@Christian Labrune
Bien entendu, ce qui vous démange c’est l’égalité : Fascisme = Donner le pouvoir politique au Christianisme ! Car j’imagine que les deux autres égalités ont votre assentiment.
Pourtant, il n’est que regarder la réalité de l’Histoire : quand le gouvernement de Charles X institue la peine de mort (!) pour quiconque a profané une église et en particulier, « les vases sacrés », ce gouvernement assimilable à l’extrême-droite actuelle (et qui ne va tenir que quatre ans) utilise bien le catholicisme (et non le protestantisme autre branche du christianisme) pour dompter ce peuple français républicain et déjà laïc.
En 1850, les députés de droite obtiennent que l’enseignement primaire, celui destiné au petit peuple, soit placé sous le contrôle des curés.
Pétain, un vrai fasciste, ferme les écoles normales d’instituteurs et subventionne sur fonds d’État les écoles privées en particulier catholiques.
C’est Michel Debré, représentant de cette droite dure qui hait Chaban-Delmas, qui rétablit les subventions publiques à l’école confessionnelle, puis Haby, « centriste d’extrême-droite » comme Giscard qui institue les contrats libres ou d’association.
Les contrats libres permettant aux contractants un enseignement hors de contrôle des inspecteurs de l’Éducation nationale, devenus ce n’est pas un hasard, inspecteurs de l’éducation, tout comme le ministère de « l’éducation » tout court.
À l’étranger, la laïcité étant inconnue des Italiens de l’époque, Mussolini peut signer un concordat avec la puissance catholique reconnaissant à cette dernière un pouvoir administratif.
Après son coup d’état sanglant, Franco va faire régner sur la pauvre Espagne une terreur associée au confessionnalisme catholique.
Jean-Paul II se rend dans le Chili de Pinochet et lui manifeste les meilleures marques de considération. En revanche il condamne les prêtres de la théorie de la libération qui veulent, en Amérique Latine, un peu plus de considération pour les plus faibles, les plus pauvres, conformément aux recommandations des Évangiles.