La plupart d’entre nous sont incapables de s’aimer correctement et donc recherchent l’amour qu’ils ne peuvent se donner chez les autres. Cela me paraît justifier la quête d’un personnage suprême extérieur à sa création et qui l’aimerait...
Blague à part, si cet être existait, je le verrais bien comme chez Spinoza ne pas être extérieur à sa création. Nous serions donc comme les cellules d’un corps dont les limites nous dépassent tout autant que les motivations ou les objectifs et pour l’amour, tintin... Vous aimez les cellules de votre propre corps ? Je vous dire individuellement chacune d’entre elles ? J’en doute.
Ensuite dans l’hypothèse d’un être suprême extérieur à sa création il faut savoir qu’il y a plusieurs niveaux de création. Par ex. la science émet l’hypothèse que notre univers et notre existence pourrait être le résultat d’une simulation numérique. Donc le créateur de « toutes choses » (pour nous) mériterait la qualité d’être suprême, sauf qu’il pourrait être quelqu’un pas radicalement différent de nous, un être vivant par ex, ou une machine conçue par des être vivants.
Mais au bout du bout, dans ce cas notre créateur serait issus éventuellement d’un univers non issu d’une simulation. Qui ou quoi serait à l’origine de ce dernier ?
J’ai bien peur que ce ne soit pas en se regardant le nombril, que nous allons trouver la réponse. Notre arrogante pensée culturelle à une tendance lourde à imaginer que tout ce qu’elle peut imaginer doit nécessairement exister quelque part, malgré les démentis de la science.
Qui nous dit que quelque chose à dû surgir du néant par ex ? Le néant peut-il seulement avoir existé ? Pas sûr du tout. On peux imaginer de la même façon une vitesse d’un million de km/s ou une température de - 2 millions de °C, le monde réel nous dit que ça ne peut exister.
Au final inventer un concept infalsifiable au motif qu’on n’a pas de réponse satisfaisante à des questions éventuellement vides de tout sens ne me paraît pas la meilleure façon de progresser collectivement.