@eric
« Tous cela, c’est du flan. Je ne sais pas où et quand on vous a bourré le crane »
Inutile d’être agressif, ça ne vaut pas argument. D’autant plus que vous avez peut-être lu un peu vite. Donc je vais vous répondre et précisez certains points. De votre côté vous pourrez toujours m’éclairer sur cette analyse Marxiste.
Donc cet article ne se base pas uniquement sur Bourdieu (dont je ne connais que certains de ces travaux, notamment sur les habitus), mais aussi sur d’autres donnée sociologiques/sciences humaine/ psycho, etc. Mais aussi sur mon expérience personnel, j’ai été amené à fréquenter des classes moyenne à supérieur, et même haute bourgeoisie.
« On ne peut détester ou mépriser que les gens que l’on connaît et qui vous sont proche sociologiquement et en compétition avec vous. »
Oui et non. Évidemment cela peut faciliter. Mais si on prend l’exemple du racisme, il apparait que beaucoup vivent dans des lieux où il n’y a pas d’étrangers (campagne par exemple), donc c’est déjà possible à ce niveau. Sinon, c’est un mécanisme lié aux groupes sociaux de rejeter ce qui est différent de nous en se basant sur des préjugés, donc rejet des groupes sociaux antagonistes, même si on ne les connait pas (surtout si on ne les connait, et encore pire si on croit les connaître). Enfin, il y a une compétition implicite entre les classes supérieurs, moyennes et inférieurs qu’il est difficile de nier (d’où aussi la citation de Buffet sur le fait que son groupe a gagné la lutte des classes, donc une compétition, donc des conflits d’intérêts).
Et à contrario, les antagonismes entre groupe sociaux peuvent aussi se résoudre par une meilleur connaissance de l’autre. Comme la seule façon de résoudre les problématiques de compétition entre groupe sociaux antagonistes c’est la coopération (bien qu’elle ne soit pas nécessairement efficace, cela reste la seule et unique solution).
« Ce sont les classes moyennes bourdieusisantes« , en contact et concurrence avec le haut et le bas, qui font mine d’en vouloir au »haut« mais rêvent de prendre sa place et affectent de parler au nom de ceux qui sont en bas tout en les méprisant concrètement »
Bourdieusante ou non (je ne sais pas si vous me visez étant donné que je ne me sens pas concerné par ce que vous dites), les classes moyennes peuvent agir de la sorte. Et Bourdieu, comme d’autres, ne dit pas autre chose. C’est d’ailleurs ce que je disais dans un autre commentaire, les pire sont souvent ceux qui se veulent plus royaliste que le roi.
« De tous temps, les riches ont eu des rapports privilégié avec les plus pauvres sous forme notamment de domesticité. »
Je ne sais pas si c’est le meilleur exemple, les rapport ne sont pas d’égaux à égaux, même si ça peut aider une certaine connaissance réciproque. Sans compter que ça me rappel aussi des domestiques que leur patron obligeait à porter des couches pour ne pas avoir à aller aux toilettes, et ce n’était pas chez les classes moyennes que ça se passait (j’imagine tout de même que c’était des exceptions, j’espère). Essayer aussi de tomber amoureux d’une personne riche, vous verrez sa famille chercher à vous expulser par tous les moyens dans la majorité des cas, pas du même monde, parano sur les intérêts, etc. Mais c’est vrai qu’il m’a été amené à rencontrer des riches qui aimaient bien tenter d’acheter les autres de toutes les manières possibles, entretenir un rapport de maître à larbin implicite. Vous me direz certains sont demandeurs, mais on va pas se raconter d’histoires, ça fait parti des choses de la vie.
« Aujourd’hui, à Saint Cyr [...] Nous, les plus riches, et les plus pauvres, nous coexistons sans difficulté majeur. »
Je veux bien le croire sans difficulté, mais vous y êtez aidé. Les normes sociales à l’armée nécessitent que vous fassiez corps, donc que vous coopériez dans un objectif commun auquel tout le monde adhère. Sans comptez que, mise à part les grades, vos droits sont égaux quelque soit la provenance. Ce n’est pas comparable avec le monde civile.
« Les classes moyennes progressistes ne supportent pas que la majorité ait un autre avis [...] Cela devrait continuer à s’appeler la gauche : c’est le mépris, l’apartheid social. »
Si vous voulez parler des bobos je les ai aussi fréquenté et c’est vrai, ils s’accordent beaucoup de valeurs et sont très contradictoires entre leurs paroles et leurs actes. Mais il n’y a pas qu’eux, toutes les classes sont touché (je ferais peut-être un article à propos de cette nouvelle gauche). C’est d’ailleurs un des problème du progressisme, de cette nouvelle gauche. La gauche originelle s’occupait de défendre les intérêts du peuple, et elle a doucement basculer vers la défense du racisme, droit des minorité, et toutes les idées progressistes. En d’autres termes cela a tendance a créer un nouveau clergé, donc avec son lot d’intolérance. Cela a effectivement tendance à créer du mépris et un clivage sociale, horizontale comme verticale. Et paradoxalement, ils font donc monter les idées contre ce qu’ils prétendent défendre.
« Il va falloir apprendre à partager, même en France. »
Tout à fait. Mais aussi un partage de droit, et un partage décisionnels. J’espère que vous n’allez pas me contredire sur le fait que les classes favorisés ont des droits et un pouvoir de décision bien supérieur à celui du peuple.
Je précise pour finir, je l’avais fait dans l’article, que je ne vise pas tous les « riches » et que je crois à une solution coopérative, sinon c’est la guerre perpétuelle (donc, et aussi, un besoin de partage de droit et de décision sans lequel ça ne pourra pas fonctionner). Tout comme je me fous de devenir riche, l’idéal bourgeois n’est pas le mien. Donc ni je jalouse, ni j’envie. J’essaie juste de constater, de partager des points de vue, et de me faire plaisir sur certains points.