Bizarre de faire un hommage pour un homme qui avait plus l’attitude d’un sérial killer que d’un héro.
Quelques témoignages de ses compagnons d’armes :
« Mais surtout, il tuait comme on avale un verre d’eau. Avec lui, c’était vite vu, vite réglé. Un matin, vers 9 heures, nous déboulons au Rancho Claro, une petite exploitation de café appartenant à un certain Juan Perez. Aussitôt, le Che accuse le fermier d’être un mouchard à la solde de la dictature de Batista. En réalité, le seul tort de ce pauvre homme était de dire haut et fort qu’il n’adhérait pas à la révolution. » Une heure plus tard, le malheureux caféiculteur est passé par les armes devant sa femme et ses trois enfants de 1, 3 et 4 ans. « Les voisins étaient traumatisés, indignés. Et nous, la troupe, nous étions écoeurés. Avec trois autres compañeros, nous avons ensuite quitté le Che pour rejoindre un autre campement. » A l’image de Juan Perez, 15 « traîtres », « mouchards », ou supposés tels, devaient pareillement être liquidés sur ordre de Guevara, entre 1957 et 1958. Et ce n’était qu’un début. »
« Mais j’ai, aussi, vite remarqué que le Che ne comprenait rien à la mentalité des Cubains. Ils sont blagueurs, conviviaux et, soyons francs, un peu bordéliques ; lui était réservé, intériorisé, rigide. Pas vraiment antipathique mais imbu de lui-même et un peu arrogant. En un mot, c’était l’Argentin typique ! »
« Je lui ai dit : »Regardez le dossier, il y a erreur, vous verrez par vous-même.« Alors Guevara m’a regardé et, l’air narquois, il a lâché : »Votre frère est peut-être innocent, mais il portait l’uniforme bleu. Alors il doit mourir.« Puis il m’a congédié. »
»« Le Che n’a jamais cherché à dissimuler sa cruauté, souligne-t-il. Bien au contraire. Plus on sollicitait sa compassion, plus il se montrait cruel. Il était complètement dévoué à son utopie. La révolution exigeait qu’il tue, il tuait ; elle demandait qu’il mente, il mentait. » A la Cabaña, lorsque les familles rendent visite à leurs proches, Guevara, comble du sadisme, va jusqu’à exiger qu’on les fasse passer devant le mur d’exécution, maculé de sang frais... "
« Je crois qu’en définitive cela lui plaisait de tuer des gens », estime Huber Matos, qui, en qualité de commandante de la revolucion fut l’alter ego du guérillero argentin