@Roberton
Je connais bien sûr ces arguments, y compris ceux dépeints dans le document sur l’économie circulaire. Mais, en général faire un procès à charge en omettant la colonne à décharge ne donne qu’une vision partielle et biaisée.
Je ne me sens pas dans la peau de « l’avocat du diable », vu que j’incarne au quotidien (ceux sur Ago me connaissant un peu le savent), une forme de décroissance possible à échelle individuelle. Mais je ne méconnais pas volontairement nos atouts pour l’avenir.
J’ai dis maintes fois que pour nous nourrir nous pourrions diviser d’un facteur 5/6 nos besoins en terres agricoles et nourrir 15 milliards de personnes aisément. J’ai aussi dit que pour assurer nos besoins de transport individuel on pourrait diviser par 10 nos « besoins » en voiture. Etc...
Nous sommes au début du recyclage dans une économie qui n’avait rien prévu pour (voir l’histoire des mélanges, additifs et autres handicapant celui-ci). Ultimement nous aurions un taux de perte à compenser idéalement bas. Mais la question du manque de métaux plus ou moins précieux ne sera pas plus insoluble que la question de faire tourner une économie sans pétrole. Déjà cela ne se fera pas en quelques années et les prémisses de l’évolution sont vraiment partout.
On a déjà des millions de véhicules électriques avec des autonomies correctes assumant les services des véhicules « à pétrole » sans y recourir. Les gros camions électrifiés arrivent avec la même pêche que nos gros diesel ont.
Evidemment que dans une agriculture mécanisée à outrance, où on empêche les vers de terre de labourer, les oiseaux de réguler les nuisibles et où les minéraux tirés du sol par nos cultures finissent dans de l’eau potable et ultimement dans les mers, il faut des intrants énergivores en pagaille. A croire que rien ne poussait avant la mécanisation.
On a déjà prouvé que les terres non labourées et en bio sont productives vous savez...
Bien sûr qu’à prolonger tendanciellement le monde sous nos yeux nous tapons le mur très sévèrement. où ai-je dis le contraire ?
Mais nous sommes un système ouvert (matériellement et énergétiquement) et donc rien en théorie ne nous condamne hormis un système économique de shaddocks et notre ignorance.