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Commentaire de koz

sur Interdit sur une poule, permis sur une vache


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koz koz 25 avril 2006 18:43

S’il y a quelque chose que je refuse d’admettre, effectivement, c’est bien que vous me prêtiez des propos et intentions que je n’ai pas exprimés dans mon billet.

Ainsi du fait de penser qu’il ne serait pas utile et déterminant d’éduquer nos enfants. Ce que je n’ai bien évidemment jamais prétendu.

Ainsi du fait de me prêter une « morale de l’interdit et du refus du plaisir ». J’aimerais que vous m’indiquiez ce qui, dans mon billet, vous permet de déduire cela. Est-ce que le fait de s’élever contre la généralisation dans le porno des gang bang, fist fucking, scato, et zoophilie, qui relève de la « morale de l’interdit et du refus du plaisir » ?

Le « débat démocratique » se porterait mieux si vous vous en teniez à contester les propos que je tiens et non ceux que vous m’attribuez.

Mon propos est de dire que j’en ai ma claque du sexe omniprésent et des discours lénifiants sur le porno lorsqu’il faudrait en mesure les conséquences sur les enfants, ados, jeunes adultes, et sur les actrices (les acteurs, eux, sont épargnés), que j’en ai ma claque que l’on nous force à accepter que cette évolution serait « dans la nature des choses », serait inéluctable.

Pour une minorité d’amateurs de porno de plus en plus gore, on expose potentiellement l’ensemble de la population.

Les réactions laissées ici et ailleurs témoignent que nous sommes nombreux à le refuser. Il faut le faire savoir. Même si c’est inefficace !

Par ailleurs, et en fin de compte, si l’on doit en venir à interdire le porno gore, à vrai dire, j’avoue ça ne me pose pas de problèmes insurmontables. Je doute très fortement que l’absence d’offre zoophiles ou scatos ne renforce l’attrait de l’interdit. Bien au contraire, je pense même que leur mise en scène banalise, normalise, des comportements marginaux. Et finirait par les faire passer, auprès des jeunes, pour des comportements qu’ils sont en droit d’attendre... Je leur souhaite bien du... plaisir... lorsqu’ils vont proposer à leur partenaire gang bang et fist fucking.

En outre, et vous me donnez l’occasion de l’écrire, ce que j’avais oublié jusqu’ici, l’argument « prohibitionniste » que vous avez soutenu me semble parfaitement erroné : ainsi l’interdit entraînerait un accroissement des productions clandestines. La question serait donc celle de l’accès au produit interdit, qu’il s’agisse de l’alcool à Chicago dans les années 30, ou des pornos hard en France aujourd’hui. Le résultat est que, par refus d’interdire, on montre tout. Et je suis persuadé que, de fait, l’accès est bien plus important dans le cas du porno hard, du porno gore, du fait de cette permissivité qu’il ne le serait du fait d’une interdiction.

Ces films se placent dans une logique mercantile qui aboutit à aller toujours plus loin dans le hard et dans le gore. Et, parce que certains visionneront toujours, on vient ensuite nous prétendre qu’il y avait une demande, un besoin, qu’il serait salutaire de satisfaire... Un beau raisonnement, qui rapporte gros à l’industrie du porno.

Enfin, si par promotion de l’érotisme, vous entendez mise en valeur d’une sexualité respectueuse et accomplissante entre partenaires, je ne vois pas, une fois de plus, ce qui s’y oppose dans mon billet.


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