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Le nouveau fascisme de gauche

Suite à quelques articles sur l’extrémisme de droite, il est normal de traiter son frère ennemi qui est l’extrémisme de gauche (ou se prétendant comme tel). On verra donc que le fascisme qu’il véhicule est plus complexe à cerner que celui de droite, mais aussi qu’en dévoyant les idées de gauche originelles ils ne fait que desservir les causes qu’il prétend défendre, et surtout nuit au peuple.

Le terme fascisme n’est pas à prendre ici dans sa définition politique strict, mais plutôt dans sa définition populaire. C’est à dire un mode de pensée et d’action extrémiste, intolérant, fermé d’esprit, discriminant, coercitif, violent et donc liberticide envers ceux qui ont une autre vision des choses. Et donc de soumettre à l’aide de méthodes coercitives et abusives à la place de l’utilisation de la raison, donc de la mise en place de débats (ce qui normalement distingue une dictature d’une démocratie).

Beaucoup des attitudes et réflexions que je vais relater ici sont basées sur des expériences après avoir été amené à côtoyer de tels personnes, si ce n’est les avoir subis bien malgré moi. De la même façon d’ailleurs que pour mes articles sur les fascistes de droite, forme de fascisme qui pullulent dans le sud-est de la France. J’espère maintenant être au complet en ce qui concerne les diverses forme de fascisme sur l’échiquier politique.

Un autre point important à souligner est ce que cette nouvelle gauche a dévié des principes originels de la gauche du XIXe qui consistait à défendre le peuple et ces valeurs. Les mouvements extrémistes tendaient donc logiquement vers une lutte des classes féroces qui ont pris la forme des attentats des mouvements anarchistes fin XIXe début XXe, ou encore des mouvements radicaux comme action direct, les brigades rouges ou la bande à baader dans les années 70/80.

Cette nouvelle gauche est donc passé progressivement dans les années 70/80 de la défense du peuple pour tendre vers la défense de l’anti racisme, l’anti immigrationnisme, le féminisme, la défense des droits des LGBT et tout ce qui peut représenter des valeurs « progressistes », bien souvent au détriment de la défense du peuple pour préférer celle des « minorités ». Les membres extrémistes issues de cette nouvelle gauche vont donc être différents de ceux de la gauche originelle, comme avoir tendance à transcender les classes sociales.

Ce sont aussi des personnes qui, bien souvent, veulent donner une image positive d’eux-mêmes (voir une certaine tendance au narcissisme). Quoi de mieux en effet de se montrer comme appartenant au camp du bien auprès des autres pour cultiver une image positive. Quitte à ce que la démarche soit plus narcissique que sincère, qu’elle provienne plus d’une envie d’acceptation du groupe que de motivation personnelles et réelles. Peut-être une autre cause des contradictions inhérente à de tels personnes. Quand ce ne sont pas juste des ados ou autres adulescents en quête d’identité et de résolution de leurs complexes qui ont besoin d’une identité positive de substitution pour les aider. Age ingrat s’il en est, et age qui, à plusieurs exceptions près, ne dispose pas d’une maturité intellectuelle conséquente à défaut d’avoir une ouverture d’esprit réelle. On peut toutefois reconnaître une intention de départ louable et sincère pour certains.

Alors bien sûr, le racisme qui va engendrer de la violence envers ceux qui ont une couleur de peau différente est difficilement acceptable. De la même façon des combats comme le féminisme, les droits des LGBT et autres « minorités » sont légitimes, mais comme pour toute personne ou minorité qui fait partie du corps sociale et qui ne devrait pas être discriminé pour des motifs illégitimes. D’ailleurs le point n’est pas seulement éthique, mais également dans le but de préserver la paix sociale, ce fameux « vivre ensemble ». Encore faut-il ne pas exacerber les tensions entre les différents groupes sociaux, ce que feront malheureusement ces extrémistes néogauches.

 

La grande Inquisition

En effet, les membres extrémistes de cette nouvelle gauche tendent de plus en plus à agir comme un nouveau clergé, des inquisiteurs du « Bien ». Ils se définissent comme athée pour la plupart en France, mais agissent comme des religieux intolérants qui ne supportent pas la remise en question de leurs dogmes. En d’autres termes, ces apôtres de la tolérance sont paradoxalement extrêmement intolérants et discriminant envers ceux qui vont les contredire. N’hésitant pas non plus à proscrire tout débat avec ceux qui ne pensent pas comme eux, allant même jusqu’à critiquer violemment une jeune féministe, a priori influente sur le web, pour avoir débattu avec une anti-féministe. D’où sa réaction :

« J’ai ouvert ma chaîne pour parler de féminisme et de sexualité, mais c’est devenu de plus en plus difficile […]. On est arrivé à un point ou parler de féminisme, ou même juste parler, d’hommes et de femmes par exemple, déclenche l’indignation chez certaines personnes qui semblent déterminées à mal interpréter ce que vous dites quelles que soient vos précautions. Et je vois ces mêmes personnes lancer des campagnes pour que des gens soient virés de leur job ou rejetés de leur communauté. Ce n’est pas du féminisme, c’est du harcèlement. »

C’est donc ce genre de pseudos progressistes et leur attitude fascisante que cette féministe dénonce que je vise dans cet article. Ils se reconnaîtront. Car heureusement, il y a des progressistes et personnes de gauche sincères, cohérentes, en accord avec elles-mêmes et modérées.

Mais cette manière de faire est aussi symptomatique de ce fascisme néogauche. On y voit à l’œuvre une meute de progressistes pratiquer une violence sous forme de harcèlement (ici sur une autre progressiste de surcroît). Type de harcèlement dont elle dit qu’il vise également à faire perdre l’emploi des personnes visées, comme à un rejet de leur communauté (on l’a vu récemment avec l’affaire d’un employé de google sur la diversité, mais les mises à l’index de ce type sont multiples). Donc qui vise une mise à mort sociale de la personne visée, comme une mise à mort tout court dans les cas les plus extrêmes. Est-il utile en effet de rappeler qu’un harcèlement peut conduire au suicide de la personne qui en est visée ? Ou comment rétablir la peine de mort (au minimum symbolique, si ce n’est social) au nom du bien.

Avec cette manière de faire, on retombe dans des logiques de grande inquisition de type religieuse, où au nom de la défense du bien et de dogmes établis une meute aura le droit de vous lyncher en toute bonne conscience, comme en toute injustice. Pain bénit s’il en est pour tous ceux qui savent manipuler ces meutes dans le but de faire taire toute opposition politique, ou encore pour de simples vengeance personnelles. La notion de procès équitable n’ayant pas cours pour ces justiciers de l’injustice, la calomnie pourra devenir la norme et faciliter tous les excès.

À ce propos, doit-on également rappeler à ces pseudos progressistes qu’il existe au niveau des lois, ou encore des droits humains, une notion de procès équitable dans le but d’éviter toute sorte d’injustice lorsqu’une personne est accusé d’un méfait, donc dans le but que la vérité puisse se manifester pour pouvoir appliquer un châtiment en proportion de la faute le cas échéant. Est-il utile aussi de rappeler que malgré ces gardes fous législatifs nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs judiciaires ? Pour ceux que ça intéresse on retrouvera cette notion de procès équitable au sein de l’article 6 de la Charte Européenne des Droits de l’Homme.

Donc un bel exemple de ces fascistes qui s’ignorent, et qui n’hésitent pas à utiliser une forme de violence inouïe à l’encontre de ceux qui dévient du dogme. Ou comment se salir les mains tout en ayant bonne conscience. Car on a bien affaire ici à des méthodes fascistes de soumission en utilisant des moyens de coercition abusifs en lieu et place de l’utilisation de la raison (d’autant plus flagrant ici que la volonté d’avoir mis en place un débat entre une féministe et une anti-féministe a été la cause de ce déchaînement contre cette féministe). Mais malgré une certaine ironie, le sujet est grave aux vues des conséquences possibles.

Notons que les points Godwin attribuées à tort et à travers tels que « nazis », « machos », « réac », ou encore « homophobes » seront facteurs d’excommunication par ces groupes à haute tolérance ajouté. Ces censures sont d’autant plus navrantes, non pas seulement parce qu’elles limitent la liberté d’expression (on est plus à une contradiction près), mais aussi, et souvent, parce que ces extrémistes ne réalisent pas la complexité des problématiques qu’ils prétendent défendre, et donc des contradictions et informations nécessaires à leurs discours bien souvent simplistes, si ce n’est naïfs et en contradiction avec la nature humaine.

D’où l’utilité de débats et d’une liberté d’expression préservée. Débats qui, en plus de pouvoir relever la complexité des problématiques abordés, auront aussi l’utilité de pouvoir se trouver des points communs entre personnes aux façons de voir antagonistes. D’arriver à se focaliser sur nos points communs au lieu de nos différences (donc pour faciliter un apaisement des tensions, et un pas vers ce fameux vivre ensemble entre groupes sociaux différents). Ou encore de permettre à la vérité de pouvoir se manifester étant donné que bien souvent ce sont des malentendus qui nous opposent. Sans compter non plus qu’un débat est souvent nécessaire pour casser certaines idées reçues et autres préjugés liés à toutes forme de discrimination. En ce sens, cette féministe dont je parlais plus haut avait bien évidemment raison d’avoir voulu débattre avec une anti-féministe.

Notons encore que prétendre faire partie du camp du bien ou d’une minorité ne devrait pas être un pare-balles justifiant toutes sortes d’attitudes sociopathiques. Passons.

Mais ces extrémistes ne réalisent pas non plus que leur intolérance engendre du ressentiment envers leur groupe social et leur « cause » comme on va le voir avec l’exemple du racisme.

 

Comment ces extrémistes néogauche ont contribué à faire monter l’extrême droite

Donc ces attitudes intolérantes de cette néogauche ont montré leurs limites, notamment en ce qui concerne la lutte contre le racisme. Si dans les années 90 les mouvements antifas ont fait le boulot sur le terrain, la donne a aujourd’hui changé, tout comme l’optique de ces mouvements antifas qui n’est plus tout à fait celle d’avant.

Concrètement, l’extrême droite n’a fait que de monter, et séduit de plus en plus les classes populaires en reprenant en partie le rôle que la gauche a délaissé. De la même façon, le racisme a augmenté depuis les années 90. Donc la lutte contre le racisme en France a été depuis plus de 20 ans un échec. Peut-être des questions à se poser.

D’ailleurs l’intolérance de ces nouveaux antifas qui refusent de discuter avec une frange du peuple et les insultent, a facilité la division du peuple, comme a aidé à pousser ce même peuple dans les bras des mouvements d’extrême droite. Inutile de dire aussi que cette attitude est justement des plus fascistes (car intolérante, violente, coercitive, contre la liberté d’expression, etc), et surtout improductive.

Mais certains médias ne sont pas en reste. Le clergé médiatique du camp du bien pratique lui aussi l’intolérance tout comme son pendant dialectique qui est la vision binaire des choses. Vision binaire qui aide à clore tout débat et empêche d’élever la problématique vers une pensée complexe et pourtant nécessaire. Les problématiques liées au racisme et à la défense des minorités sont souvent abordés d’un point de vue naïf qui paradoxalement tend à faire augmenter ce qu’ils prétendent défendre. Les études ont montré que rabâcher que le « racisme c’est mal » ne fait qu’augmenter le sentiment raciste des personnes prédisposées, la problématique est malheureusement complexe et multifactorielle.

Certains politiques ne sont pas en reste, où on a vu cette nouvelle gauche depuis Miterrand se servir de l’extrême droite pour diviser la droite. Ne parlons pas non plus des discussions interminables sur le voile et les notions de laïcité qui n’ont fait que diviser la population tout en faisant le bonheur de l’extrême droite.

Mais au-delà de l’intolérance de ce néoclergé, les extrémistes de gauches ont encore d’autres contradictions.

On pourra voir notamment les classes moyennes et supérieures qui sont intéressés par représenter le camp du Bien, qui tout en dénonçant le racisme, ne vont pas moins pratiquer un racisme de classe envers les groupes sociaux défavorisés (certains bobos sont pas mal dans le genre). Ce racisme de classe prendra bien souvent la forme d’une condescendance exagérée (pour ne pas dire hypocrite) envers les plus défavorisés (qu’ils ne s’abaisseront bien souvent à ne pas côtoyer). Condescendance qui tout en masquant un sentiment de supériorité permet tout de même de rester dans le camp du bien, donc de continuer à représenter les « valeurs » de cette nouvelle gauche.

Bien sûr le racisme de classe des plus pauvres vers les plus riches existe aussi de la part de cette néogauche. Peut-être faut-il y voir un retour vers les origines de la gauche. Toutefois, si ce sentiment peut être parfois justifié à cause de certains conflits d’intérêts, voire quelquefois une sorte de jalousie, cela n’en reste pas moins une forme d’ostracisme.

Car cet ostracisme n’en est pas moins une forme de discrimination qui visera l’ensemble des classes dominantes. Donc un amalgame certains de ces tenants du « pas d’amalgame ». En effet, il en va des riches comme des pauvres, il y a de tout partout, et mettre tout le monde dans le même panier n’est pas des plus pertinents.

Mais il faut aussi bien comprendre qu’en appliquant un ostracisme envers un groupe social, cela aura tendance à provoquer un repli identitaire chez ce groupe social, repli identitaire qui risque d’aboutir à toute forme de radicalisme.

C’est pourquoi, le paradoxe de l’extrême droite vient du fait que leur attitude raciste et intolérante va avoir pour conséquence un repli identitaire des populations d’origine étrangères. Donc à empêcher l’intégration de ces populations étrangères qui tendront à devenir de farouches défenseurs de leur identité tout en rejetant l’identité française. Manque d’intégration qu’ils dénoncent pourtant, et dont ils ont au final une part de responsabilité.

Le paradoxe de ce fascisme néogauche, quant à lui, vient du fait que leurs discours bien souvent naïf, comme leur attitude de discrimination et d’intolérance de fait envers tous les individus jugés racistes, ou encore réactionnaire, va avoir pour conséquence un repli identitaire qui prendra la forme cette fois d’un plus grand nationalisme, comme d’un plus grand sentiment de racisme de la part des personnes prédisposés. Donc tendront à radicaliser la droite identitaire, et tous ceux qui ne peuvent plus exprimer d’opinions contre le dogme à devenir de plus en plus réactionnaire et anti progressiste. Donc favorisent ce qu’ils prétendent eux aussi combattre.

C’est aussi une des raisons pour lesquelles les extrêmes ont la fâcheuse de s’auto alimenter comme on a pu le voir dans un autre article, comme à avoir tendance à augmenter le clivage entre groupe sociaux au sein du corps social, et donc toutes les tensions qui vont en découler. Notamment l’insécurité et la répression qui va suivre pour justifier son contrôle. Là encore, répression policière que les néogauches prétendent combattre.

L’autre paradoxe qui découle du premier est que cette attitude a également participé à pousser une frange du peuple vers l’extrême droite étant donné que la gauche traditionnelle, par son inexistence relative, ne pouvait plus faire son boulot de défense des intérêts du peuple. Mais aussi à durcir la droite pour se mettre au diapason et ne pas perdre d’électeur. Donc cette néogauche par le fait de traiter de « connard » sans réfléchir celui qui ne parlerait pas dans les canons du bien, à eu tendance à faire monter cette extrême droite qu’ils prétendaient combattre, et donc bien sûr diviser le peuple. Une fois encore.

En d’autres termes ces extrémistes traitent de « connard » ceux qui ont bien souvent un comportement qui ne diffère pas de la moyenne de l’humanité, ni du leur d’ailleurs pour peu qu’ils s’en rendent compte (même s’il vise des individus différents, leur attitude démontre de l’intolérance, de la discrimination, etc). Ils vont aussi traiter de « connard » une frange du peuple que la gauche originelle aurait eu plutôt tendance à défendre, comme à comprendre, et surtout qui ne sont pas des extrémistes dans l’âme. Une autre contradiction de cette néo gauche s’il en fallait encore une.

De la même façon ces néohumanistes n’ont pas voulu comprendre que le rejet de l’étranger est un sentiment malheureusement humain et naturel qui nécessite pour être atténuer une attitude bien souvent contraire à celles qu’ils utilisent, comme elle nécessite du temps. Ce rejet de la nature humaine explique en partie les problématiques liées à l’intégration dont nous avons à faire face, comme la montée de l’extrême droite.

En effet, l’intégration d’individus étrangers au sein d’une nation est une problématique complexe qui a été loin d’être préparé au sein de nos sociétés. Mais il faut reconnaître que la chose est relativement nouvelle au sein de nos sociétés occidentales, ceci expliquant peut-être ce défaut de préparation, comme l’approche naïve pour combattre le racisme et faciliter l’intégration. Un manque de recul sur la problématique donc.

Mais d’un point de vue plus générale, l’extrémisme progressiste aura tendance à augmenter les sentiments anti progressistes pour des raisons similaires.

 

Les formes de violence des extrémistes néogauche, l’autorité matriarcale

Notons enfin que la violence de cet extrémisme progressiste est bien souvent psychologique, peut-être à cause d’un certain rejet de la violence physique par certains, et même si cette violence peut être pire que la violence physique. On l’a bien vu avec l’exemple de cette féministe qui s’est fait harceler par son propre camp.

Mais elle prend aussi souvent la forme d’un mot d’ordre qui consiste à devoir « ridiculiser les cons », où le con est bien souvent celui qui ne leur ressemble pas, celui qui ne répond pas aux canons du dogme (certainement une nouvelle définition du « con », si tant est qu’il y en est une). En oubliant que leur manque de discernement de la problématique, leur manque d’humanisme certain, comme leur attitude violente et intolérante en font eux-mêmes des cons. Et si l’on reconnaît les cons au fait qu’ils se croient tout permis (d’autant plus si l’on croit faire partie du camp du bien), on les reconnaît aussi parce qu’ils ont tendance à nous rendre nerveux.

L’autorité et la violence de cette néogauche est donc à tendance matriarcale, elle y est plutôt indirect et se base sur la culpabilité face à ce qui est considéré comme le « bien » (pour eux) que l’on doit forcément aimer. Le concept étant plus complexe et moins connu que l’autorité patriarcale (qui est plutôt utilisé par la droite), voici un exemple caricatural de ce type d’autorité.

Dans un concept d’autorité matriarcale, la mère pourra demander à ces enfants de faire quelque chose qui ne leur plaît pas de la façon qui suit.

- Mon chéri, maman a besoin de sucre, est-ce que tu peux aller en chercher ?

- Non je n’ai pas envie.

- Pourquoi tu n’aimes pas ta maman ? Regarde, je suis en train de faire à manger et je ne peux pas me déplacer. Quand j’étais enfant et que ma mère me demander d’aller chercher quelque chose, j’y allais parce que je l’aimais et que je ne voulais pas qu’elle se fatigue … [et harcèlement culpabilisateur et moralisateur jusqu’à ce que l’enfant obéisse].

 

Dans un mode patriarcal cela prendrait plutôt cette forme :

- Tu vas chercher du sucre ?

- Non, je n’ai pas envie.

- Dépêche toi, de toute manière tu n’as pas le choix

 

Ces deux types d’autorités pourront être utilisés indifféremment par des hommes ou des femmes, avec toutes les nuances qu’il peut avoir entre ces deux extrêmes. Et au final la personne n’aura pas le choix, ni son mot à dire dans les deux cas.

L’amour de la mère va donc être remplacé par l’amour, ou plutôt l’adhésion, à une notion de bien. Notion de bien souvent considérée comme universelle pour en souligner l’impacte et le fait qu’il n’y a pas d’autres moyen de faire. Il va donc y avoir une tendance à développer une vision binaire qui ne va pas prendre en compte les facteurs extérieurs et toutes les nuances que nécessite une discussion rationnelle. On y adhère ou non, mais on ne discute pas. Vision binaire qui est la base de tout concept d’intolérance, tout bord confondus.

Donc à la différence du fascisme de droite, cette adhésion sournoisement forcée va sous-tendre des concepts culpabilisateurs et moralisateurs pour s’y rallier (mais enfin tu ne peux pas dire ça, t’es un facho/réac ou bien ?). Concepts culpabilisateurs et moralisateurs en lieu et place de discours basées sur la raison, voir de discours tout court.

On est donc bien dans une logique dialectique et dogmatique religieuse, jugée pourtant archaïque par des anti-religieux au sein de cette néogauche. Paradoxe s’il en est, d’autant plus qu’ils ont repris les plus mauvais côtés des religions (culpabilisation et intolérance dogmatique) pour délaisser le meilleur, c’est à dire le côté spirituel (qui permet bien souvent aux adeptes des différentes religions de trouver un terrain d’entente).

D’ailleurs y aurait-il une relation entre le fait que des mouvements néogauches prônent un retour au matriarcat et le fait qu’ils en utilisent déjà la logique autoritaire ? La question reste ouverte.

Notons encore que cette logique autoritaire pourra être aussi utilisée par l’extrême droite (mais enfin tu ne peux pas dire ça, t’es pas un patriote ou bien ?). On parle bien ici d’une tendance à utiliser une forme d’autorité plutôt qu’une autre.

Mais en ce sens le fascisme de gauche est plus complexe que le fascisme de droite, son autoritarisme, sa violence et son intolérance sont moins directs, on peut ne pas comprendre tout de suite à qui l’on a affaire. Mais violence, intolérance, et forme de coercition liberticide basée sur une autorité de type matriarcale tout aussi condamnable que celle à tendance patriarcale.

Le fasciste de droite est donc plus simple à percevoir. Ces membres sont aussi en général plus francs, ont conscience de l’être et s’en cachent peu.

Le fascisme de cette néogauche est quant à lui plus difficile à percevoir, plus sournois et ces membres ont bien souvent aucune conscience de l’être. Ils pensent agir dans le sens du « Bien », ce qui les rend peut-être plus dangereux en terme démocratique. L’enfer est pavé de bonnes intentions comme on dit.

 

En conclusion

On a donc vu que ces extrémistes défenseurs des causes justes étaient dans les faits intolérants, fermés d’esprit, discriminants, coercitifs, violents et donc liberticides et agressifs envers ceux qui ont une autre vision des choses. Qu’ils refusent le débat avec ceux qui ne pensent pas comme eux, pourtant un des principes de base d’une démocratie.

Que s’ils ne pratiquent pas de discrimination basée sur l’ethnie (racisme au sens propre), ils pratiquent de la discrimination sociale et groupale. Que s’ils ne pratiquent pas des formes de discrimination envers la femme ils peuvent le faire envers les hommes (tous des machos, salauds, porcs, etc). Que s’ils sont homos et défenseurs des droits LGBT ils peuvent être à tendance hétérophobes (emploi du mot hétéro-beauf par exemple). Donc qu’ils sont ouverts d’esprit à condition que l’on ait le même esprit qu’eux.

Mais aussi qu’ils utiliseront des moyens coercitifs et abusifs (majoritairement basés sur une autorité matriarcale) dans le but de soumettre à leur dogme, en lieu et place de l’utilisation de débats. Donc ce que j’appelle des attitudes à tendance fascisantes, et qui ne diffèrent pas des attitudes de fascistes de droite sur le fond. Et bien sûr, ils ne sont pas hermétiques à toutes formes d’amalgames (autre comportement humain s’il en est, directement relié à la façon dont notre cerveau traite les informations, et qui ne se résout pas à coup de « pas d’amalgames »).

Mais aussi que par leurs attitudes ils tendent à alimenter le racisme, la misogynie, l’homophobie, et tout ce qu’ils prétendent combattre. Ne serait-ce qu’à cause de toutes leurs contradictions qui vont forcément énerver ceux qui ne prétendent pas faire partie du camp du bien (qui pourront notamment leur dire « mais pour qui tu te prends, quelles leçons tu veux me donner, tu t’es vu ? »), mais aussi les autres. Ces humanistes devraient donc se rappeler de ce vieux principe humaniste : « avant de vouloir changer le monde commence par te changer toi-même ». Sois cohérent en quelque sorte.

Cette prise de conscience sera certainement difficile à admettre pour certains, d’autant plus que penser faire partie du camp du « Bien » les poussent à se croire dans leur bon droit. Donc si leur intention de départ peut être louable, cette prise de conscience n’en est pas moins salutaire s’ils ne veulent pas favoriser ce qu’ils dénoncent et critiquent. En espérant qu’ils sauront faire preuve d’ouverture d’esprit, voir même d’humour face à la critique. Critique qui se veut argumentée, et donc j’espère constructive.

Donc paix sur terre aux êtres humains de bonne volonté, quels que soient leur race, genre, orientation sexuelle, orientation politique, groupe d’appartenance, classe sociale d’appartenance, religion, etc.

Amen.

 

Ps : Et pour ceux que ça intéresse quelques livres sur le sujet :

Stéréotype, préjugés et discriminations

Le prix de l’inégalité

Les origines du totalitarisme

L’homme révolté

 


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57 réactions à cet article    


  • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:06

    Islamisme == Donner le pouvoir politique à l’Islam

    Sionisme == Donner le pouvoir politique au Judaïsme
    Fascisme == Donner le pouvoir politique au Christianisme

    L’Extrême Gauche étant anti-religieuse, on ne peut pas l’associer au Fascisme. 
    Ne confondez pas autoritarisme et fascisme, cela n’a rien à voir. 

    • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:10

      l’Extrême gauche a toujours été féministe, depuis le 18ème siècle.
       
      « Plus magistrale encore est la critique qu’il fait du tour donné par la bourgeoisie aux relations sexuelles et de la position de la femme dans la société bourgeoise. Il est le premier à énoncer que, dans une société donnée, le degré d’émancipation de la femme est la mesure naturelle de l’émancipation générale. »


      Si le matérialisme historique est racialiste (les races existent et il faut le faire évoluer positivement), elle a toujours été anti-raciste : on ne juge pas les qualités d’un individu en fonction de son appartenance raciale. 

      Sur le reste : rappelons que le Socialisme s’appuie sur les valeurs païennes, et s’oppose donc très naturellement aux valeurs sémitiques (homophie, « gneugneugneu décadence », etc)

    • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 12:28

      Islamisme == Donner le pouvoir politique à l’Islam

      Sionisme == Donner le pouvoir politique au Judaïsme

      Fascisme == Donner le pouvoir politique au Christianisme

      @sukhr
      Voilà le catéchisme même du fascisme de gauche que cet article dénonce. Merci de l’avoir si obligeamment résumé dans son innocence native, même si cela donne une bien fâcheuse idée de vos capacités critiques.

    • Joseph Joseph 26 octobre 2017 13:05

      @sukhr
      « Ne confondez pas autoritarisme et fascisme, cela n’a rien à voir. »
      C’est bien ce que je dit en début d’article, je reprend la définition populaire du fascisme.
       
      « l’Extrême gauche a toujours été féministe, depuis le 18ème siècle. [...] Sur le reste : rappelons que le Socialisme s’appuie sur les valeurs païennes, et s’oppose donc très naturellement aux valeurs sémitiques (homophie, « gneugneugneu décadence », etc) »
       
      Le sujet de l’article porte surtout sur la façon de défendre les valeurs « progressistes », et donc l’attitude contradictoire de certains qui tendent vers un peu trop d’autoritarisme et d’intolérance qu’ils dénoncent pourtant. Donc sur la forme, pas sur le fond. Mais aussi sur le fait qu’avec tout ça c’est le peuple qui en pâti, la gauche ne sert plus trop de contre-pouvoir pour le défendre..
       
      Donc je ne vois pas très bien où vous voulez en venir, ou alors si vous avez bien lu l’article.


    • Buzzcocks 26 octobre 2017 14:00

      @Christian Labrune
      J’ai pensé la même chose... Sukhr, ça sent le mec qui débite des clichés à la tonne, et avec qui toute discussion semble impossible.


    • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 15:41

      J’ai pensé la même chose... Sukhr, ça sent le mec qui débite des clichés à la tonne, et avec qui toute discussion semble impossible.
      ......................................................................
      @Buzzcocks

      je ne sais plus la marque de ces piles dont la publicité montre un petit lapin qui joue du tambour. Ce sont probablement les meilleures, mais elles finissent quand même par s’user, surtout si on s’en sert beaucoup. Il ne faut donc par trop vous inquiéter, ça s’arrêtera bien tout seul et il suffit d’attendre un peu.


    • sukhrVert sukhrVert 26 octobre 2017 16:01

      @Christian Labrune
      dire que les femmes souffrent de harcèlement sexuel en milieu professionnel c’est un cliché ? 

      vous avez une femme et des enfants ? 

    • Alren Alren 26 octobre 2017 16:32

      @Christian Labrune

      Bien entendu, ce qui vous démange c’est l’égalité : Fascisme = Donner le pouvoir politique au Christianisme ! Car j’imagine que les deux autres égalités ont votre assentiment.

      Pourtant, il n’est que regarder la réalité de l’Histoire : quand le gouvernement de Charles X institue la peine de mort (!) pour quiconque a profané une église et en particulier, « les vases sacrés », ce gouvernement assimilable à l’extrême-droite actuelle (et qui ne va tenir que quatre ans) utilise bien le catholicisme (et non le protestantisme autre branche du christianisme) pour dompter ce peuple français républicain et déjà laïc.

      En 1850, les députés de droite obtiennent que l’enseignement primaire, celui destiné au petit peuple, soit placé sous le contrôle des curés.

      Pétain, un vrai fasciste, ferme les écoles normales d’instituteurs et subventionne sur fonds d’État les écoles privées en particulier catholiques. 

      C’est Michel Debré, représentant de cette droite dure qui hait Chaban-Delmas, qui rétablit les subventions publiques à l’école confessionnelle, puis Haby, « centriste d’extrême-droite » comme Giscard qui institue les contrats libres ou d’association.
      Les contrats libres permettant aux contractants un enseignement hors de contrôle des inspecteurs de l’Éducation nationale, devenus ce n’est pas un hasard, inspecteurs de l’éducation, tout comme le ministère de « l’éducation » tout court.

      À l’étranger, la laïcité étant inconnue des Italiens de l’époque, Mussolini peut signer un concordat avec la puissance catholique reconnaissant à cette dernière un pouvoir administratif.

      Après son coup d’état sanglant, Franco va faire régner sur la pauvre Espagne une terreur associée au confessionnalisme catholique.

      Jean-Paul II se rend dans le Chili de Pinochet et lui manifeste les meilleures marques de considération. En revanche il condamne les prêtres de la théorie de la libération qui veulent, en Amérique Latine, un peu plus de considération pour les plus faibles, les plus pauvres, conformément aux recommandations des Évangiles.


    • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 20:40

      @Alren
      Ce que vous écrivez, excusez-moi de vous le dire aussi crûment, est parfaitement idiot. Que le catholicisme se soit assez souvent accommodé du fascisme, après l’exemple de Pie XII qui l’avait préféré au communisme, ce n’est plus à démontrer, mais vous trouveriez aussi un très grand nombre de catholiques parmi les résistants au fascisme.

      Sur le plan idéologique, le christianisme et le fascisme n’ont pas grand chose de commun. Etant athée autant qu’on peut l’être, je ne me soucie guère de prendre la défense d’une religion dont je n’ai eu aucun mal à m’éloigner, mais je suis quand même bien forcé de constater que le discours des Evangiles ne pose nulle part qu’il y aurait des races supérieures, encore moins que leur objectif naturel serait de dominer le monde entier pour réaliser leur salut. Le fascisme italien et le nazisme n’avaient pas non plus une bien grande estime pour l’Eglise de Rome, c’est le moins qu’on puisse dire. Par conséquent, vous prenez vos désirs pour des réalités.

      Ou plutôt, vous illustrez, et probablement sans le vouloir, le mécanisme que décrit très bien l’article que nous commentons : votre propos me rappelle les insultes qu’auront essuyées dans toute la presse du parti du Bien et de la bonne conscience les intégristes catholiques lorsqu’ils ont manifesté contre le "mariage pour tous". Ils étaient des ordures, des nazis, la lie de l’humanité. Pourtant, ils n’avaient tué personne. Je me souviens même qu’un crétin qui vient de dévisser son billard avait trouvé bon de déclarer que si quelques uns de ces salauds de manifestants étaient tués dans des échauffourées, ça ne le dérangerait pas trop.

      Dans le même temps, ou à peu près, les mêmes islamo-gauchistes essayaient d’expliquer les comportements des assassins de Charlie Hebdo ou du Bataclan. Ils n’étaient assurément que de pauvres bougres victimes de l’injustice sociale, qui n’avaient probablement pas trouvé d’autre moyen pour exprimer un sentiment d’injustice bien compréhensible que de refroidir leurs semblables à la kalachnikov.

      On a bien affaire dans ce cas précis à la même attitude que dans les années 40 : le collaborationnisme de ces sortes de gaucho-fascistes, spécialistes du padamalgamisme et du rienàvoirisme se sera révélé particulièrement écoeurant et odieux. Et c’était déjà les mêmes qui, dans l’été 2014, avaient cru bon de défiler à Barbès ou à Sarcelles sous les drapeaux du Hamas, tentant ici et d’incendier une synagogue. Faut-il rappeller que le Hamas est une organisation terroriste d’inspiration authentiquement fasciste, où se maintient encore aujourd’hui, comme dans le Hezbollah, la tradition du salut hitlérien ?


    • Jonas Jonas 26 octobre 2017 21:29

      @sukhr « L’Extrême Gauche étant anti-religieuse, on ne peut pas l’associer au Fascisme. »


      Il n’y a pas de lien direct entre le fascisme et la religion.
      Le fascisme est né de la doctrine socialo-marxiste, qui est profondément anti-religieuse, et de ses dérivés (marxisme, communisme, léninisme, trotskisme, stalinisme, nazisme, castrisme, maoïsme,...) qui a fait plus de 100 millions de mort en moins d’un siècle par la répression, la mise en place de camps de concentration, et l’extermination de femmes, enfants, vieillards, civils, militaires qui refusaient de se plier à la doctrine de l’état social.

    • Joseph Joseph 27 octobre 2017 01:36

      @Buzzcocks
      « Sukhr, ça sent le mec qui débite des clichés à la tonne »
       
      +1


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 octobre 2022 08:25

      @sukhr et autres
       

      ’’Ne confondez pas autoritarisme et fascisme, cela n’a rien à voir.’’
      > L’autoritarisme radical s’appelle totalitarisme.
       
      ’’Fascisme == Donner le pouvoir politique au Christianisme ’’

      > non
      Totalitarisme == Donner le pouvoir politique à une idéologie. Nuance.
       
      De fait, le pouvoir anglo-juif (1) aka démocratie occidentale en plein hubris et déliquescence aujourd’hui est un mix de fascisme et de totalitarisme :
      fascisme : cf.la valse des milliards de contrats mortifères passés frauduleusement et sans aucun mandat, par l’UE entre autres : armes, vaccins, ...
      — totalitarisme : cf. la main-mise d’intérêts privés sur les médias de masse : les GAFAM, la grande presse, la télé.
      Et bien sûr, la maîtrise des postes clés et de décisions.
       
       
      (1) « l’establishment anglo-juif qui dirige le monde, malgré toutes ses atrocités, a osé prétendre être du côté de « l’humanité » et s’opposer à la « tyrannie ». ... Ironiquement, rien ne menace plus le consensus d’après-guerre (2) que les personnes mêmes qui prônent les valeurs libérales contre « l’autoritarisme ». La classe milliardaire et ses sous-fifres défendent publiquement un monde de valeurs qu’ils sont en même temps en train d’éradiquer rapidement. »

      (2) cf. la falsification de l’acronyme CNR par Macron


    • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 12:23

      à l’auteur,
      Votre article est très pertinent : le « camp du bien » est effectivement devenu l’artisan de la construction d’un nouveau totalitarisme dont nous voyons quotidiennement les effets déplorables sur ce site où, quel que soit le sujet traité par les articles, surgit immédiatement l’espèce de catéchisme imbécile que des journaux comme Le Monde ou Libération ont peu à peu fabriqué.
      Cette tyrannie de la Bêtise triomphante est devenue de plus en plus insupportable et ses effets sont désastreux.
      Ce qui serait intéressant et que vous ne faites pas, c’est de montrer par exemple la profonde ressemblance entre les thèmes du FN et ceux des mouvements d’extrême gauche tels « La France soumise », le NPA ou ces groupuscules islamo-gaucho-fascistes qui occupaient l’an passé toutes les nuits la place de la République. Ils prospèrent sur un affaiblissement du niveau moyen de culture et de sens critique résultant de la destruction du système d’instruction publique entreprise par les socialistes au milieu des années 80. Il faut dire que le processus avait été initié par un Président de la République décoré de la francisque dans les années 40, probablement pour faits de résistance. C’est dès cette période particulièrement sombre, qui commence en 81, que les idées commencent à se brouiller dans pas mal de têtes, et cela ne fait aujourd’hui qu’empirer.


      • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:32

        @Christian Labrune
        à vous entendre parler on croirait que c’est l’extrême gauche qui a le pouvoir smiley


        C’est Macron qui a le pouvoir hein smiley

      • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 12:51

        @sukhr
        Contrairement à ce que croient les plus naïfs, Macron n’est pas non plus très intelligent. Sans même évoquer ses bourdes qui sont légion, il suffit de considérer la vision qu’il a du Moyen-Orient pour voir assez vite qu’il ne comprend pas grand chose à la montée de l’islamo-nazisme iranien. Il recevait hier al-Sissi, il ne s’est pas trop mal débrouillé, il faut lui rendre cette justice, mais je crains que l’objectif ait plus été de vendre des avions Rafale que d’essayer de comprendre quelque chose à l’Orient compliqué.
        Macron, même s’il court à la catastrophe, est quand même moins dangereux que l’extrême gauche/droite dont il est question dans cet article. Le danger majeur, c’est la bêtise, et Macron ne fait absolument rien pour lui faire obstacle : il va comme le vent le pousse et participe aussi très bien de la niaiserie commune.


      • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:52

        @Christian Labrune
        donc l’extrême gauche n’a pas le pouvoir en France ? 


      • Joseph Joseph 26 octobre 2017 13:09

        @Christian Labrune
        « Ce qui serait intéressant et que vous ne faites pas, c’est de montrer par exemple la profonde ressemblance entre les thèmes du FN et ceux des mouvements d’extrême gauche tels « La France soumise », le NPA ou ces groupuscules islamo-gaucho-fascistes qui occupaient l’an passé toutes les nuits la place de la République. »
         
        Je connais pas assez ces mouvements de gauche pour dire. Mais au niveau des valeurs défendus je sais qu’ils sont opposés. Après je crois qu’ils se disputent les faveurs du peuple qui a été délaissé par les autres.
         
        Ceci dit je trouve que le terme d’islamo-gauchiste est un peu attribué à tort et à travers.
         
        Sinon pour le basculement de 81 je suis d’accord, c’est lui qu’à contribuer à faire monter le FN pour diviser la droite, comme a été un gros tournant de la gauche.


      • wesson wesson 27 octobre 2017 11:39

        @Joseph
        « Je connais pas assez ces mouvements de gauche pour dire.  »


        ben alors si tu connais pas tu fermes ta gueule, et tu n’écris pas un article qui mets en cause un courant politique qui n’as été au pouvoir que moins de 5 ans dans le dernier siècle (période du Front Populaire, et juste un peu après la WW2)

        Par contre, les mecs qui mettent « islamo-gauchisme » à coté de ’La France Insoumise", ça, on les connait.



      • Joseph Joseph 27 octobre 2017 12:18

        @wesson
        « ben alors si tu connais pas tu fermes ta gueule, et tu n’écris pas un article qui mets en cause un courant politique ... »
         
        Salut wesson, moi c’est smith.
         
        Donc si je comprend bien t’es du genre agressif, agressif mais surtout stupide (tu me diras ça va de paire).
         
        Parce que de 1 je ne parle d’aucun parti politique dans mon article.
        De 2 t’aurais mieux mieux fait de le lire avant de l’ouvrir et de passer pour un con.
        De 3 ça me donne pas trop de connaître ton parti si vous êtes tous comme ça.
         
        « Par contre, les mecs qui mettent « islamo-gauchisme » à coté de ’La France Insoumise », ça, on les connait."
        Je ne me sens pas trop concerné non plus, donc voir point 2.
         
        C’était frais comme commentaire.


      • Montdragon Montdragon 26 octobre 2017 12:23

        Gauche et extrème-gauche main dans la main unis pour alimenter le racisme primaire anti-arabes et noir depuis des décennies.
        Unis pour relativiser et enfermer dans un carcan ethno-religieux des populations qu’il faut forcer à la sécularisation et l’occidentalisation.
        Unis pour payer des imams à faire du lien social, abandon de territoires.


        • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 12:40

          Gauche et extrème-gauche main dans la main unis pour alimenter le racisme primaire anti-arabes et noir depuis des décennies.
          ...................................................................... ................
          @Montdragon
          L’angélisme de Mutti Merkel, qui n’est pas « de gauche » mais dont la politique ces derniers temps, touchant à la question des migrants, aura quand même été de nature à satisfaire pleinement l’islamo-gauchisme, aura eu ce beau résultat de faire surgir au Bundestag et de lui donner pignon sur rue, une tendance néo-nazie qu’on croyait définitivement enterrée en Allemagne. D’un racisme ainsi banalisé (92 députés de l’AfD, ce n’est pas rien), je doute qu’on puisse attendre quoi que ce soit de bien positif dans les mois qui viennent. Voilà un des effets pervers les plus constants de l’idéologie imbécile des bisounours : le chemin de l’enfer, dit la sagesse des nations, est pavé de bonnes intentions.


        • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:43

          @Christian Labrune
          elle n’est pas de gauche : elle est chrétienne.

          Ce sont les chrétiens, de gauche ou de droite, qui sont tolérant avec l’islamisme et qui nous exhortent d’accepter toute la misère du monde au nom de leurs valeurs sémitiques... pas de chance.


        • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 12:54

          @sukhr
          Vous racontez n’importe quoi, avec en plus cette obsession antisémite qui est la cerise empoisonnée sur le gâteau pourri de l’extrême gauche.
          C’est de vous qu’on parle dans l’article. Vous ne vous en seriez pas encore rendu compte ?


        • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:57

          @Christian Labrune
          antisémite ? Je suis communiste. Beaucoup de grands communistes étaient Juifs : Marx, Einstein, etc


          Ce sont les Chrétiens qui font preuve de trop de miséricorde envers l’Islamisme. Il y en a à la FI comme chez LR, ce sont ceux qui hurlent à longueur de journée « PADAMALGAM ».


        • Christian Labrune Christian Labrune 26 octobre 2017 15:25

          antisémite ? Je suis communiste.

          @sukhr

          Et alors ? Il me semble bien que c’est dans les banlieues communistes qu’on voit actuellement le pire antisionisme, non ? Et l’antisionisme est bien pire encore que l’antisémitisme.


        • sukhrVert sukhrVert 26 octobre 2017 16:00

          @Christian Labrune
          le sionisme, le fascisme et l’islamisme sont les 3 faces d’une même pièce. 



        • Jonas Jonas 27 octobre 2017 07:56

          @sukhr « antisémite ? Je suis communiste. Beaucoup de grands communistes étaient Juifs : Marx, Einstein, etc »


          E t alors ? Il s’agit ici d’idéologie. Karl Marx était baptisé de l’Église protestante.
          Le communisme, doctrine politique fondée par Karl Marx, décrit la lutte des classes opposant le prolétariat (masse des travailleurs, des ouvriers) à la bourgeoisie dominée par les Juifs, contrôlant les banques, les médias, les industries à l’échelle mondiale, cupide, égoïste, dominatrice, avide de puissance et d’argent.
          La révolution de la lutte des classes passe par la mise à bas de cette bourgeoisie juive, afin que le prolétariat puisse prendre le pouvoir et ne soit plus dominé, oppressé par cette tyrannie. 

          Pour résumer, Bruno Bauer voit la théologie (shabbat entre autres) comme cause du repli communautaire, de la non émancipation du Juif.
          Karl Marx lui réplique que la puissance cupide du juif n’est pas religieuse, mais plutôt politique, économique et sociale.


        • Franck Einstein Franck Einstein 26 octobre 2017 12:53

           
          La réforme a eu sa contre-réforme... et tjrs des enragés de voir leur monde détruit.
           
          Le fascisme de gauche est soit un parti immigré quasi islamique (Mélenchon, les verts de Sevran...), soit des trotskystes et autres idiots utiles à Soros. Des simplets.
           
          « Sous les pavés Le Pen »
          avait prophétisé Clouscard, l’alibi de la liberté individuelle, « le droit abstrait du bourgeois » pour une non-pensée mondiale du Marché neutre, disait déjà Marx. Le Parti Crétin.
           
          Le corps est seul capital, la contradiction est que la déssentimentalision va de pair avec avec ce progrès.
           
          Sade l’avait vu. Plus de Surmoi, plus de sublimation, plus de vertu, plus d’amour courtois, la Pornographie dénoncée par Proudhon.


          • sukhr sukhr 26 octobre 2017 12:55

            @Franck Einstein
            L’Extrême Gauche lutte contre l’obscurantisme religieux.
            Les chrétiens, de gauche comme de droite, sont très tolérants envers l’Islamisme. Mélenchon les remets sévèremen en place quand ils dérappent. 


            LePen a fait un score ridicule au 2Nd tour (22%...), le FN est fini. 

          • Lugsama Lugsama 26 octobre 2017 15:20

            @sukhr

            Il avait fait plus ridicule avant, pourtant il à monté et continu de monter dans les sondages..

          • Franck Einstein Franck Einstein 26 octobre 2017 17:11

            @sukhr
             
            Le NPA rêvait déjà d’un prolétariat musulman de rechange....
             
            Les islamistes ont un tel passé de combat, une histoire, une civilisation, des martyrs, des héros qui ne sont pas des bobo du NPA où sac de farine sans cravate, qu’ils ne sont pas impressionnés....
             
            7 ans contre les plus grandes armées....
             
            J’aime bien les gauchistes, l’impression d’être un grand philosophe....


          • sukhrVert sukhrVert 26 octobre 2017 17:15

            @Franck Einstein

            Oui, la dérive du NPA qui s’est fait noyauter par les curés rouges... 
            un bel exemple que lorsque l’on accueille des chrétiens dans un parti de gauche, on doit bien les empêcher de nous emmerder avec leur valeurs sémitiques.
            C’est ce que fait Méluche à la FI. 

          • soi même 26 octobre 2017 21:03

            Il faut un certain courage de lucidité pour ce maintenir au dessus de la mêler des extrémistes, car en faite qu’ils soient de droites où de gauches c’est le même terreaux de haine qui s’exprime, c’est juste la plante que cela devient qui les différencies. L’un est socialement haineux l’autre est collectivement haineux pour au final arriver aux mêmes résultats détruire la liberté individuel humaine.


            • zygzornifle zygzornifle 27 octobre 2017 11:23

              Extrême gauche, extrême droite mais ou est donc passé l’extrême centre ?....


              • Francis, agnotologue JL 27 octobre 2017 11:46

                @zygzornifle
                 
                 l’extrême centre ? Mais c’est le macronisme : c’est le nom du degré zéro de la politique ; ce sont les grands acteurs économiques qui définissent la politique économique (FNSEA, Medef, banques, lobbies, ...), et les groupes identitaires, communautaires ou idéologiques qui font la politique sociale.


              • otc31 27 octobre 2017 12:22

                Bonjour, article inintéressant et pertinent.
                Vous avez mis le doigt sur la différence de comportements entre l’extrême droite et l’extrême gauche. L’extrême droite est directe et s’assume. L’extrême gauche est sournoise et ne s’assume pas.
                Dans les deux cas, quelle soit physique ou morale, la violence les rapproches pour imposer leur vision. Ces comportements et la différence de dangerosité entre les deux camps se retrouvent dans l’histoire. Le nazisme à fait entre 15 et 20 millions de morts, de manière assumée et directe (chambre à gaz, exécution de masse ...) et le communisme entre 60 et 70 millions de morts (famine, rééducation sociale ... ).

                Vous démontrez dans votre article que finalement l’extrême gauche est plus dangereuse car ses actes sont moins visibles et directs, l’histoire le confirme.

                De ces comportements d’aujourd’hui ou d’hier des ces frères ennemis , c’est l’Humanité qui est triste et affaiblie.N’étant que d’un court passage sur cette Terre, c’est bien dommage d’en profiter de cette manière.


                • Joseph Joseph 27 octobre 2017 12:47

                  @otc31
                  « De ces comportements d’aujourd’hui ou d’hier des ces frères ennemis , c’est l’Humanité qui est triste et affaiblie. N’étant que d’un court passage sur cette Terre, c’est bien dommage d’en profiter de cette manière. »
                   
                  Si ils utilisaient uniquement cette violence entre eux ça irait, avec un peu de chance ils pourraient même se détruire mutuellement pour qu’on puisse enfin avoir la paix. Mais on sait que ça ne sera pas le cas. Sinon je suis bien d’accord avec vous, c’est bien dommage d’en profiter de cette manière.


                • delphe 27 octobre 2017 21:25

                   « Mais en ce sens le fascisme de gauche est plus complexe que le fascisme de droite, son autoritarisme, sa violence et son intolérance sont moins directs, on peut ne pas comprendre tout de suite à qui l’on a affaire. Mais violence, intolérance, et forme de coercition liberticide basée sur une autorité de type matriarcale tout aussi condamnable que celle à tendance patriarcale. »

                  bien vu sur la notion d’autoritarisme de type matriarcale .

                  J’ai constaté que le fascisme néogauchiste est plus violent et intolérant que le fascisme droitiste du moins dans le domaine de la liberté de pensée et d’expression .

                  En effet du temps où par l’exemple l’idéologie raciste est dominante celle -ci n’a jamais interdit et condamné par la loi l’opinion antiraciste alors que l’idéologie antiraciste d’aujourd’hui interdit et même par la loi l’opinion raciste

                  Et on voit aujourd’hui l’étalage infect et abject du fascisme féministe soutenu et entretenu par les merdias à traver le site « balance ton porc »


                  • Joseph Joseph 28 octobre 2017 06:09

                    @delphe
                    « bien vu sur la notion d’autoritarisme de type matriarcale. »

                    Pour être honnête cela vient de Michéa.


                  • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2017 09:21

                    Ce que l’auteur décrit, c’est du fascisme soft qui n’a rien à voir avec la gauche au sens premier.
                     
                    De fait, ce fascisme là, c’est celui de l’extrême centre aka le macronisme : fascisme économique qui impose aux salariés de colinéariser leurs désirs avec les objectifs des entreprises, et en même temps, libertarianisme débridé pour tout ce qui ne nuit pas au profit.
                     
                    L’équation de l’entre-deux-tours de la dernière présidentielle ne comportait pas que deux termes (la montée du néo-fascisme, la poursuite par d’autres moyens de l’œuvre de destruction néo-libérale), mais trois ― le troisième étant la division des organisations politiques et syndicales de gauche, des mouvements et des individus face au « vote barrage ».
                     
                    Le 11 janvier 1944, le président Roosevelt adresse un message au Congrès : « La liberté dans une démocratie n’est pas assurée si le peuple tolère que la puissance privée grandisse au point qu’elle devienne plus forte que l’État démocratique lui-même, ce qui fondamentalement est le fascisme »
                     
                     Le fascisme, c’est maintenant, et il n’est assurément pas de gauche comme voudraient nous le faire accroire les zombies de droite et d’extrême droite.
                     
                    La gauche est aussi morte que le dieu de Nietzsche, mais une vieille droite demeurera nuisible aussi longtemps que l’homme sera stupide, cupide et égoïste.


                    • Joseph Joseph 28 octobre 2017 10:15

                      @JL « Ce que l’auteur décrit, c’est du fascisme soft qui n’a rien à voir avec la gauche au sens premier. »

                      Le type de fascisme que je décris n’a rien de soft dans ce qu’il engendre. Comme dit la féministe que je cité dans l’article et qui en a été victime, il peut emmener une personne à être rejeté de sa communauté et perdre son emploi. Donc une mort sociale via des techniques de harcèlement, de calomnie, etc. C’est violent.

                      Mais aussi des formes de censure subtiles, et une absence de débat pour imposer ces vues à l’aide d’une autorité de type essentiellement matriarcale.

                      Donc rien de soft dans ces conséquences, mais à la limite « subtile » dans sa mise en œuvre si c’est ce que vous entendiez par soft.

                      Sinon effectivement ce n’est plus la gauche originelle comme je le précise dans l’article, mais ce qui représente la gauche de nos jours (progressisme, combat pour les libertés individuelles, etc). Donc rien à voir avec un « extrême centre ».

                      Ensuite, pour ce qui est de la problématique d’un pouvoir économique qui prend le pas sur le politique, c’est un concept issue de l’individualisme des lumières, comme de la révolution française, où la bourgeoisie et ses idées ont pris le pouvoir face à l’aristocratie. L’idée sous-tend, entre autre, que le commerce sera facteur de paix, et que l’homme abandonne sa liberté politique au profit de la liberté individuel.

                      Pour comprendre cette bascule le discours de Benjamin Constant est très éclairant (De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes). Notons aussi qu’il souhaitait une certaine compatibilité entre liberté individuel et pouvoir décisionnel politique du citoyen (que l’on a donc toujours pas trouvé).

                      À la limite, on pourra dire que de nos jours la gauche s’occupe des libertés individuelles, tandis ce que la droite s’occupe du commerce. Mais ces deux facettes sont à l’origine de la théorie libérale, qui regroupe donc ces deux facettes dans un même corpus, et le monde occidental actuel est majoritairement régi par ces deux facettes.

                      « mais une vieille droite demeurera nuisible aussi longtemps que l’homme sera stupide, cupide et égoïste. »

                      Comme je le montre dans cette article, stupidité, cupidité, et égoïsme ne sont pas l’apanage de la droite. Plutôt une question de personnalité indépendamment de tout bord politique.


                    • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2017 10:33

                      @Joseph
                       
                      vous pourriez lire : Big Mother, de Michel Schneider.
                       
                      Extrait : ’’L’autorité se fait de plus en plus maternante, de plus en plus affective, douce, mais du coup, comme une mère possessive, désireuse de maintenir ses sujets dans la dépendance. (...) Que veut la mère ? Que nous n’ayons aucun désir », seulement des besoins à combler !’’


                    • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2017 10:39

                      @joseph,
                       
                       Ce que veut la mère, à savoir que nous n’ayons aucun désir rejoint bien évidemment cette idée de « machine à colinéariser » à laquelle je faisais allusion dans un précédent post.

                      « On trouverait difficilement normalisation plus finalisée que celle de l’entreprise néolibérale. La pratique du coaching est celle qui enregistre le plus violemment les tensions contradictoires entre des objectifs formes de « développement personnel » et « d’autonomisation des individus « , et des objectifs réels d’étroite conformation à des cahiers des charges comportementaux décalqués des contraintes spécifiques de productivité et de rentabilité de l’entreprise commanditaire. Les plus lucides des coaches reconnaissent que leur intervention auprès des malheureux coachés a pour objet de transformer une pression exogène en motivation endogène : « Conduire les hommes de façon telle qu’’ils aient le sentiment, non pas d’être conduits, mais de vivre selon leur complexion et leur libre décret » (Maxime spinoziste à l’usage des souverains).Induire un désir aligné : c’est le projet éternel de tous les patronats, c’est-à-dire de toutes les institutions de capture. Pour les enrôlés saisis par la machine à colinéariser, il s’agit donc de convertir des contraintes extérieures, celles de l’entreprise et de ses objectifs particuliers, en affects joyeux et en désirs propres, un désir dont l’individu, idéalement, pourra dire qu’il est bien le sien. Produire le consentement, c’est produire l’amour par les individus de la situation qui leur est faite. L’épithumogénie libérale (cf . Jorion) est donc une entreprise d’amor fati – mais pas de n’importe quel fatum (destin) : le sien exclusivement, celui qu’elle abat sur des salariés au comble de l’hétéronomie (absence d’autonomie). (PP 127,128, Capitalisme… Frédéric Lordon)


                    • Joseph Joseph 28 octobre 2017 11:16

                      @JL

                      Les deux références sont intéressantes.


                    • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2017 11:54

                      @Joseph
                       
                       je ne peux m’empêcher de souligner ici, que les poupons et les poupées des petites filles n’ont aucun désir : elles n’ont que des besoins, fantasmés de surcroit.
                       
                      nb hors sujet, au sujet de l’écriture inclusive : en cas de conflit féminin masculin, je fais l’accord avec le plus proche ; ainsi, j’aurais écrit : les poupées et les poupons des petites filles n’ont aucun désir : ils n’ont que des besoins, fantasmés de surcroit.
                       


                    • delphe 28 octobre 2017 18:51

                      @Joseph

                      je ne pense pas que le libéralisme en soi (le vrai libéralisme au sens large et non pas le libéralisme restreint bourgeois) soit du fascisme encore moins celui des Lumières,ce serait contradictoire

                       Marx admirait la Révolution Française et défendait les libertés individuelles y compris le s libertés bourgeoises ,mais pensait que celles-ci sont insuffisantes en soi et trop restrictives et trop individualistes et égoïstes ,l’individualisme bourgeois ne comprenant pas le sens du collectif ,le sens de l’humain universel ;Le libéralisme des Lumières fondé sur la Raison ,raison universelle ,absolue et transcendante promeut à la fois les libertés individuelles et les libertés collectives ainsi que celle fondamentale de la liberté de l’humanité dans son ensemble à s’améliorer et s’élever dans sa nature intrinsèque .

                      Car l’humain possède trois dimensions ,la dimension individuelle(de l’individu) ,la dimension populienne (du peuple) ,la dimension humanitienne (de l’humanité) et qui se rapportent aux trois libertés humaines fondamentales ,la liberté individuelle ou liberté de l’individu, la liberté populienne ou du peuple ( droit à l’autonomie et indépendance des nations) et la liberté de l’humanité à s’élever dans sa nature intrinsèque

                       ces trois libertés ,individuelle ,populienne et humanitienne,ne sont pas contradictoires et ne s’opposent pas ,au contraire ,elles s’impliquent réciproquement et se renforcent les unes des autres ;Ainsi par exemple la liberté de l’humanité à progresser e t s’améliorer dans sa nature renforce les libertés individuelles et réciproquement

                      Le libéralisme bourgeois ne comprend et ne s’attache qu’aux libertés individuelles et ignore ou néglige la liberté collective populienne et la liberté de l’humanité à s’élever dans sa nature

                       Macron se prétend libéral mais il ne l’est pas du moins concrètement dans sa politique .Il défend les libertés des uns (surtout des grands bourgeois financiers)mais pas celles de tous ,et ne défend pas la liberté des peuples et des nation ni la liberté de l’humanité à s’élever dans sa nature

                       Un vrai et authentique marxiste est libéral au sens noble de ce terme ,au sens des Lumières et de la Raison qui défend toutes les libertés sans exception de nature individuelle ,populienne et humanitienne
                      ,


                    • delphe 28 octobre 2017 18:59

                      @delphe

                       pour préciser ,un vrai libéral n’aurait jamais voté la loi d e l’obligation de la vaccination qui empoisonne les enfants et enrichisse Big Pharma ,ni la restriction de la liberté de pensée et d’expression d’une queconque opinion comme sur le racisme ou l’égalité entre homme et femme ou encore les faits historiques comme la shoas , par contre il serait pour la PMA et GPA.


                    • delphe 28 octobre 2017 19:10

                      @JL

                       l’écriture inclusive ignore ou oublie le genre neutre

                      quand il ya un ensemble d’objets ou d’êtres du genre masculin et féminin ,c’est le neutre qui représente cet ensemble ,et le neutre a la forme du masculin car celle-ci est plus facile et simple à écrire et plus adéquat au langage parlé comme à l’ écrit que la forme féminine plus compliquée et alambiquée

                      l’Académie Française a tout à fait raison de s’insurger contre l’écriture inclusive


                    • Joseph Joseph 29 octobre 2017 15:54

                      @delphe

                      J’aime bien la philosophie libérale, le fait de voir la liberté comme base de construction. Et effectivement, je ne cautionne pas un libéralisme qui va justifier la mainmise de la bourgeoisie au dépend des autres (ce qui irait déjà à l’ encontre de la notion de responsabilité attachée à celle de liberté au sein du libéralisme classique, et même si cette relation de cause à effet n’est pas forcément intuitive au premier abord).

                      Comme j’aime bien lire des critiques constructives sur le libéralisme (d’où mon intérêt à lire Michéa).

                      Et effectivement, il y a de gros soucis dans nos sociétés vis à vis de ce que vous appelez la liberté populienne (notamment à cause d’un non respect du principe de subsidiarité, donc encore un non-libéralisme dans les faits), et de la liberté humanitienne (notamment à cause de la volonté de faire de nous des consommateurs, donc pour privilégier la liberté des financiers et industriels face aux autres comme vous le soulignez). On est d’accord là dessus.

                      On pourrait aussi parler des libertés politiques, mais elles devraient découler des precèdentes.

                      En revanche, pour ce qui est de Marx j’ai des doutes. Je ne connais pas trop, mais il me semble que sa philo aboutit à un collectivisme étatique, si ce n’est de fait (donc, et aussi, à une impossibilité de jouir d’une propriété privée pour ceux qui le voudraient). En ce sens, si une société libérale permet la mise en place de groupes collectivistes, une société collectiviste ne permettra pas autre chose qu’une société collectiviste qui forcera les autres à l’être (donc via l’utilisation d’une force coercitive au besoin).

                      Donc dans une société libérale ceux qui voudraient rejoindre un groupe collectiviste le ferait par libre choix, non parce que ce groupe les forcerait à le faire.

                      Même Hayek, jugé néolibérale, voir ultra si toutefois cela a un sens, n’est pas contre le collectivisme, mais contre un état centralisateur qui l’imposerait. Ce qui irait déjà à l’encontre du respect du principe de subsidiarité.

                      Je crois au fond qu’un vrai libéral n’aime pas qu’on lui mette le couteau sous la gorge, comme il ne l’accepterait pas de le mettre sous la gorge des autre à moins d’être en état de légitime défense.


                    • Joseph Joseph 29 octobre 2017 16:09

                      @delphe

                      Je précise, de voir la liberté associé à une notion de responsabilité comme base de construction. Sans notion de responsabilité tout s’écroule, donc le point est important.


                    • delphe 29 octobre 2017 20:39

                      @Joseph


                      Pour ce qui est de Marx et du collectivisme il pourrait en effet y avoir quelque doute vu l’histoire écoulée ,mais si l’on y lit attentivement tous les écrits de Marx et dans son ensemble ,il y aurait moins de doute ,sa philosophie est libérale au sens noble de ce terme au sens des Lumières et découlant de la Raison.Mais à sa suite les héritiers marxisants n’ont pas tout à fait compris et bien appliqué sa philosophie politique ,et aussi il faut toujours prendre en compte le contexte historique et mais encore la nature intrinsèque de la différence entre la théorie idéale et l’application concrète nécessairement imparfaite du fait de l’imperfection intrinsèque d e la nature humaine ;et d’autre part avoir une vision d’ensemble de l’histoire et de son évolution et non pas seulement se braquer sur un moment précis et court de l’histoire 

                      Ainsi par exemple sur la collectivisation des moyens de production ,si cela devait durer indéfiniment ou pour des siècles et en même temps qu’il y n’a pas adéquation pour le bon fonctionnement de l’économie  avec des personnes intelligentes et compétentes à tous les postes de direction et de commandement surtout au sommet de l’Etat ,cela pourrait faire sombrer la société dans le collectivisme fascisant .
                      Mais si c’est un moyen et uniquement un moyen de renverser un rapport de force à un moment donné de l’histoire pour rétablir l’équilibre et remettre les choses en ordre et en harmonie dans une société désordonnée tyrannique et oppressive dirigée par un groupe d’individus maffieux concentrant tous les pouvoir et en particulier le pouvoir économique et financier , il me semble que cette collectivisation de s moyens de production serait envisageable ou recevable  voire nécessaire dans ce contexte révolutionnaire et pour un cour moment ,à condition bien sûr que les opérateurs de cette collectivisation soient des sages bien intentionnés ,intelligents et compétents ;mais vous allez me répondre qu’il ya beaucoup de si pour qu’une telle collectivisation soit une réussite ,et je ne vous direz pas le contraire .

                      il ne faut pas confondre marxisme ou communisme marxiste avec collectivisme ou fascisme collectiviste 

                      Le collectivisme est un fascisme d e groupe où l’individu est opprimé par la collectivité en niant et bafouant sa nature profonde personnelle idiosyncratique .Le communisme (marxiste) est une collectivité qui respecte et défend l’individu dans sa nature profonde et dans toutes ses idiosyncrasies.Bref dans le collectivisme fascisant c’est l’individu qui sert la collectivité et dans le communisme marxisant c’est la collectivité qui sert l’individu.

                      Le marxisme a le même idéal que l’anarchie mais diffère dans les moyens pratiques pour y arriver.
                      L’anarchiste pense qu’il faut immédiatement abolir l’Etat car l’Etat est par nature intrinsèquement oppressif ,il faut dire et reconnaitre que l’anarchiste a beaucoup d’arguments et d e preuves en faveur de sa proposition dans le déroulement d e l’histoire .Néanmoins le marxiste pense qu’ un certain Etat rationnel et rationalisant est encore nécessaire pour une période déterminée et dans des conditions déterminés pour mener à bien l’évolution d e la société vers l’idéal anarchiste dans le cours de l’histoire ,étant donné l’imperfection intrinsèque de la nature humaine arrivée à un certain développement qui n’est pas encore parfait ou mûr pour que chacun vive en harmonie les uns avec les autres en toute liberté et dans le respect de la liberté de chacun. 

                       


                    • delphe 29 octobre 2017 20:50

                      @delphe


                       ouf une faute d’inattention que tout le monde a rectifiée


                      ------------------------et je ne vous DIRAIS pas le contraire---------------- 

                    • Joseph Joseph 30 octobre 2017 21:29

                      @delphe

                      « Le communisme (marxiste) est une collectivité qui respecte et défend l’individu dans sa nature profonde et dans toutes ses idiosyncrasies »

                      Alors il faudrait que je lise Marx pour tenter de comprendre votre définition du communisme, parce que cela me antinomique avec une société libre. Mais je crois qu’on atteint la limite d’une discussion via commentaire sur ce point.

                      « un certain Etat rationnel et rationalisant est encore nécessaire [...] étant donné l’imperfection intrinsèque de la nature humaine arrivée à un certain développement qui n’est pas encore parfait ou mûr pour que chacun vive en harmonie les uns avec les autres en toute liberté et dans le respect de la liberté de chacun. »

                      En revanche là je suis d’accord.

                      Et le problème de fond dans toute volonté de changement est : comment mettre en place des changements tout en respectant les inévitables conflits d’intérêts qui vont en découler.

                      C’est un peu ce qui s’est passé avec la révolution bolchévique, la collectivisation forcée à entraîner des conflits d’intérêts si énormes que seul une optique radicale a pu en venir à bout. Donc nécessitant des personnalités radicales pour la mener à bien, donc avec des résultats catastrophiques. Il y a eu Lénine, puis un pas de plus vers la radicalité avec Staline (ce qui semble logique étant donnée cette optique radicale). Avant que tout le monde revienne à la raison et se calme vers les années 80/90 (là aussi logique, on tient pas longtemps en mode radicale). Une grosse perte de temps donc.

                      Donc en réponse à une collectivisation forcée que vous évoquiez.


                    • Yann Esteveny 5 octobre 2022 11:01

                      Message à l’auteur,

                      Très bon article. Il ne sera jamais lu par les principaux concernés.

                      L’usage du mot « fascisme » dans un sens dévolu et éloigné de son sens premier est aussi chez ceux qui l’emploi dans ce nouveau sens la marque des esprits contaminés par cette logique perverse de projection du Mal sur tout ce qui n’est pas son soi qui lui est en revanche sans cesse et éternellement congratulé.

                      La conférence suivante permet de saisir cette logique d’enfermement dans son soi : LE GOULAG c’est MAINTENANT - De la transformation intérieure (13/17) - abbé Olivier Rioult

                      https://www.youtube.com/watch?v=43AvVGmhk3Y

                      Respectueusement


                      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 octobre 2022 12:10

                         ’’ en dévoyant les idées de gauche originelles ils ne fait que desservir les causes qu’il prétend défendre, et surtout nuit au peuple. ’’

                         

                        « Ironiquement, rien ne menace plus le consensus d’après-guerre que les personnes mêmes qui prônent les valeurs libérales contre « l’autoritarisme ». La classe milliardaire et ses sous-fifres (*) défendent publiquement un monde de valeurs qu’ils sont en même temps en train d’éradiquer rapidement. Les gens peuvent-ils voir à travers cet obscurcissement et cette hypocrisie ? Peut-être lorsque nous passerons de la démocratie des neiges actuelle de l’oligopole à la tyrannie ouverte de l’écofascisme et de la technocratie. »

                        https://terreetpeuple.com/mondialisme-reflexion-71/5047-l-occident-post-liberal-et-la-nouvelle-anormalite.html 
                         

                        (*) Les sous-fifres ce sont les idiots utiles de la gauche originelle qui n’ont pas encore compris.


                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 octobre 2022 12:33

                          ’’Le terme fascisme n’est pas à prendre ici dans sa définition politique strict, mais plutôt dans sa définition populaire. C’est à dire un mode de pensée et d’action extrémiste, intolérant, fermé d’esprit, discriminant, coercitif, violent et donc liberticide envers ceux qui ont une autre vision des choses.’’

                           

                          Ça c’est la définition du totalitarisme.

                           

                          Orwell disait : « La gauche condamne les fascismes, pas les totalitarismes  » :


                          • chantecler chantecler 6 octobre 2022 08:48

                            J’ai trouvé cet article  :

                            https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/041022/ouvrir-les-yeux-sur-le-fascisme-qui-vient

                            (le blog est « libre » et gratos ...)

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