@zzz999
« Jésus en particulier parlent de la mort comme d’un grand sommeil sans la moindre connaissance » Ce n’est dans aucun des discours de Jésus. L’épisode de la transfiguration est une perspective ouverte sur le salut. Nous ne disposons plus de notre corps constitué d’atomes, mais d’un corps spirituel. La mémoire est nécessaire à toute forme d’existence. Sans la mémoire, nous ne sommes plus rien. En fait, cette vision d’un lieu sans mémoire apparaît dans les Psaumes les plus anciens, mais cette idée évolue progressivement jusqu’aux Evangiles.
La réincarnation n’a aucun sens dans le Christianisme. Le salut chrétien n’est pas accessible à l’homme, il nous est offert par amour par Dieu et il nous suffit d’accepter cet amour (En théorie du moins, le choix de l’amour n’est pas le choix le plus facile). En aucun cas nous ne pouvons acheter notre salut par nos actes. Si c’était le cas, cela signifierait que nous avons une idée précise des mécanisme du salut et que Dieu n’est pas très utile. Il n’est donc pas nécessaire de recommencer pour mieux y arriver. Dans les Evangiles, nous avons le récit du bon larron crucifié avec Jésus. Assurément, il avait mérité cette peine, mais il a reconnu avant de mourrir la réalité de l’amour de Dieu et les Evangiles nous assurent qu’il a été sauvé. Qu’aurait-il obtenu de plus avec un deuxième essai ?
Par ailleurs, il est probable que le salut a également été proposé aux victimes de ce bandit. Que se passe-t-il lorsqu’elles aperçoivent leur assassin/voleur... au paradis. Refusent-elles l’amour de Dieu pour ne pas le croiser ? Cela donne tout le sens au commandement : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Matthieu 5, 44-46)
Si Dieu pardonne, quel droit ai-je à refuser ce pardon ?
En fait l’idée de réincarnation est plutôt gnostique. On la trouve dans le Bouddhisme et dans les sectes/obédiences occultistes en Europe. Elle refuse la divinité à Dieu puisque l’homme est capable d’être Dieu volontairement par ses actes. Elle se heurte à l’affirmation d’un monde dont la durée n’est pas infinie. L’homme n’ayant pas pu créer la terre, il faut nécessairement que cette terre ait toujours existé et qu’elle dure indéfiniment. La science nous démontre que notre terre n’a pas toujours existé et qu’elle ne durera pas indéfiniment. Nous ne comprenons pas cet acte de création, et la science se heurte à une impossibilité lorsqu’elle explique que notre monde est seulement le fruit du hasard. Le hasard peut générer du chaos de complexité croissante, pas un ordre de complexité croissante. Nous ne savons donc pas grand chose.