muni de la mention « interdit aux moins de 16 ans », je m’indigne. Il n’est pas sain de cacher aux jeunes ce qu’est que la sexualite.

                                          Certes, il n’est pas bon de tout mélanger. Certaines images ne devraient pas etre vues par les enfants, et il est de notre devoir de les en proteger. Mais de grace, arretons de vouloir former des jeunes ignares qui decouvrent une des parties les plus importantes de la vie bien trop tard. Montrons a nos enfants ce que c’est que faire l’amour !

                                          Il faut arreter de penser que c’est malsain, vive la sexualite, et parlons en a nos enfants ! C’est quand meme la que la vie commence, et puis c’est plus marrant que le chomage. Il n’est surement pas sain de montrer du scato sado maso humiliant aux enfants, mais il n’est pas plus sain de leur cacher, ni de leur faire croire que le sexe, c’est mal. Ne l’oublions pas.


                                          • Jojo (---.---.129.76) 24 avril 2006 23:10

                                            Surtout que quand on a rien à faire...


                                          • Scipion (---.---.59.4) 25 avril 2006 06:57

                                            « Montrons a nos enfants ce que c’est que faire l’amour ! »

                                            Au cas par cas, c’est de l’exhibitionnisme ou de l’inceste... Et, dans tous les cas, c’est ainsi que commence le discours des pédophiles qui cherchent à justifier leur perversion...


                                          • Bob (---.---.76.255) 25 avril 2006 08:12

                                            « Montrons a nos enfants ce que c’est que faire l’amour ! »

                                            « faire l’amour » ..., cette expression sous-entend une part humaine, sentimentale, qui n’est sans doutes pas exprimée dans un film X ou une fille se fait mettre par 3 mecs à la queue-leu-leu (pour ne citer qu’un cas « soft »)... si vous voulez expliquer aux jeunes ce que c’est que la sexualité faites-le de A à Z, pas seulement en leur faisant croire que le sexe c’est juste « ça »...

                                            Ensuite vous dites que vous voyez à la télé des filles à poil où on met « interdit aux - de 16 »... ben je sais pas mais dans pas mal de pubs on voit des filles à poil se trémousser dans des positions de + en + explicites, et j’ai jamais vu une quelcoonque mise en garde :).

                                            Attention car quand on dit « enfant » on parle pas forcément des ados en âge de se poser la question, mais aussi des plus jeunes même pas puberts...

                                            Passe-t-on pour un réac quand on pense qu’il y a un age pour tout ?


                                          • koz koz 25 avril 2006 08:22

                                            Vous avez l’indignation trop rapide. Il ne s’agit pas de « une ou deux nanas à peine nues » et je réucse le fait que la pornographie, d’autant plus dans ses déviances actuelles, montre aux jeunes « la sexualité ».

                                            Le porno a certes toujours existé (pas avec la même diffusion) et existera toujours, mais on aimerait que les jeunes puissent avoir une éducation sexuelle progressive, qui pose les bases du respect de l’autre, et qu’avant d’être confrontés au porno, ils en passent au moins par l’érotique. Rien n’est moins sûr aujourd’hui.


                                          • (---.---.2.20) 24 avril 2006 23:46

                                            Meme quand on a quelque chose a faire, des fois, c’est mieux...


                                            • Hikaru (---.---.110.85) 25 avril 2006 00:06

                                              Perso, je ne peux ni m’opposer à l’article ni plus l’approuver, n’ayant pas compris ce qu’il propose après l’avoir lu plusieurs fois. Il dénonce, ça oui. La pornographie « hardcore » en tous genre est de plus en plus facilement accessible aux enfants : ça paraît indéniable. Ca a une mauvaise influence sur leur conception de la sexualité : déjà là, si cela semble de bon sens, ce n’est pas particulièrement étayé - les jeunes ont-ils réellement des comportement si différents ? y a-t-il vraiment plus de « tournantes » maintenant que de viols collectifs avant ? Ou est-ce juste un « les jeunes de maintenant is ne respectent plus rien et d’ailleurs c’était mieux avant » comme on en entend depuis que l’homme a appris à parler ?

                                              Mais alors on fait quoi ? Koz ne prône pas franchement la prohibition, mais s’élève dans ses commentaires contre ceux qui la condamnent.

                                              A mon humble avis, prohibition et censure sont voués à l’échec. Les films pornos violents, zoophiles ou je ne sais quoi sont sortis, ils ne rentreront jamais dans leur boite. Cela va être de plus en plus simple pour un gosse de 10 ans de s’en procurer, ça on peut soit l’accepter soit réclamer la fermeture d’internet, l’interdiction des ordinateurs, des lecteurs dvd et des téléviseurs. Des mesures plus modérées sont vouées à l’échec. Les jeunes veulent voir du cul, ça a toujours été une demande forte de la jeunesse, rien de nouveau à ça. Et ils y arriveront, que leurs parents le veuillent ou non.

                                              Alors si la sexualité présentée par l’industrie du X est jugée perverse et violente, pourquoi ne pas la contrer en proposant volontairement aux jeunes des films érotiques respectueux, classiques et non violents ? Cela éviterait qu’ils ressentent le besoin de se tourner vers le porno pour se faire une culture. Ou au moins si ils le faisaient ils auraient vu autre chose.

                                              Hélas vu le courage que cela demanderait aux parents, il est à parier que l’état de fait actuel perdure, avec peut-être de vaines tentatives de censure et des plaintes toujours renouvelées sur les jeunes qui ne respectent plus rien.


                                              • Hikaru (---.---.110.85) 25 avril 2006 00:20

                                                A part ça,

                                                @Scipion : Vous ai-je bien compris ? d’après vous sodomie ou fellation ne peuvent être faits avec amour et respect c’est ça ? Remarquez ça ne m’étonne pas tellement.

                                                @Mathieu2 : « Le sado-masochisme devrait être surveillé ou interdit » Interdire à quelqu’un d’assouvir ses désirs sexuels, quels qu’ils soient, est extrèmement cruel. Cela ne peut se justifier que si la personne en face n’est pas consentante (évidemment), ou faible (enfant, simplet). Ce que vous prônez est sadique et pervers. Et vous ne demandez pas leur consentement à ceux que vous voulez soumettre à vos désirs sadiques de contrôle sexuel, vous.


                                              • Scipion (---.---.59.4) 25 avril 2006 07:55

                                                « ...d’après vous sodomie ou fellation ne peuvent être faits avec amour et respect c’est ça ? »

                                                Ecoutez, vous faites ce que vous voulez avec ce que vous voulez et avec ce que vous voulez, et laissez-moi rire !

                                                Que ne peut-on faire avec amour et respect ? On peut bouffer de la merde, ça se fait. On peut aussi torturer son ou sa partenaire, s’il (elle) est authentiquement masochiste, ça se fait aussi...

                                                On peut aussi être pédophile. A chaque fois qu’un pédophile accepte de témoigner, il dit son amour et son respect des enfants. Par conséquent, les feintes de langage des tordus cherchant à justifier leurs torduteries sont archi-connues.

                                                Notez bien que je ne crois pas que vous soyiez dans ce cas-là. Vous me donnez l’impression, et neuromancer avec vous, de parler avec le sérieux des ados qui se prennent au sérieux, en jubilant in petto : « Ca, c’est adulte comme façon de penser, et de dire ce qu’on pense... »


                                              • koz koz 25 avril 2006 08:28

                                                Si ceux qui condamnent la prohibition m’exaspèrent, c’est qu’au nom de la condamnation de la prohibition, ils en viendraient à tout montrer. Je ne suis pourtant par certains que le fait de prohiber les scènes de sodomie par des animaux soit de nature à accroître l’envie de franchir l’interdit.

                                                Et puis, j’ai le sentiment que l’on fonctionne dans une logique de marché, une logique bien marketing : il s’agit de créer le besoin. Non qu’il pré-existe. Mais une fois que fournie l’offre, qu’une demande se crée (ex nihilo), on nous explique benoîtement que, c’est bien la preuve qu’il y avait demande.

                                                Ce que je souhaiterais, davantage qu’une législation, c’est qu’il y ait une vraie prise de conscience : prise de conscience de la réalité du porno (cf l’article de l’Attention), prise de conscience de l’exposition des jeunes et des dégâts causés.

                                                Maintenant, si l’on devait prohiber des DVD zoophiles, voyez-vous, ça ne me défriserait pas plus que ça.


                                              • Thirqual (---.---.132.96) 25 avril 2006 04:46

                                                Je souhaite à koz de ne jamais rentrer dans une librairie au Japon. Ou dans une boutique de location de vidéo. C’est assez édifiant, complètement à portée de vue, sur une surface de rayonnage proprement ahurissante... et vu les sujets abordés en couverture, on se demande comment évoluent les esprits des jeunes japonais qui voient ça chaque fois qu’ils vont acheter leurs bédés.

                                                Pour éduquer les jeunes à la différence entre érotisme et pornographie... vous connaissez beaucoup de parents qui seraient capable de le faire ?

                                                A moins de laisser à disposition dans la bibliothèque familiale ce qu’il faut et d’avoir le courage d’en discuter avec son enfant (pour ça faut-il encore qu’il prenne du plaisir à lire et à se cultiver autrement que devant un écran).

                                                Pour ce qui est des diverses « perversions », mon avis est simple : dans la sphère du privé entre deux adultes consentants et qui savent ce qu’ils font, ça ne regarde qu’eux.


                                                • koz koz 25 avril 2006 08:29

                                                  A votre avis, lorsque la scène est tournée et diffusée en DVD, on sort ou pas de la sphère privée ?


                                                • Thirqual (---.---.132.96) 25 avril 2006 09:00

                                                  Je n’ai pas parlé de ça, menfin si vous désirez mener la discussion sur ce point... oui pour moi ça sort du cercle privé, puisqu’il s’agit là d’une représentation, d’une mise en scène et, à moins d’avoir affaire à des exhibitionnistes, avant tout un moyen de gagner de l’argent et non d’échanger plaisir et plus si affinités (pour rester simple).

                                                  Je ne condamne pas pour autant tournage et diffusion en règle générale, et j’ai du mal à comprendre où vous voulez en venir. Pour ceux qui vont regarder ces productions (ou produits ? bah...) pour leur plaisir, on revient dans le cercle privé, pour ceux qui tournent ces scènes... quand on lit ceci http://www.lattention.com/article.asp?ArtID=9&lk=sexe, on ne peut que se sentir très mal et demander que ça cesse, qu’on arrête d’abuser de ces femmes réduites à des corps pour les besoins de certains. Mais pour elles, pas pour protéger notre « morale ».

                                                  Je remarque aussi que dans mon commentaire précédent j’ai été méchamment sectaire envers les personnes préférant être plus que deux, comme quoi on est jamais vraiment objectif.


                                                • koz koz 25 avril 2006 09:58

                                                  Une autre petite chose qui me revient en tête, à propos du japon... Peut-être y êtes-vous et pourrez-vous nous confirmer ce qu’il en est. Mais je pense aussi que je serais un peu dubitatif devant l’attrait des japonais pour les collégiennes, comme pour les trafics de leurs petites culottes. Et peut-être irais-je jusqu’à me demander s’il s’agit bien là d’une sexualité sereine et épanouie.


                                                • Thirqual (---.---.15.86) 25 avril 2006 12:15

                                                  Au Japon il est parfaitement légal de vendre des magazines avec des adolescents en petite tenue genre maillot de bain.

                                                  Les « idoles » sont souvent choisies pour leur physique de femme-enfant, tiens d’ailleurs on commence à y venir en France.

                                                  Il y a de graves problèmes de prostitution de lycéennes.

                                                  Une part importante de la production de dessins pornographiques met en scène des adolescents. Ce qui est tout à fait légal aussi pourvu que la censure légale (petit trait noir sur les sexes, qui tend à se réduire autant que faire se peut) soit présente.

                                                  Alors je ne suis pas plus surpris que ça par de telles rumeurs, même si je n’en ai pas eu de confirmation.

                                                  Pour ce qui est de vivre sereinement, au Japon dans le pays du « taper sur le clou qui dépasse », les problèmes ne s’arrêtent pas à la sexualité. Voir les problèmes sociaux actuels, les brimades scolaires, le nombre de suicidés... à trop vouloir serrer la vis il arrive que ça pète.


                                                • Scipion (---.---.59.4) 25 avril 2006 07:57

                                                  « ...d’après vous sodomie ou fellation ne peuvent être faits avec amour et respect c’est ça ? »

                                                  Ecoutez, vous faites ce que vous voulez avec ce que vous voulez et avec ce que vous voulez, et laissez-moi rire !

                                                  Que ne peut-on faire avec amour et respect ? On peut bouffer de la merde, ça se fait. On peut aussi torturer son ou sa partenaire, s’il (elle) est authentiquement masochiste, ça se fait aussi...

                                                  On peut aussi être pédophile. A chaque fois qu’un pédophile accepte de témoigner, il dit son amour et son respect des enfants. Par conséquent, les feintes de langage des tordus cherchant à justifier leurs torduteries sont archi-connues.

                                                  Notez bien que je ne crois pas que vous soyiez dans ce cas-là. Vous me donnez l’impression, et neuromancer avec vous, de parler avec le sérieux des ados qui se prennent au sérieux, en jubilant in petto : « Ca, c’est adulte comme façon de penser, et de dire ce qu’on pense... »


                                                  • Hikaru (---.---.194.249) 25 avril 2006 12:52

                                                    Riez Scipion, je n’ai jamais prétendu vous l’interdire.

                                                    Je voulais juste savoir, par sincère curiosité, si vous rangiez la pratique de la fellation (et, aurais-je dû aussi demander, du cunnilingus) dans la même catégorie que la zoophilie, la scatophilie ou la pédophilie.

                                                    Il semble effectivement que vous ne fassiez pas bien la différence entre une justification dégoûtante de la pédophilie et un 69 entre adultes.


                                                  • Hikaru (---.---.194.249) 25 avril 2006 12:38

                                                    Koz,

                                                    Ce que je souhaiterais, davantage qu’une législation, c’est qu’il y ait une vraie prise de conscience : prise de conscience de la réalité du porno (cf l’article de l’Attention), prise de conscience de l’exposition des jeunes et des dégâts causés.

                                                    Mon opinion personnelle est que l’objectif de prise de conscience est atteint pour les tendances extrèmes du porno et l’exposition des jeunes (votre article) et pour les conditions de travail des actrices (l’Attention).

                                                    Par contre je reste plus dubitatif sur les « dégâts causés » (côté jeunes, côté actrices je crois que c’est clair). J’ai toujours le sentiment qu’on n’a rien de tangible mais des impressions, « ça doit forcément leur donner de mauvaises idées » et « les jeunes de maintenant ne savent plus ce qu’est l’amour ».


                                                    • Scipion (---.---.59.4) 25 avril 2006 21:53

                                                      « Je voulais juste savoir, par sincère curiosité, si vous rangiez la pratique de la fellation (et, aurais-je dû aussi demander, du cunnilingus) dans la même catégorie que la zoophilie, la scatophilie ou la pédophilie. »

                                                      Oh, moi, il y a belle lurette que je ne range plus rien... En matière de sexe, il y a le normal, qui est l’acte reproducteur entre adultes biologiquement complémentaires, et toutes sortes de fantaisies, plus ou moins grotesques, plus ou moins tordues, plus ou moins répugnantes, plus ou moins criminelles, que nous les humains - moi compris, même si je m’inscris plutôt parmi les « moins » - mettons autour...

                                                      Et auxquelles il serait sain de ne faire aucune publicité, d’aucune sorte...


                                                      • Danisnoop (---.---.195.17) 25 avril 2006 22:25

                                                        « toutes sortes de fantaisies, plus ou moins grotesques, plus ou moins tordues, plus ou moins répugnantes, plus ou moins criminelles »

                                                        pourquoi ne pas préférer plutôt dire « plus ou moins étranges, plus ou moins étonnantes, plus ou moins haletantes, plus ou moins jouissives »... rien que les termes que vous choisissez trahissent votre véritable perception de la chose Scipion... de toute façon lorsqu’on préfère considérer celà que comme étant « normal » uniquement si « acte reproducteur entre adultes biologiquement complémentaires », on comprends déjà tout l’effort que vous faites pour ne pas vomir l’homosexualité notamment et tout ce qui n’est pas « reproducteur » en général (fellation, cunilingus, sodomie que sais-je encore... ah oui, et les caresses aussi, ce n’est pas très « reproducteur » les caresses). Bref on se demande si on doit vous admirer pour l’effort que vous faites sur vous-même ou si on doit s’inquiéter de vos notions de « normalité ».

                                                        La question ne restera pas bien longtemps en suspens je pense ^^


                                                      • Neuromancer (---.---.140.52) 4 mai 2006 18:25

                                                        @Scipion « En matière de sexe, il y a le normal, qui est l’acte reproducteur entre adultes biologiquement complémentaires »

                                                        Petit rappel des faits : chez les êtres humains, et à la profonde différence des animaux, la sexualité va bien au delà de l’acte reproducteur. Les humains font l’amour avec une fréquence incroyable, comparé aux autres animaux. Ils ont d’ailleurs un érotisme extrêmement riche, diversifié. Bref, les êtres humains aiment faire l’amour de façon anormale depuis la nuit des temps.

                                                        C’est particulièrment clair dans le fait que la position normale de reproduction de deux primates, la levrette, n’est pas la position la plus pratiquée chez les humains. Dès lors, tout autre pratique que la levrette est donc « anormale » (revoyez la guerre du feu, tiens).

                                                        Les indous ont même écrit le kama-sutra, bible de l’amour, célèbre pour son recueil de positions. Bref, ils ont voulu se rappeller de toutes les choses incroyables, anormales, et jouissives, qu’ils avaient inventé...


                                                      • Scipion (---.---.59.4) 25 avril 2006 23:03

                                                        «  »plus ou moins étranges, plus ou moins étonnantes, plus ou moins haletantes, plus ou moins jouissives« ... »

                                                        Vous devez être spectaculaire dans un plumard, vous smiley)

                                                        Cela dit, il s’agissait de faire un classement. Et je ne me vois pas classer, dans un ordre quelconque, en termes d’étrangeté, de surprise, de halètement ou de jouissivité, le fait, pour une dame, de se faire faire minette par un bichon maltais, de s’envoyer un doberman en levrette et de sucer un barzoï.

                                                        Pas plus que le fait, pour un homme, de s’enfiler une batte de base-ball, une canette de Kronenbourg ou une bouteille de Piper-Heidsieck !

                                                        Je laisse ce genre de spéculations à ceux que ça captive...


                                                        • DaniSnoop (---.---.195.17) 26 avril 2006 01:53

                                                          « En matière de sexe, il y a le normal, qui est l’acte reproducteur entre adultes biologiquement complémentaires »

                                                          Je laisserais bien ça à ceux que les bibles et autres niaiseries « fondatrices » captivent, mais il se trouve que c’est ce genre de discours débiles qui font que des homos se font caillasser ou bruler car « biologiquement non complémentaires » (et c’est clair que c’est pas de ne pas être « reproductibles » qu’on leur reproche là au contraire), le même genre de conneries qui font que des médecins se font descendre au nom d’un « droit à la vie » qui ne respecte pas le droit de la vie de la mère bien vivante elle mais qui préfèrent spéculer sur la notion de « vie en devenir »...

                                                          Bref je n’ai aucune prétention au « plumard » comme vous dites si joliment, par contre j’estime que vos mots choisis ne sont pas choisis innocemment mais bien qu’ils sont choisis pour distiller la haine de la vie vivante au profit de théories nauséabondes voulant nous imposer comment nous « accoupler ».

                                                          Beurk.

                                                          Quand au « normal », sachez messire que dans la nature vous trouverez aussi bien de l’homosexualité que de la « zoophilie »... pour ma part j’ai déjà vu un chien (bon un caniche faut avouer huhuhu) se « faire » un chat (et il était consentant le con, aucun gout ces matous décidément ^^)...

                                                          Bref je vous serai gré de garder votre normalité avec vous, éventuellement de la partager avec la personne qui voudra bien ne servir que de receptacle à votre « reproductivité » et de nous épargner vos commentaires et votre terminologie sortis tout droit de la froide tombe d’un Jesus depuis bien longtemps réduits à moins que cendres...

                                                          Bonne nuit ^^


                                                        • Scipion (---.---.16.129) 26 avril 2006 07:29

                                                          Calmez-vous, Danisnoop. Personne, et surtout pas moi, ne vous interdit de vous taper un chat. Si vous avec un organe adapté à la taille des siens smiley)

                                                          Je ne vous enverrai jamais au bûcher pour ça. Et même pas chez les dingues ! On ne saurait être plus large d’idées, je crois... smiley)


                                                          • Eric (---.---.3.29) 28 avril 2006 23:55

                                                            Pourquoi une telle violence ?


                                                            • Scipion (---.---.40.15) 1er mai 2006 09:10

                                                              On leur avait dit qu’il fallait pas entrer en matière sur l’union homosexuelle, qu’il ne fallait pas ouvrir la porte à des formes de mariage bis, que cela déboucherait sur toutes les dérives... Ils nous avaient ri aux nez, les « progressistes »... Ils avaient tort, comme toujours, les zinzintellectuels...

                                                              Les Pays-Bas - nation pourrie parmi les nations pourries - vient de franchir le pas, en pacsant un « couple » formé d’un homme et deux femmes, c’est-à-dire en officialisant la polygamie...

                                                              C’est bien évidemment une avancée considérable que toute la smala homophile et « progressiste », des cocasses Chiennes de garde aux ténébreux Apollons de pissotières cuircloutés, en passant par le délicieux Delanoë et le délicat Romero, va applaudir à grands cris.

                                                              Et elle pourra joindre ses alleluja à ceux des mahométans... Parce qu’on voit mal les gouvernants de la France, de quelque couleur qu’ils soient, refuser aux musulmans, ce que d’autres accordent à ces invertis que l’Islam radical enterre vivants sous une benne de tout venant... Une bien sale façon de mourir...


                                                              • Kelsaltan (---.---.178.45) 1er mai 2006 09:39

                                                                Sans souscrire à votre « analyse », j’aurais trouvé l’information préoccupante si j’avais pu la corroborer avec d’autres sources. Malgré quelques recherches, je ne l’ai retrouvé nulle part. D’où la tenez-vous ?


                                                              • Scipion (---.---.40.15) 1er mai 2006 10:55

                                                                « Sans souscrire à votre »analyse"...

                                                                Comme je ne suis de toute façon pas à la recherche de souscripteurs, je ne vous en veux pas du tout... smiley)

                                                                "...j’aurais trouvé l’information préoccupante...

                                                                Je ne vous le fais pas dire, encore que je prenne délibérément le parti d’en rire...

                                                                « ...si j’avais pu la corroborer avec d’autres sources... »

                                                                On dirait que l’étouffoir fonctionne à plein régime. Pas étonnant, « ils » vont essayer de refiler la polygamie au bon peuple, comme ils ont fait de l’homoparentalité, en commençant par des doses homéopatiques, jusqu’à ce que le bon peuple hausse les épaules, mi-résigné mi-rigolard : - Bof, après tout, si ça leur fait plaisir...

                                                                « Malgré quelques recherches, je ne l’ai retrouvé nulle part. »

                                                                C’est bien ce que je dis : autocensure militante !

                                                                D’où la tenez-vous ?

                                                                De l’émission Mise au point, de la Télévision suisse romande, dans la home page - www.tsr.ch -, se reporter au menu déroulant : « Visionnez les émissions » et cliquer sur « Mise au point », puis sur « Mariage à trois » :

                                                                C’est l’histoire d’un coup de foudre entre un couple marié et une femme. Un triangle parfait : madame aime madame, monsieur aime chacune des madames... En Hollande, où les mœurs évoluent plus vite qu’ailleurs, ce ménage à trois a pu officialiser sa relation en se pacsant. Les trois tourtereaux nous ont reçu dans leur salon. (Citation copiée-collée).


                                                              • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 5 mai 2006 06:15

                                                                Libération n’ « instrumentalise » pas un handicapé pour parler de cul, cet handicapé vit d’un site de cul. Ce n’est pas Libération qui l’invente.


                                                                • koz koz 5 mai 2006 07:51

                                                                  Pas d’accord avec vous. Normal, puisque j’ai écrit l’inverse. 90% du propos consiste à décrire complaisamment les tendances du porno hard, sans que le fait que Pidoux soit aveugle n’ait une quelconque influence sur l’article, alors même que l’entame laisse croire qu’ils sont allés voir comment un aveugle peut réussir dans un métier visuel. C’est en cela que je trouve qu’il y a instrumentalisation - certes consentie de la part de Pidoux, qui doit y trouver son compte. Avec la figure du gentil aveugle, celui que l’on aide à traverser, la zoo-scatologie passe mieux.

                                                                  Et je trouve pitoyable que, sous couvert d’un enjeu sérieux, qui est l’insertion des handicapés, Libé nous balance un reportage voyeur.


                                                                • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 5 mai 2006 10:14

                                                                  Je n’ai pas lu le papier de Libé et votre argumentation se tient bien.


                                                                • Scipion (---.---.59.229) 5 mai 2006 06:57

                                                                  La légalisation de la polygamie n’inspire rien à un démocrate sexo-égalitaire de modèle rabique, comme l’ami Bonnet...

                                                                  Je n’ai jamais cru aux complots qui, après avoir bercé l’extrême droite, font désormais reluire la gauche alternative. Tout simplement, parce que s’il y a des convergences dans l’action comme dans la médiatisation, c’est que, chacun à sa place, sait très exactement ce qu’il doit faire...

                                                                  Ainsi, l’ami Bonnet sait qu’il serait malvenu d’insister sur le fait que la diversification des mariages ne s’arrête pas à celui des fiottes, qui n’est qu’une étape sur la voie des progrès... de la décadence. Et du n’importe quoi, disons-le tout net...


                                                                  • Olivier Bonnet (---.---.81.183) 5 mai 2006 07:10

                                                                    « Démocrate sexo-égalitaire de modèle rabique » ? Je ne sais pas du tout ce que ça veut dire, mais j’adore !

                                                                    En fait, cher Scipion, je n’ai absolument rien compris à ce que vous avez écrit. Surtout si ça fait référence à ma remarque concernant la présumée instrumentalisation.


                                                                  • Scipion (---.---.59.229) 5 mai 2006 08:28

                                                                    Ecoutez, mon bon Bonnet, Dubo..., Dubon... ouais, bon :o((

                                                                    Je publie ce qui est pratiquement un scoop pour la France, l’officialisation de la polygamie* dans un pays de notre Vieux Monde de civilisation chrétienne et je constate, par votre intervention, plus ou moins dilatoire, que cette phénoménale innovation ne suggère rien à un observateur aussi sagace que vous des mouvements de la société et aussi attentif à la cause des femmes...

                                                                    Ce serait pour le moins surprenant, si on ne se rendait compte de ce que ce « progrès » à, actuellement, de gênant pour les « progressistes ». En ouvrant la porte à la revendication musulmane, il risque de fermer la porte à la revendication homosexuelle...

                                                                    * Je ne crois pas à la polyandrie, sauf pour des femmes friquées, parce que les mecs ne voudront jamais se mettre à plusieurs, pour partager la même migraineuse...


                                                                  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 5 mai 2006 10:13

                                                                    Je confesse, non sans honte, ne pas être au courant : la polygamie, autorisée ? Dites-nous en plus, nous piaffons !


                                                                  • Scipion (---.---.188.209) 6 mai 2006 11:24

                                                                    On n’arrête pas le progrès, même si ce n’en est pas vraiment un...

                                                                    A une époque où les enseignants ambitionnent d’apprendre de leurs élèves, ce n’est pas stupéfiant de découvrir que les journalistes attendent désormais leur information de leurs lecteurs...

                                                                    Sans être Mathusalem, j’ai connu les ultimes balbutiements de temps où c’était l’inverse qui prévalait, aussi bien en ce qui concernait les instit’s que les publicistes...


                                                                    • Jojo (---.---.140.179) 6 mai 2006 12:03

                                                                      Scipion est polycyne.


                                                                    • claude (---.---.142.206) 13 mai 2006 22:36

                                                                      s’exprimer c’est bien mais il devient urgent d’agir ;

                                                                      concrètement, puisqu’un internaute dénonce le laisser-aller permanent de notre gouvernement et le gâchis que l’on fait de nos enfants, ce en quoi je suis tout à fait d’accord, peut-on imaginer une action, une pétition à déposer auprès des instances responsables ?... moi je signe tout de suite

                                                                      Ce type de combat ne fait pas partie de leurs priorités, c’est à nous de leur faire connaître notre ras-le-bol et notre désir qu’un stop soit mis sur la route des dérives


                                                                      • koz koz 13 mai 2006 23:22

                                                                        Vous avez probablement raison, claude. J’y ai songé. Je n’aurais probablement pas dû me contenter d’y songer. Rien n’est perdu, toutefois.


                                                                      • Forest Ent Forest Ent 26 mai 2006 14:51

                                                                        Cet article m’a rappelé le « meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, qui décrit une société qui accepte son triste destin de manipulations génétiques grâce aux drogues et au sexe. Et un peu le « panem et circenses ». Eros et Thanatos restent les grands moteurs de la psyché humaine, et il est logique d’aller les titiller pour gagner des sous. Je n’ai malheureusement pas de chiffres là-dessus, mais la pornographie a toujours été un des premiers moteurs de la technologie de l’information : internet, minitel, photographie...


                                                                        • Gilbert (---.---.118.191) 29 mars 2007 00:39

                                                                          Qu’est-ce qu’il y a de mal dans la pornographie ? Apres tout, on regarde un film comique pour rire, un film d’horreur pour avoir peur, alors dans ce cas, pourquoi ne pas regarder un film pornographique pour le plaisir sexuel ? La pornographie donne une image fausse de la sexualité, certes, mais les fims policiers ne donnent-ils pas eux aussi une image fausse de la police ? Ce n’est que de la fiction. Pourquoi l’interdire aux jeunes ? c’est ce qu’ils veulent. Ceux qui sont contre la pornographie n’ont cas ne pas en regarder et laisser ceux qui aiment cela se divertir.

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